Storyline.
Un long sifflement retentissait dans sa tête. Long et aiguë surtout. C’est comme ça qu'elle reprit peu à peu connaissance. Ses yeux s'ouvrirent, faiblement d’abord avant de s'habituer à l’obscurité profonde dans laquelle ils étaient plongés.
<<Où était-elle ?>> Ce fut la première chose qui lui vint à l'esprit. Mais c’était sans compter sur le terrible mal de tête qui la saisit à cet instant, son crâne semblait être sur le point d'imploser. Mal, elle avait mal, très mal. Elle sombra une seconde fois dans les ténèbres.
Un bruit métallique, comme un objet très lourd qui cognait contre le sol la fit sortir de son état, sûrement des heures plus tard. Comme elle le savait ? Elle devinait juste. Ses membres étaient engourdis à l’extrême. Elle aurait aimé pouvoir bougé les mains pour tenter de savoir si elle était au sol ou couché tant ses sens étaient désorientés. Elle attendait donc quelques secondes essayant de moduler sa respiration pour éviter l’affolement et la panique.
Ses yeux fouillaient la pièce comme une folle, le noir elle détestait ça, elle en avait horreur. Mais son état la préoccupait plus qu’autre chose, il fallait qu'elle sache où elle était. Elle voulut retirer les quelques mèches de cheveux qui collaient contre son front poisseux et c'est là qu’elle se rendit compte de l’évidence.
Ses poignets… ses poignets étaient liés entre eux à quelque chose. Était-elle enchaînée ? Et ses pieds ? Elle tira dessus et elle comprit qu’ils étaient solidement ligotés, elle commençait à ressentir la douleur. Les chaînes qui retenaient sa main cliquetaient à chaque geste qu'elle effectuait. Et c'est de cette façon qu'elle perdit son courage et qu'elle trembla de tout son corps tirant de plus en plus sur les chaînes.
À un moment son dos nu heurta un mur si fortement qu'elle crispa les lèvres de douleur. Mais où était-elle bon sang ? Elle avait peur. Elle voulait crier. Si seulement elle pouvait… elle était bâillonnée. Elle étouffait.
Elle avait froid, elle avait mal, elle était probablement blessée car elle sentait quelque chose couler le long de son dos à l’endroit où elle avait percuté le mur. Elle pleurait, ses larmes accentuant sa détresse. Et c’est là qu'elle l’entendit encore… ce bruit métallique qui l'avait réveillée
Ses yeux fixèrent un point dans l'obscurité comme si ils attendaient un réponse, comme si quelqu’un viendrait. Sans aucune explication elle sentit quelque chose de chaud contre sa joue. Une…main !? Oui c’était une main et ses doigts se promenaient sur son visage frêle.
Elle aurait voulu demander à l'aide mais elle en elle pouvait pas. La main s’arrêta et en quelques secondes ses yeux durent affronter un contraste de lumière d’un coup. Elle les ferma avant de les rouvrir doucement. La vision floue commença à se faire plus nette et elle comprit que depuis tout ce temps elle avait un bandeau sur les yeux et que cette main l'avait retiré.
Elle observa la pièce qui baignait dans une faible lumière mais une lumière quand même, on aurait presque dit que la seule source émanait d’une torche ou peut-être d'une lampe. Une salle dénuée de quoi que ce soit d'ornement. Une salle simple.
Il y'avait des choses par terre mais elle ne voyait pas quoi c’était trop loin. Elle observa ses pieds et son sang ne fit qu’un tour dans son corps. Ils étaient marqués de cicatrices diverses certaines plaies étaient encore ouvertes, ses cuisses…. Non ! Non !
Elle secoua les mains, elle était bel et bien enchaînée au mur mais ce qu'elle avait compris c’était qu’elle était nue, entièrement nue, couvertes d’hématomes, de bleus comme si elle s’était battue, des traces de coupures. Elle avait envie de disparaitre, de se cacher mais elle ne pouvait faire aucun geste.
Elle sentit un souffle dans son coup et un frisson glacé se répandit dans sa nuque. Elle leva la tête remarqua enfin un visage qui semblait l'observer depuis un moment.
Froid, vide presque et l'air… insouciant
Elle frissonna de terreur. Il lui sourit cependant d’un sourire si chaleureux. Peut-être s’était-elle trompée.
Puis comme si de rien n’était il s'agenouilla au niveau de ses jambes rougies par la corde serrée à un point tel que les traces semblaient vives. L'homme passa ses doigts sur sa peau alors qu'elle tremblait
-Ca te fait mal ? Lui demanda-t-il dans le plus grand des calmes. Un calme effrayant. Pourtant sa voix semblait envoûtante presque ensorcelante, Elle hocha de la tête autant que possible, et dieu sait que c’était pénible dans cette position. Il n’ajouta rien et avant qu'elle n'ait pu comprendre elle manqua de hurler seulement le bâillon l’en empêchait. Elle regarda l'homme suppliante du regard.
-Pas assez apparemment pour que tu puisses encore bouger comme tu le fais.
Il tira plus fort sur la corde pour la serrer. La jeune fille serra ses doigts comme pour combler la douleur. Des larmes s’échappaient de ses yeux. Pourquoi ? Il accentua encore la pression sans sourciller, elle pouvait sentir le sang cesser de circuler convenablement bientôt elle ne sentirait plus rien à ce niveau, elle était blessée, quelques gouttes du liquide rouge s’écoulait lentement sur le sol.
-Ca ira !
Il se leva et alla observer ses mains, son regard remonta les chaînes il avança doucement jusqu’à leurs extrémités et tira dessus d'un coup sec. Cette fois la jeune fille se mordait les lèvres presqu'à se blesser. Il se baissa à son niveau et défit le tissu qui lui couvrait les lèvres et tira de nouveau sur les chaînes plus fortement.
Elle hurla de douleur encore et encore sans qu'il s’arrête. Puis il les relâcha l'air de s’ennuyer, il s'agenouilla juste devant elle.
-Tu as mal ? lui demanda-t-il calmement encore
Elle ne répondit pas terrifiée par le regard froid qu'il lui offrait, tremblante de tout son être elle savait qu'elle ne sortirait pas d'ici. Il allait la tuer sans la moindre once de remords.
Voyant qu'elle ne disait rien il saisit son menton fermement l'obligeant à le regarder dans les yeux.
-Est-ce que tu souffres ?
Effrayée elle répondit oui. Il lui plaqua la tête contre le mur violemment. La jeune fille gémit de douleur, du sang encore du sang. Elle avait mal.
-Ce n'est pas assez. lui répondit-il.
Il recommença une deuxième fois beaucoup plus fort. Elle crut qu'elle allait s’évanouir, son agresseur la laissa reprendre son souffle se relevant puis il abattit sa tête contre le sol.
Elle ne voyait plus très bien, du sang recouvrait son visage. C’était poisseux, son front devait être ouvert, elle suffoquait, toussait.
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