La carte
Cafés en main, les deux hommes allèrent dans le salon. Sur la table, trônaient les affaires que Marcus voulait donner à Sebastian pour son périple. Un ensemble hétéroclite d'objets.
Un pull en laine, des sous-vêtements, une couverture.
Une gourde en fer. Un pistolet et deux boîtes de munitions. Une Bible.
Un carnet et plusieurs crayons. Une carte. Ancienne, parcheminée. Sebastian ne reconnut pas le pays ou la région qu'elle représentait.
" Ces vêtements appartiennent... Appartenaient à mon fils. Je te les donne. Je préfère les savoir avec toi qu'oubliés dans un placard que plus personne n'ouvre. Le pistolet, c'est pour te protéger. Je ne suis pas allé très loin dans l'autre ailleurs mais je sais qu'il y rôde bien des dangers. Fais juste gaffe à la Milizia avec ça. Tu te rappelles comment on s'en sert ?
- Oui, ça, je n'ai pas oublié. Même si j'aurais bien aimé.. Mais la Bible ne sera pas nécessaire, je n'ai plus la foi.
- Là-bas, tu la retrouveras peut-être... Parfois, c'est dans l'ombre de la vallée...
- De la mort, je sais. La carte, c'est quoi ?
- Ce que j'ai réussi à cartographier de l'ailleurs. Tu pourras la compléter. Et le carnet, c'est pour toutes sortes de notes, de pensées. Là-bas, tu trouveras des énigmes, des révélations, des doutes, des chimères. Rappelle-toi quand tu composais tes chansons et que tu y mettais des parcelles de toi, de ton passé. Retrouve cet instinct.
- J'essaierai, Marcus. Merci.
- Une dernière chose à te donner. Quelques cubains pour te réconforter les soirs de solitude. Tu sais où trouver Dogg et Wolfe ?
- Oui, je sais.
- Alors, bonne chance, fiston. Maude t'a préparé à manger pour la route. Débrouille-toi mais reviens-nous. "
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