Ça ne fait plus mal

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Lundi 6 mai 2013

« Ils vont me sauver de là* », se persuada Arsène en route sur le chemin du lycée.

Durant tout le week-end, il avait eu le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire lundi.

Samedi, avant que sa mère ne revienne des courses, il avait replacé le couteau de cuisine dans la mallette qu’il n’aurait jamais dû quitter. Il voulait croire que plus jamais il ne s’en servirait, ni pour se faire du mal ni pour autre chose. Ensuite, il avait cherché qui pourrait l’aider.

Pas ses parents. Qu’il soit tabassé à l’école ne leur causait nul tracas. Ils lui disaient qu’il n’avait qu’à se défendre.

Pas les enseignants. Il avait déjà essayé, une fois, de les prévenir. On lui avait rétorqué que ses camarades ne faisaient que plaisanter puis on lui avait recommandé d’être plus sociable et de développer son sens de l’humour.

Comme si le problème venait de lui. Leur réaction l’avait ébranlé et il avait longtemps cru que c’était lui le fautif et qu’il méritait ce qui lui arrivait. Qu’il l’avait même cherché. Cette croyance s’était tant ancrée dans son esprit qu’il avait eu du mal à s’en départir. Les adultes avaient perdu sa confiance.

Les deux seules personnes qui comptaient dans sa vie étaient Salomé et Lucas. En se souvenant de ce qu’il avait écrit à ce dernier sous le coup de la colère, il eut honte.

JE TE DÉTESTE

Son ami avait seulement voulu l’aider, il s’en rendait compte maintenant. Lui pardonnerait-il la violence de ses mots ? Il l’espérait de tout cœur.

L’émotion le gagna quand il les aperçut, assis tous deux sur les marches du perron du lycée. Il déglutit, incertain de leur réaction, respira un grand coup et se dirigea vers eux.

À leurs visages étonnés, il constata qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’il les rejoigne.

— Salut, dit Arsène d’une petite voix. Avez-vous passé un bon week-end ?

— Euh… bof, répondit Salomé qui ne le quittait pas des yeux, comme si elle voyait un revenant.

— Pareil, ajouta Lucas qui, lui, n’osait pas le regarder.

— Je suis désolé de vous avoir évités la semaine précédente, poursuivit Arsène. J’ai… appris quelque chose qui ne m’a pas plu mardi dernier et je me suis replié sur moi-même. Cela n’arrivera plus, je vous le promets. Pouvons-nous… oublier ? espéra-t-il.

— Oui, on oublie, s’empressa d’accepter Salomé.

Lucas opina vivement lui aussi. Pourtant, malgré cette promesse, un malaise persista entre les trois amis.

¯

Arsène attendit la traditionnelle pause pipi de Salomé pour discuter avec Lucas, à la cantine.

— Je suis sincèrement désolé pour mes paroles blessantes par SMS. Je ne les pensais pas.

— Tu m’en veux toujours ? le questionna timidement Lucas.

— Un peu, avoua Arsène. En as-tu parlé à Salomé ?

— J’étais à deux doigts. Puis je me suis dit que j’attendrais au moins lundi avant d’entreprendre quoi que ce soit, selon ta réaction. Pour être honnête, je pensais pas te voir…

— Ne lui dis rien. Elle est fragile… et je n’ai pas envie qu’elle sache… l’erreur que j’ai faite.

— Promis. Tu… tu veux en parler ? lui offrit l’élève de seconde en faisant nerveusement tourner sa fourchette entre ses doigts. De ce que tu appelles ton « erreur » ?

Les yeux de Lucas descendirent furtivement sur les bracelets de son ami, qui capta son regard en biais. Mal à l’aise, il se retint de tirer les manches de son gilet par-dessus.

— Non. C’est du passé, dit-il avant de poursuivre son repas comme s’il n’accordait pas grand cas à ce qui lui était arrivé.

