Chapitre 1

13 minutes de lecture

Chaque morceau de bois porte en lui une sculpture, comme chaque début contient déjà une histoire. – Auguste Rodin

Je suis perché. Ces trois mots tournent en boucle dans ma tête, comme une chanson pop insupportable, ou, pire, Let It Go qui refuse de mourir. Perché, pour les autres, ça veut dire fou. Ce genre de personne qu’on observe en coin dans le métro, en espérant qu’elle ne commence pas à parler à sa chaussure. Mais moi, j’y vois autre chose. Prendre de la hauteur. Regarder le chaos avec la sérénité d’un moine tibétain… ou d’un pigeon sur son lampadaire. Ce n’est pas glamour, mais c’est étrangement paisible.

Alors oui, je suis perché. Et là, assis dans la salle de repos, ma musique dans les oreilles, je suis dans ma bulle. Littéralement. Le monde extérieur pourrait exploser en technicolor, je hausserais probablement juste un sourcil.

Machinalement, je passe mes doigts sur un morceau de bois posé sur la table. Et avant que vous ne jugiez, laissez-moi vous dire que suivre le grain du bois, c’est incroyablement zen. C’est comme un spa pour l’esprit, mais sans l’huile essentielle de lavande qui pique le nez. Alors oui, je caresse un bout de bois fibre après fibre.

Suivre le grain, sentir les reliefs. Une petite ancre dans ce monde où je flotte sans jamais m’attacher. Pas de racines, pas de port d’attache. Une ville après l’autre, un appartement après l’autre. J’empile les départs comme d’autres empilent des souvenirs, mais les miens sont flous, presque vides.

Je suis seul. Pas un célibataire endurci qui revendique sa liberté à coups de sourires faux. Non. Juste quelqu’un qui n’a pas trouvé celle qui pourrait le supporter. Ou qui ne s’est jamais donné assez de mal pour la trouver.

Je pourrais même me croire dans un monologue de film indépendant, celui où le héros découvre un sens profond à sa vie. Mais la vérité, c’est que je suis juste là, moi, avec ce bout de bois, inerte et silencieux, qui semble me comprendre mieux que n’importe qui.

Je suis un peu comme ce bloc de châtaigner que je caresse du bout des doigts. Anodin en apparence, mais parcouru de failles qu’on ne perçoit qu’en y regardant de plus près. Mince, sans être maigre, avec des muscles taillés pour l’endurance plus que pour la démonstration. Un corps fait pour durer, pas pour briller. Je passe inaperçu, même mon nez aquilin ne suffit pas à imposer ma présence. Seuls mes yeux retiennent parfois l’attention : un mélange indécis de bleu et de vert, oscillant entre la mer agitée et le ciel d’azur. Peut-être est-ce à cause de cette impression d’éternel désordre, accentuée par mes cheveux noirs, épais et rétifs, toujours prêts à défier toute tentative d’ordre.

Mes pensées me ramènent à Marseille. Ah, Marseille, sa lumière généreuse, l’odeur salée du vieux port… et les mouettes, ces petits snipers du ciel, toujours prêtes à vous prendre pour cible. Je me revois sur ce voilier qu’on avait convoyé jusqu’à Marseille. On était trois à bord, trois solitudes côte à côte, bercées par les vagues dans un silence apaisant. Le bateau était trop luxueux pour que je l’apprécie vraiment — disons que les jets privés de la mer, ce n’est pas ma tasse de thé. Mais cette sensation de liberté, d’être à la fois nulle part et partout, c’était exactement ce que je cherchais.

Puis, comme toujours, la mer s’est éloignée. Il a fallu poser pied à terre, retrouver un semblant de normalité. Désœuvré, j’ai répondu à une annonce pour un poste d’ébéniste—ma première vocation, celle que j’avais laissée de côté sans jamais l’oublier. Un moyen de me raccrocher à quelque chose de tangible, à du réel. Depuis lundi, je m’essaie à ce rôle que j’aime : celui qui travaille avec ses mains, qui façonne la matière et tente de donner forme à quelque chose.

Le silence de l’atelier pèse plus lourd que je ne l’aurais cru. Une solitude faite à moitié de choix assumés et à moitié des circonstances. Ma mère… Internée depuis mes seize ans. Une absence à laquelle je m’habitue, ou du moins j’essaie, mais le vide qu’elle a laissé ? Non, lui, il s’accroche comme une ombre que je traîne partout. Quant à mon père, il n’a pas attendu si longtemps pour partir. J’avais douze ans quand il est mort, emportant avec lui son regard bienveillant.

Et puis il y a mon grand-père, là-bas, en Grèce, à Thessalonique. Une silhouette floue, une légende familiale que je n’ai pas revue depuis mes cinq ans. Tout ce qu’il me reste de lui, c’est une vieille photo au bord jauni.

