Scolaire
- Papa : Est-ce que tu as besoin d’autre choses que ce soit en vêtements ou en matériel scolaire ?
- Moi : Non, rien qu’on n’ait pas à la maison en tout cas.
Nous avions fait les courses scolaires très tôt dans les vacances, et nous avions un stock très suffisant. Mes professeurs de leur côté ne nous avaient rien demandé de fondamentalement différent de ce que j’avais coutume d'utiliser.
A l’écoute de ma réponse, papa me propose de rentrer à la maison et de profiter un peu de mon week-end. Bien entendu il insiste sur le fait qu’avant de « profiter » il est impératif que j’aie fait mon travail de classe.
Que les parents sont pénibles avec « les devoirs »! en tout cas, les miens le sont. Je lui assure n’avoir rien de particulier à faire et, à vrai dire c’est assez exact. La seule chose qu’on m’ait demandée est de remettre le nez dans des cours de l’an passé ; tout est encore dans ma chambre donc c’est simple.
Après quelques kilomètres, nous sommes de retour à la maison. Sans même franchir le seuil de la porte, je pense savoir que Jean est dans sa chambre et je pronostique qu’il est en train de travailler. J’imagine que dans une chambre de six il est impossible de se concentrer et qu’il ne lui reste donc plus qu’une salle de permanence ou les week-ends à la maison.
Je rentre mon nouveau maillot à la main et monte le mettre dans ma valise afin de ne pas l’oublier. Je passe devant la chambre de Jean : banco, il est à son bureau et semble concentré sur son cahier.
Je ne le dérange pas. Je rejoins ma chambre et me plonge directement dans les révisions de l’an passé.
Aucune idée du temps que je consacre à ces révisions mais lorsque je sors la tête de mes « bouquins » je l’impression d’avoir bien travaillé. Autant les derniers sujets me sont rapidement revenus en mémoire, autant ce fut bien plus compliqué de me souvenir d’autres.
Je mets ce cahier dans mon sac : j'y remettrai le nez dans la semaine, histoire que ce soit frais.
Je ressors de ma chambre et jette un œil à celle de Jean ; lui aussi semble avoir terminé.
- Moi dans l’interstice de la porte : Toc toc !
- Jean souriant : Oui ?
- Moi : Je peux entrer ?
- Jean : Bien sûr !
- Moi après m’être assis à côté de Jean : Tout va bien ?
- Jean : Euh oui, pourquoi ?
- Moi : Bah disons que je ne t'ai pas senti très à ton aise quand les parents nous ont questionnés tout à l’heure.
- Jean fronçant les sourcils : Putain, tu fait chier !
- Moi surpris : De quoi ??
- Jean : Tu me connais trop bien.
- Moi amusé : Désolé…. Tu veux qu’on en parle ?
- Jean : Bah euh oui….
- Moi inquiet : Ce n’est pas trop grave j’espère ?
- Jean : Tu en jugeras par toi-même.
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