Chapitre 4 : La Quête de l'Hermitage
Progressivement, Fredoski apprit à composer avec sa solitude. Ce ne fut pas une acceptation joyeuse, mais plutôt une forme d'adaptation résignée.
Il s'efforça de structurer ses journées, de trouver des occupations pour combler le vide.
La lecture devint un refuge, les livres des compagnons silencieux.
Il se consacra à des tâches manuelles, trouvant une forme de satisfaction dans la simplicité des gestes répétitifs.
Il apprit à apprécier le silence, non plus comme une absence, mais comme un espace de calme, propice à la réflexion.
Cependant, cette adaptation était fragile, constamment menacée par des vagues de nostalgie ou des moments de profond désespoir.
La solitude n'était pas un état stable, elle oscillait entre une douce mélancolie et une angoisse lancinante.
Il dut développer des mécanismes de défense, des rituels pour se protéger de son propre vide intérieur.
Sortir devint une épreuve, le contact avec les autres une source d'anxiété.
Il préférait les heures sombres, où le monde extérieur s'évanouissait et où il pouvait se réfugier dans le cocon de sa maison.
Cette quête d'un véritable hermitage intérieur était un combat constant, une tentative de transformer sa prison en sanctuaire.
Il cherchait une forme de paix dans cet isolement, même si elle était teintée d'une tristesse ineffaçable.
Apprendre à vivre seul était un apprentissage ardu, un chemin semé d'embûches et de rechutes.
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