Les machines ne s’arrêtent jamais. Je ressens leurs vibrations comme si l’atelier refusait de me laisser tranquille, même en pause. Sérieux ! Parfois, je me demande si elles ne conspirent pas dans mon dos.

Je pense à M. Boisverdin, le patron. Un homme massif, bâti comme un vieux meuble, indestructible. Des épaules larges, une posture droite, le genre qui impose sans hausser la voix. Son regard perçant, d’un brun sombre, est de ceux qui vous analysent en silence, pesant chaque geste comme s’il pouvait voir les erreurs avant même qu’elles ne soient commises.

Sa barbe grisonnante, bien taillée mais un peu rêche, lui donne un air à mi-chemin entre le vieux loup de mer et l’ébéniste qui ne plaisante pas avec le bois. Il a une bouche fine, presque toujours crispée, comme s’il mâchait une remarque qu’il juge finalement inutile. Parfois, un coin de ses lèvres tressaille, imperceptible, seul indice qu’un travail est peut-être satisfaisant.

Bourru, avare de mots, mais il dégage une aura. Du style « Si tu fais une bêtise, je te vois. » Depuis lundi, ses interactions avec moi se résument à l’essentiel : « Tiens, essaie ça. » Ou encore « Pas mal, mais refais-le. » Pas de compliments, pas d’engueulades non plus, ce qui, pour être honnête, me stresse encore plus.

Il scrute, bras croisés, en silence. Un hochement de tête ? Bien. Un doigt pointé ? À refaire. Une absence totale de réaction ? Là, c’est l’angoisse.

Ce matin, j’ai poncé une planche pendant des heures. Répétitif, certes, mais étrangement satisfaisant. Le bois se lisse peu à peu, la poussière fine danse sous mes doigts. Si le zen avait une odeur, ce serait celle de sciure.

L’après-midi, M. Boisverdin m’a confié une tâche plus délicate : assembler un tiroir. « Faut que ça glisse bien, sinon ça claque. Pas besoin de forcer. » Une philosophie de vie, vraiment. Je me suis concentré comme si ma vie en dépendait, surtout en sentant son ombre peser juste derrière moi. Il a observé en silence, puis tapoté la table avant de s’éloigner. Est-ce que c’était un compliment en langage Boisverdin ? Peut-être. Ou alors, il se disait juste qu’il fallait mieux que je finisse avant la fermeture.

L’atelier a une ambiance étonnante. Pas de cris, pas de stress. Les autres semblent tranquilles, occupés, mais toujours prêts à lâcher un sourire ou un mot rapide en passant. Ils ont l’air à l’aise. Moi ? Disons que je navigue encore entre « Le nouveau qui essaie de bien faire » et « Le gars qui prie pour ne rien casser ».

M. Boisverdin a raison : il ne faut pas forcer.

Je laisse mon regard errer dans la pièce, cherchant sans vraiment voir. Cette solitude me pèse, un peu trop peut-être. Samedi, j’ai emménagé ici, dans ce qu’on ose appeler un « studio ». Enfin… c’est flatteur. Une pièce de taille modeste, juste assez grande pour accueillir mon sac de marin, mes quelques affaires, et deux ou trois livres qui se battent en duel pour trouver leur place sur une étagère imaginaire.

Niveau mobilier ? Un lit, une petite table, une armoire-penderie et un bureau rudimentaire qui a probablement eu une vie trépidante… peut-être même comme tabouret dans une autre existence. Rien qui fasse vraiment « chez moi ». Juste un endroit où poser mes affaires, une escale de plus.

En m’asseyant sur le bord du lit, j’avais observé cette pièce nue et dépouillée, avec un drôle de poids sur la poitrine. Une cellule monastique ! Une impression de vide m’avait alors rattrapé. Ce n’est pas seulement l’absence de meubles qui pèse ici.

Mes doigts effleurent toujours la surface du bois, mais voilà qu’un détail capte mon attention : un bloc de bois brut, posé un peu plus loin sur une étagère. Rien de spécial : juste une pièce informe. Et pourtant, ce bloc semble vouloir me parler… Je me demande si je n’ai pas vraiment un grain, en fin de compte !

Je me lève, presque malgré moi, attiré par ce morceau qui semble m’appeler. Irrésistible. Je tends les mains, hésite, puis les pose doucement sur le bloc. Une vague de calme m’envahit, et ma mélancolie s’efface doucement.

Et là, je vois une alouette. Fragile, légère, mais pleine de vie. Elle s’élève dans un ciel d’un bleu éclatant, tournoyant en cercles gracieux. Je ressens la liberté dans ses battements d’ailes, un appel irrésistible vers le haut.