— OK. Je t’interrogerai pas dessus, promis. Est-ce que…, hésita Lucas en se mordant la lèvre inférieure. J’aurais juste deux, trois questions auxquelles tu peux répondre par oui ou non, sans développer si tu le sens pas. Je peux ?

— Vas-y.

« Ce sera plus facile de répondre par monosyllabes », estima Arsène, prêt à « jouer le jeu ».

— Est-ce que… c’est ta seule tentative ?

— Oui.

— Y as-tu resongé ?

Le jeune garçon s’arma de courage. Il était venu au lycée dans l’idée de parler de son mal-être à ses meilleurs amis. Finalement, c’était plus difficile qu’il n’y paraissait, même en ne répondant que par un seul mot. Dévoiler sa part sombre nécessitait une grande force intérieure.

Sa voix se fit murmure :

— Oui.

Arsène vit son ami se troubler. Il y eut un silence, puis Lucas lâcha :

— Depuis qu’on se connaît ?

Cette fois, Arsène baissa les yeux et hocha la tête, lèvres pincées. Quand il se redressa, il constata que Lucas semblait sur le point de craquer. Arsène espéra secrètement qu’il poursuivrait ses questions.

— Excuse-moi…

Lucas se leva et prit la direction des toilettes pour garçons. Interdit, Arsène se dit qu’il valait peut-être mieux arrêter là les confidences. Il n’avait pas prévu l’émotion que ses réponses procureraient à son ami et ne souhaitait pas le blesser davantage.

De retour, Salomé s’assit devant son plateau-repas en face de son petit camarade.

— Il est où ? demanda-t-elle en montrant la place vide.

— Au même endroit où tu étais. Salomé ? T’a-t-il dit quelque chose… sur moi ?

La jeune fille se tortilla sur sa chaise.

— Il… Nous pensons que… que tes parents… ne te respectent pas. C’est vrai ?

Arsène ne s’y attendait pas. Ils savaient aussi pour ses parents ! Il croyait pourtant avoir fait preuve de prudence. La discussion dérapait sur un terrain accidenté. Hors de question qu’il parle des maltraitances qu’il subissait à son domicile ! Seulement de celles qu’il rencontrait au lycée ! Le cœur battant, il ne sut que répondre.

« Allez, sois honnête avec elle. Fracasse ce mur. »

Le jeu du oui ou non se poursuivait avec une nouvelle joueuse, voilà tout.

— Oui, lâcha-t-il du bout des lèvres après un long silence.

Salomé plaqua une paume sur sa bouche. Elle prit sur elle pour poser une deuxième question :

— Est-ce qu’ils… lèvent la main sur toi ?

Piégé. Il ne pouvait répondre ni par l’affirmative ni par la négative. S’il disait oui, il inclurait sa mère, alors qu’elle ne l’avait jamais frappé ; non, il excluait son père. Il détourna le regard et ses yeux se fixèrent sur la tête de chat violet et rose perçant l’oreille de Salomé. Son grand sourire semblait lui dire : « Chiche ? »

« Non. Pas chiche. »

— Ne me questionne plus, s’il te plaît, se débina-t-il dans un souffle.

Salomé se tut, décontenancée. Pendant un moment, seul le cliquetis de leurs couverts résonna au milieu du brouhaha. Lucas ne revenait pas. Arsène s’inquiétait. Il ne savait plus très bien ce qu’il convenait de faire, à présent. Avouer ce qu’il subissait pour trouver de l’aide lui avait semblé une bonne idée. La réaction de Lucas l’avait refroidi. Il se demanda s’il devait à son tour en parler à Salomé, et trouva un moyen d’amener le sujet en douceur.

— As-tu visionné leur dernier clip ?

— Non, je n’ai pas vraiment eu la tête à m’amuser ce week-end, dit-elle sans enthousiasme. Et toi ?

— Je l’ai regardé.

— Alors, il est comment ?

— Violent… et dur… et terriblement actuel.

