La montre

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 " De quoi parlez-vous ?

 - La décision de communiquer avec vous sur le projet ne m'appartient pas. Et il faut d'abord qu'on se débarasse des maraudeurs. Vous êtes dans ce monde depuis combien de temps, Sebastian ?

 - Une heure maximum. Je ne sais pas, ma montre déconne.

 - Elle s'adaptera au nouveau temps qui coule ici. Si vous lui en laissez l'opportunité.

 - Comment ça ?

 - On a dû vous expliquer que le temps se déroulait différemment dans les autres strates. Votre montre peut s'adapter et modifier son rythme. A condition de ne pas passer d'un monde à l'autre trop rapidement. Il est actuellement onze heures quarante ici. Calez votre montre là-dessus et observez ce qui se passe. "

Dupree obéit, les aiguilles s'agitaient comme tout à l'heure. Après le réglage, elles retrouvèrent leur rythme lent et régulier.

 " Tout ce que vous avez à faire, c'est trouver une horloge à l'heure. Mais ça reste une mécanique fragile, il faut la ménager.

 - Ok.

 - Vous avez faim ? "

La réponse était oui. Il lui semblait n'avoir rien avalé depuis des jours. Alors qu'il avait pris un petit-déjeuner avec Maude mais ça lui semblait déjà si loin. Un autre siècle ou une autre vie même. Jim prépara des sandwichs, conseillant à Sebastian de garder son jambalaya pour plus tard. Jocko eut droit à du pâté.

 - Pour quelqu'un qui descend ici pour la première fois, vous n'êtes pas très curieux.

 - Il y a des choses que je devrais avoir ?

 - Vous plaisantez ? Il y a plein de choses que vous devriez savoir.

 - Je m'en doute mais je ne sais pas par où commencer. Il y en a tellement.

 - Là, vous n'avez pas tort. Commencez par ce qui vous vient à l'esprit.

 - Ok. Vous n'êtes pas censé être mort dans un accident d'avion ? "

Jim explosa de rire. Un éclat franc et communicatif. Sebastian ne put s'empêcher de sourire à son tour.

 " Vous n'y allez pas par quatre chemins. Ca me plait. Et pour répondre à votre question, non je ne suis pas mort. C'était une mise en scène pour tromper les agents du gouvernement. "

Des questions qui soulevaient des réponses complexes, à rendre fou. Sebastian rit autant du ton de Croce que du sol qui se dérobait sous ses pieds.

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