Ecoeurée, tourmentée, anéantie,

Aliénée par cette tristesse infinie,

Petite Plume désinvolte et vagabonde

Demeure fidèle à son intime conviction

Lorsque ton sourire la sonde

Dans cette ultime provocation :

« Ô Emblématique Horizon Sauvage,

Renierais- tu à ce point ton empathie ?

Ce vent mercantile auquel tu t'allies

En deviendra son ultime sarcophage !

Plus tu t' obstines, plus elle dérive...

Vois- tu ? Elle gagne déjà l'autre rive

Emportée à travers ces flots amers.

Quel délice pour ce torrent mortifère !

Instant fatidique, fulgurant foudroiement!

Fichtre alors! Quelle inouïe déception...

Annihiles- tu par là ses moindres émotions ?

Pire encore, t'en délecterais- tu avidement ?

Adieu Intarissable Source d'Inspiration !!! »

Rejetée par la mer, piétinée impunément

Sous ton infime lueur, - Sinistre Lune-

Puis dévêtue de son plumage arborescent,

Elle jonche ton sol fertile, - Infortune-!

Qu'est-ce ? Sa carcasse exsangue pardi !

Elle aguiche démesurément votre appétit

Ô Charognards Sans Vergogne Aucune ...

Pourquoi donc nul de vous importune ???

Nausée ! Je dois à tout prix te vomir !

Comment ? Les miracles de la prières ?

Invoquer Satan et ses loyaux sbires ?

Dieu ! Tu es leur projection, ô Lucifer !

Je t'en prie Petite Plume,

Grave ta poésie, tes ultimes vers...

Ancre- les de ton sang à ce bitume !

A la clé ? Ces paradisiaques enfers...

Un sensationnel soupir,

Quelle étrange euphorie !

Serait-ce un pur délire ?

Oh non, il t'a ôté la Vie !!!

Une légère brume automnale

Titille tous mes sens en éveil.

Je hume des effluves létales,

Rien ne sera jamais plus pareil :

Cet encrier vide me paraît bancal.

Même si en lui, tu ne peux subsister,

Pourquoi t'y être ainsi enchaînée ???

Tant pis ! Je détale ô Piètre Dédale !

Dédale,
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