Un jour, au milieu de ce désert émotionnel, une pensée s'était cristallisée dans l'esprit de Fredoski, une décision radicale, teintée de désespoir et de résignation.

Si la solitude était sa punition, alors il l'embrasserait pleinement, il la cultiverait jusqu'à ce qu'elle devienne sa seule et unique compagne.

Il allait se retrancher du monde, couper tous les liens, s'éloigner de ceux qui avaient encore une place dans son cœur, même si cette place était douloureuse.

C'était un acte de capitulation, une reconnaissance amère de son incapacité à se connecter aux autres, ou peut-être une forme tordue d'autopréservation.

L'idée de continuer à lutter contre cette solitude, de chercher une main tendue qui ne venait pas, était devenue insupportable.

La douleur du rejet potentiel était plus forte que la peur de l'isolement total.

Il commença méticuleusement à mettre en œuvre cette décision terrible.

Des lettres furent écrites, courtes et définitives, expliquant son choix sans vraiment l'expliquer.

Des adieux silencieux furent adressés aux lieux qui avaient marqué sa vie. Il se débarrassa des objets qui rappelaient un passé plus heureux, comme pour effacer toute trace d'une existence partagée.

Ce fut un processus lent et douloureux, chaque action renforçant les murs de sa future prison.

Il se préparait à une existence monacale, où le seul bruit serait le battement de son propre cœur, le seul visage, le reflet solitaire dans le miroir.

Cette décision, il le savait, était irréversible, une ligne franchie au-delà de laquelle aucun retour en arrière ne serait possible.

Il choisissait sa solitude, il embrassait son châtiment.