Je reste immobile, le regard rivé sur l’alouette. Sa silhouette délicate pulse dans mon esprit comme une lueur irréelle. Elle monte toujours plus haut, défiant les lois du monde. Je ressens chaque battement de ses ailes, comme s’ils vibraient à l’intérieur de mes mains.

Puis le monde s’efface d’un coup, comme si un voile noir avait été tiré sur tout ce qui m’entoure. Les vibrations des machines, le murmure lointain de l’atelier, même la lumière tamisée disparaissent. Il n’y a plus que le bloc de bois dans mes mains et l’alouette.

Une chaleur étrange s’empare de moi, irradiant depuis mes doigts qui serrent le bois. Cette chaleur n’est pas celle du bois que je touche, mais une énergie, vivante, brûlante. Elle parcourt mes bras, envahit ma poitrine, s’empare de mon souffle. Ma respiration devient profonde, lourde, comme si le poids du monde entier pesait sur mes poumons. Et pourtant, je n’ai pas peur.

L’alouette plonge brusquement, rapide comme une flèche. Je la vois s’élancer vers moi, comme si elle voulait percer ce vide, entrer en moi. Un éclair blanc jaillit dans mon esprit, et je sens quelque chose éclater : une barrière invisible qui cède, déclenchant une onde de douleur brutale qui se propage à travers tout mon corps.

Un pic incandescent me traverse la tête, une migraine foudroyante qui sourd et s’amplifie, un tambour battant contre mes tempes. Tout ce qui touche ma peau devient une agression. Les fibres de mes vêtements me lacèrent avec des milliers d’aiguilles. Le contact du tissu est insupportable, une torture vive et incessante. Je voudrais m’en débarrasser, tout arracher, mais chaque mouvement amplifie la douleur, chaque frottement déclenche une nouvelle vague douloureuse.

Chaque centimètre carré de ma peau devient un champ de bataille. Le bois dans mes mains brûle, chaque fibre m’envoie des décharges, des éclats de perceptions impossibles. Une chaleur poisseuse se répand dans ma paume, me laissant au bord du vertige.

Le bois dans mes mains semble s’animer, pulsant comme un cœur vivant, mais chaque pulsation est une brûlure qui remonte le long de mes nerfs. Ma peau en feu capte tout : la chaleur poisseuse de ma paume, le grain du bois, les vibrations. Tout cela se mêle en un chaos de sensations vertigineuses.

Mon propre souffle devient lourd, chaque inspiration enflammant mes nerfs à vif. Je voudrais lâcher le bois, mais mes doigts restent agrippés malgré eux, prisonniers de ces pulsations qui s’accordent à mon cœur, chaque battement résonnant dans mes os.

Des miroitements de lumière explosent derrière mes paupières. Des débris de ciel, des horizons infinis se superposent à la douleur, leur beauté brutale m’écrasant encore davantage. Des images s’imposent à moi : des miettes d’horizon dans un kaléidoscope de couleurs improbables. Le contraste de leur beauté me déchire davantage, trop intense pour être supporté.

Mon corps tout entier hurle. Je ne sais plus si je tremble ou si c’est le monde qui vibre autour de moi.

Puis, soudain, un bruit brise le chaos. Un claquement sourd résonne, et je sursaute. Le bois a glissé de mes mains.

Sur la table repose une alouette sculptée. D’un réalisme saisissant, chaque plume, chaque courbe, chaque détail défie la logique. Les lignes de l’oiseau capturent un mouvement figé, comme si elle venait de s’arrêter dans un battement d’ailes.

Je reste figé. Ce n’est pas possible. Mes mains, tremblantes, sont encore engourdies. Est-ce que c’est vraiment moi qui ai fait ça ?

Je tends une main hésitante vers l’alouette, mais je m’arrête avant de la toucher. L’idée même de cette perfection me terrifie. Elle n’a rien à voir avec ce que je peux produire, rien à voir avec ce que je connais.

Je me recule lentement, le souffle court. Une migraine martèle mes tempes, et chaque fibre de mes vêtements me blesse. Je ne peux pas m’empêcher de la contempler.

Où sont les traces laissées par le travail du bois ? Pas un défaut, pas une marque. Comment la matière s’est-elle réorganisée ? Rien de ce que je connais ne peut expliquer cela.

Je chancelle légèrement, une vague nauséeuse montant en moi. Mon crâne semble prêt à éclater sous la pression. Je veux comprendre. Je dois comprendre. Mais mon esprit est en lambeaux.

Je m’effondre sur une chaise, les mains crispées sur mes genoux, le regard toujours rivé sur l’alouette. Toujours posée sur la table, elle reste là, immobile et silencieuse.

Je ne sais pas combien de temps je reste ainsi, la douleur sourde brouillant mes pensées, me laissant perdu entre l’émerveillement et l’épuisement.