— Ah, pas sûr que je le regarde tout de suite alors, s’attrista Salomé. Je n’ai pas vraiment envie de voir de choses dures en ce moment.

Cette phrase l’alarma. Tout entier préoccupé par ses propres problèmes, avait-il omis des signes dévoilant que Salomé n’allait pas bien ? Il lui semblait pourtant qu’elle se portait de mieux en mieux.

— Que s’est-il passé ?

La réponse de Salomé fut explosive :

— Il s’est passé que tu ne répondais pas à nos messages, que tu nous as fuis et qu’on ne comprenait plus rien ! J’ai cru… J’ai cru que… Je m’imaginais des trucs horribles.

Elle se mit à pleurer, attirant tous les regards vers leur table. Arsène pria pour qu’elle se reprenne vite.

— Eh, le mioche ! le héla David, à la table derrière lui. Tu fais pleurer tes potes ?

Quelqu’un le frappa à l’arrière du crâne. Il encaissa le coup sans broncher, plus préoccupé par la détresse de sa meilleure amie.

— Je suis désolé, lui murmura-t-il en lui saisissant une main. Je n’imaginais pas que je gâcherais ton week-end.

Une douleur soudaine se déclara sur le côté gauche de son front. Une pomme venait de le percuter de plein fouet.

Headshot ! Cinquante points ! s’exclama Kévin, positionné sur la table d’en face.

Arsène s’agrippa le haut du crâne en serrant les dents. Salomé, les yeux inondés de larmes, fit volte-face pour dire ses quatre vérités au tireur :

— Abruti, pourquoi t’as fait ça ?

Une pointe de couteau piqua la nuque d’Arsène, qui se retourna. Mal lui en prit. Une gifle le cueillit sur la joue.

— Ça t’apprendra à faire pleurer les filles !

— Hé !? s’insurgea Salomé en se levant. Mais arrêtez !

Rien ne se passait comme il l’avait espéré. Arsène sentit une crise de panique l’envahir. Il attrapa son sac et courut dans les allées pour sortir au plus vite. Oscar le poussa sur son passage, mais il parvint à rétablir son équilibre et à fuir le self. Il ne vit pas Kévin se lever à sa suite, tout comme il ne vit pas Salomé lui emboîter le pas.

L’élève harcelé se réfugia dans un coin de la cour un peu isolé et caché derrière des escaliers. Il s’assit par terre, dos contre le mur, et voulut calmer sa respiration trop forte. Tout avait dégénéré. Comment avait-il pu blesser ses meilleurs amis à ce point ? C’était la première fois qu’il voyait Lucas si proche de pleurer. La première fois qu’il voyait Salomé perdre son calme. Devait-il se taire pour ne pas briser leur amitié ? Devait-il ranger ses résolutions au placard ? Devait-il…

— Ça va, le planqué ?

Arsène n’aurait pas dû relever la tête pour voir qui l’interpellait. Kévin le frappa, assuré de ne pas être vu. Une claque de sa part sonnait toujours sa victime pour quelques secondes.

— Tu fais moins le fier quand Pizan n’est pas là pour te sauver la peau du cul, hein, bâtard ?

Les insultes ne faisaient plus mal à Arsène depuis longtemps. Encore étourdi, il balbutia, en levant une main pour se protéger :

— Pourquoi… pourquoi me détestes-tu autant ?

— Tout le monde te déteste, l’intello, t’avais pas encore pigé ?

Son tortionnaire leva de nouveau le poing.

— Arrête ça !

Un coup d’œil par-dessus son épaule renseigna Kévin. Ce n’était que Salomé.

— Si tu crois que tu me fais peur…

Il abattit son poing sur le dos de sa victime, qui rentra sa tête entre ses genoux et plaça ses mains autour de son crâne. La jeune fille ceintura l’agresseur qui n’eut aucun mal à se débarrasser d’elle. Elle tomba à la renverse. En apercevant cela, Arsène se lança dans les jambes de Kévin, qui chuta à son tour, désappointé. Jamais son souffre-douleur ne s’était permis de riposter ! De rage, le harceleur repoussa sans difficulté le petit corps de sa victime qu’il retint par le col.

