Enguerrand revient de la guerre, de la guerre de cent ans. Enguerrand revient chez lui. Tout le petit village est en liesse. Marie son épouse court vers lui, l’embrasse et lui dit :

« Regarde notre Joseph comme il a grandi. Il te ressemble de plus en plus. Tu ne trouves pas ? »

Enguerrand le regarde avec tendresse :

« Tu viens dans les bras de ton père ? »

Jules revient de la guerre, de la guerre de Crimée. Jules revient chez lui. Tout le petit village est en liesse. Marie son épouse court vers lui, l’embrasse et lui dit :

« Regarde notre Aristide comme il a grandi. Il te ressemble de plus en plus. Tu ne trouves pas ? »

Jules le regarde avec tendresse :

« Tu viens dans les bras de ton père ? »

Martin revient de la guerre, de la guerre de 14-18. Martin revient chez lui. Tout le petit village est en liesse. Marie son épouse court vers lui, l’embrasse et lui dit :

« Regarde notre Charles comme il a grandi. Il te ressemble de plus en plus. Tu ne trouves pas ? »

Martin le regarde avec tendresse :

« Tu viens dans les bras de ton père ? »

Henry revient de la guerre, de la guerre d’Indochine. Henry revient chez lui. Tout le petit village est en liesse. Marie son épouse court vers lui, l’embrasse et lui dit :

« Regarde notre Pierre comme il a grandi. Il te ressemble de plus en plus. Tu ne trouves pas ? »

Henry le regarde avec tendresse :

« Tu viens dans les bras de ton père ? »

Paul revient de la guerre, de la guerre d’Algérie. Paul revient chez lui. Tout le petit village est en liesse. Marie son épouse court vers lui, l’embrasse et lui dit :

« Regarde notre Jean-Claude comme il a grandi. Il te ressemble de plus en plus. Tu ne trouves pas ? »

Paul le regarde avec tendresse :

« Tu viens dans les bras de ton père ? »

C’est tout de même banal, tous ces retours de guerre, n’est-ce pas ?...