Progressivement, je sens mon souffle redevenir plus régulier, mes mains cessent de trembler. Les odeurs familières de sciure et d’huile flottent dans l’air, mais elles me paraissent lointaines. Mes doigts effleurent machinalement mes genoux, comme pour vérifier que je suis encore là. Le poids de mes vêtements me gêne toujours, mais la sensation s’estompe un peu. La migraine ne recule pas et menace de me faire vomir.

C’est alors que j’entends des pas. Lourds, réguliers et déjà familiers. Ils résonnent dans le couloir de l’atelier, approchant lentement. M. Boisverdin. Ce rythme particulier ne laisse aucun doute. Je relève la tête, brusquement tiré de ma torpeur.

Je lance un regard vers l’alouette posée sur la table, mon cœur accélérant comme si j’avais couru un marathon, ce qui, soyons honnêtes, n’est même pas envisageable. Une vague de panique me submerge. Qu’est-ce que je vais lui dire ? « Eh bien, voilà, Monsieur, j’ai sculpté un oiseau par accident » ? Non, ça ne marchera pas. Ah ! mais je te le dis : pour la galère, je suis the best.

Les pas se rapprochent, chaque bruit résonnant comme une condamnation. Une silhouette apparaît enfin dans l’encadrement de la porte.

— Maxime ?

Sa voix grave me sort de ma torpeur. Je lève les yeux, le souffle court.

— Monsieur, dis-je faiblement, sans conviction.

Son regard glisse brièvement sur moi avant de se fixer sur l’alouette, posée sur la table comme une preuve accablante dans un procès. Un silence pesant s’installe tandis qu’il observe la sculpture avec une intensité qui me fait douter de tout : de l’oiseau, de moi, de l’existence même du bois. Puis il secoue lentement la tête, comme un homme qui vient de prendre une décision.

— Maxime, pourriez-vous me suivre dans mon bureau avec… cette sculpture ?

Ce n’est pas une question. C’est un ordre, et son ton calme accentue mon inconfort.

Je reste figé, mes pensées tournoyant follement. Finalement, je me lève, aussi gracieux qu’un flamant rose sur la glace, et saisis l’alouette. La surprise me frappe aussitôt :

Impossible ! Sérieusement ? Elle est lourde. Trop lourde ! Ce fichu oiseau pèse bien plus que ma confiance en moi à cet instant.

Je croise le regard de M. Boisverdin imperturbable, le genre d’homme qui pourrait rester de marbre même si un feu d’artifice explosait derrière lui.

— Oui, Monsieur, murmuré-je, les doigts crispés autour de l’alouette, comme si elle était mon dernier espoir de survie.

Il se détourne et me fait signe de le suivre. Je serre l’oiseau contre moi et lui emboîte le pas, mes jambes aussi solides que du pudding sous la pluie. Chaque pas alourdit mon inquiétude. Pourquoi veut-il me parler ? Ai-je enfreint une règle obscure ? Est-ce que sculpter des oiseaux est considéré comme une rébellion ici ?

Son bureau est exactement comme dans mon souvenir : impressionnant, intimidant, et un peu trop bien rangé. J’ai l’impression de pénétrer dans le repaire d’un grand maniaque ne supportant aucun désordre, sauf qu’ici, le maniaque signe des CDI.

— Asseyez-vous, Maxime.

Sa voix est calme, mais suffisamment autoritaire pour me faire obéir sur-le-champ. Je m’effondre sur le fauteuil en face de lui, toujours agrippé à l’alouette comme si elle était un bouclier contre l’inconnu.

— Je n’avais pas remarqué que vous aviez commencé une sculpture.

Il marque une pause, me fixant avec une intensité digne d’un interrogatoire militaire.

— Vous avez choisi une pièce en merisier… hmm, un bois exigeant. Et pourtant, je constate que vous avez un vrai talent pour cet exercice.

Un talent ? Moi ? À moins qu’il ne parle à l’alouette, ce serait une première.

— Il est quand même très étonnant que je n’aie rien remarqué. (Aïe, aïe, aïe…) Vous pouvez garder l’alouette. Passez à mon bureau demain avant de partir.

Demain ? Mon cœur rate un battement. Qu’est-ce que ça veut dire ? Vendredi, vraiment ? Une discussion fatidique un vendredi ? C’est du sadisme.

— Bien, Monsieur Boisverdin, je passerai vous voir avant de partir, dis-je d’une voix si mal assurée qu’elle pourrait être sponsorisée par le doute lui-même.

En quittant son bureau, l’alouette toujours en main, je ne peux m’empêcher de me fustiger intérieurement. Une semaine dans cette entreprise, et je trouve déjà un moyen de me faire remarquer. Bravo, Maxime. Si c’était une compétition, je serais sur le podium, médaille d’or autour du cou, le sourire crispé du vainqueur par défaut.

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