Un surveillant remarqua enfin les deux élèves qui se battaient et accourut pour les séparer. Libéré de la poigne de Kévin, Arsène se précipita vers Salomé, toujours par terre.

— Ça va ? s’enquit-il en posant un genou à ses côtés et en voulant l’aider à se redresser.

Elle paraissait choquée.

— Oui, lui souffla-t-elle en s’assurant que sa sonde tenait toujours. Monsieur ! Kévin a frappé Arsène sans raison.

— Venez, tous les trois. Vous vous expliquerez devant la directrice.

¯

Le corps des trois lycéens exprimait toutes sortes d’attitudes. Salomé semblait souffrante, Arsène gardait les yeux baissés, comme un coupable, et Kévin, bras croisés, lançait un regard de défi.

— L’un de vous peut-il m’expliquer ce qui s’est passé ? demanda la principale après les avoir examinés.

— Arsène s’est jeté sur moi, attaqua Kévin.

— Parce que tu m’as poussée par terre, rétorqua Salomé.

— Parce que toi aussi tu as voulu me frapper !

— C’était toi qui frappais Arsène.

— Stop !

Madame Auzelle voulut entendre leur témoignage l’un après l’autre et commença par Arsène qui n’avait pas encore desserré les dents. Le jeune garçon de première passait en revue les différentes attitudes qu’il pourrait adopter. D’ordinaire, il aurait menti et opté pour le rôle du méchant, parce que c’était ce qu’on attendait de lui, et l’affaire aurait été classée en moins de deux. Dans une tentative de lutte, il se dit que, pour une fois, il endosserait plutôt celui de la victime.

— Salomé dit vrai. Elle est intervenue parce que Kévin me frappait. Il l’a fait tomber, alors je me suis interposé.

— Pourquoi vous frappait-il ?

— Il me déteste.

— Ce n’est pas une raison. Vous lui aviez fait quelque chose ?

— Mais rien !

Arsène avait la désagréable impression que la directrice voulait lui faire reprendre le mauvais rôle.

Malgré le témoignage de Salomé qui allait dans son sens, il écopa de deux heures de colle, tout comme Kévin.

¯

— Je suis sûre que la dirlo a cru que tu avais tout inventé, affirma Salomé tandis qu’ils déambulaient dans les couloirs vides, et que tu m’avais convaincue de te soutenir. J’ai vu comment la mère Auzelle te regardait. Elle était suspicieuse.

— Pourquoi, à ton avis ? Kévin est un gros tas de muscles et moi je suis tout chétif. Comment elle peut croire que c’est moi l’agresseur ?

— Parce que tu es plus intelligent que nous ! Elle a dû se dire que tu étais capable de créer un tel scénario pour faire accuser Kévin.

— Dire la vérité ne sert à rien, alors, ragea l’élève de première.

— Bien sûr que si ! Tu aurais préféré mentir et laisser Kévin embobiner la mère Auzelle ? Et qu’il reparte sans ses deux heures de colle ? Il les a bien méritées, celles-là.

Arsène souffla de dépit.

— C’est nul les adultes. Tu sais quoi ? Je n’ai pas envie là / De devenir / Qu’un adulte imparfait*.

La jeune fille se tourna vers lui, les yeux pétillants.

— Je kiffe quand tu me fais des citations ! Moi aussi parfois je n’ai pas envie de grandir. Nous on ne veut plus grandir / On veut cette éternité*.

Ils se sourirent, complices. Cela faisait du bien à Arsène de ne pas être seul dans cette nouvelle épreuve, et il se prit à émettre un petit rire. Il se sentait fort d’avoir osé s’en prendre à Kévin. Il avait réussi à le faire tomber ! Jamais il ne s’en serait cru capable.

Salomé l’accompagna devant la salle où il avait cours.

— Je… je crois que je ne vais pas pouvoir rester, lui dit-elle. Je ne me sens pas très bien.

— Auras-tu la force de rentrer chez toi ?

— Il le faudra bien. Et toi, ça ira ? Quand tu vas dire à tes parents pour la retenue ?

Le regard bleu de Salomé se teintait d’angoisse. L’euphorie d’Arsène retomba et il regarda ses pieds, les yeux de nouveau fuyants.

— Je ne sais pas.

C’était la pure vérité. Il ne savait pas comment il irait le soir ni même s’il ne retomberait pas très vite dans le fond du trou duquel il essayait de sortir.

¯

À la pause de l’après-midi, il retrouva Lucas qui le bombarda de questions. En sortant des toilettes de la cantine, le jeune homme avait trouvé leurs deux places vides, mais avec leur plateau-repas toujours sur la table. Il s’était installé et avait terminé de déjeuner, la tête pleine de pensées chaotiques, en se disant que ses amis allaient revenir d’il ne savait où.

Arsène survola le déroulé des événements :

— Kévin nous a cherché des noises, et on s’est battus. Le surveillant nous a remarqués et embarqués chez la directrice. Deux heures de colle chacun.

Dans le même temps, il avait posé et ouvert son sac, et en avait retiré un carnet noir.

— C’est pour toi, dit-il à Lucas, sans que ce dernier ait eu le temps de réagir à cette surprenante révélation (Arsène se battre ?).

— Euh… C’est quoi ? demanda son ami, intrigué qu’Arsène ne le lui tende pas.

— Un autre moyen de communication, tu sais, quand le reste ne marche pas. C’est toi qui m’en as parlé.

Lucas s’en souvenait bien. Il avait même cru qu’Arsène n’avait pas capté le message qu’il avait essayé de lui faire passer.

— S’il te plaît, lis-le chez toi, pas ici, continua le garçon tout en serrant un peu plus fort le carnet contre lui.

— Promis, affirma l’élève en croisant l’index et le majeur.

— Commence par la lettre. Puis le carnet.

Arsène hésita encore, puis lui confia ce qu’il avait de plus personnel au monde. Le matin même, il avait emporté ses notes et poèmes dans l’intention de les prêter à Lucas s’il ne parvenait pas à parler de son mal-être à ses meilleurs amis. Un moment, il avait cru que le carnet serait inutile. En hâte, pendant le deuxième cours de l’après-midi, il avait rédigé une lettre qu’il avait insérée en première page, puis griffonné deux mots sur une feuille vierge au hasard, avant d’écrire un dernier poème.

La sonnerie mit fin à l’entrevue des deux garçons.

¯

À pied sur le chemin du retour, Arsène ruminait sur son avenir proche. Allait-il montrer le mot à ses parents ? La retenue était-elle une raison suffisante pour que son père mette sa menace à exécution ? « La prochaine fois, je te viole. » Ça, il ne le supporterait pas. Il préférait mille fois les coups de ceinture, de poing, de pied, ou même l’étranglement. Il préférait mille fois mourir.

Plus il avançait, plus il avait peur.

Il regrettait d’avoir si vite rangé le couteau. Il regrettait d’avoir amorcé un début de confidence avec ses amis. Il regrettait d’avoir laissé son recueil de poèmes à Lucas. Qu’allait-il se passer une fois qu’il l’aurait lu ?

En montant les escaliers de son immeuble, Arsène n’était pas loin d’une deuxième crise d’angoisse. Il déverrouilla l’entrée, posa son sac dans sa chambre et alla chercher le couteau qu’il abandonna sur sa couverture. Il avait quinze minutes pour se calmer avant que sa mère ne rentre. Quinze minutes pour décider de ce qu’il allait faire.

Comment échapper à la punition qui l’attendait ? Au harcèlement de ses camarades ? À son avenir si incertain ?

« La réponse est toute simple », se dit Arsène quand ses yeux se posèrent sur la lame tranchante du couteau.

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