Savoir est un pouvoir, et c’est pour cela que globalement nous aimons et voulons savoir.

C’est un pouvoir sur autrui, mais aussi un moyen de se construire en s’entourant de bases solides sous la forme de concepts intellectuels qui nous servent de briques cognitives pour bâtir notre vision du monde et notre identité. Pour ces raisons nous sommes terrifiés par le fait de ne pas savoir, d’être dans l’ignorance.

C'est pour ça que vous croiserez souvent des gens qui affirment des choses avec désinvolture sans les connaître. Face à un interlocuteur plus ignorant ou qui ne possède pas les moyens de vérifier l’information ça passe facilement.

Peut-être vous même parfois vous ne souhaitez pas pousser nos réflexions (de questions en questions) jusqu’au point où les réponses vous manqueraient, afin de vous satisfaire non pas de la vérité mais du sentiment illusoire de posséder la connaissance (etc…).

Ainsi en se trompant soi-même et les autres, l’on peut obtenir une certaine crédibilité, et cela tombe bien car il semblerait que l’homme aime s’en remettre à une autorité qui lui dicterait, lui dispenserait la vérité, tout comme l’oiseau donne la becquée au moineau affamé.

Ainsi la peur peut nous mener au mépris total de la vérité, et nous faire confondre le verbe « savoir » avec le verbe « croire ».

Croire en la science, comme à la religion, qui nous parle de l’infiniment grand et petit, alors que les plus éminents physiciens admettent qu’ils ne savent rien sur 95% de l’univers (matière noire). Cette science qui se réinvente à chaque siècle tout en croyant à chaque fois posséder la vérité. Alors que la physique quantique nous place face à des paradoxes inconcevables pour nous, car non transposables à notre réalité quotidienne. Et même sans aller jusque là, avons-nous simplement regardé nous-même dans le microscope ? Avons-nous participé nous même à cette étude dont nous pensons connaître les conditions réelles d’expérimentation ?

Croire en l’histoire et faire confiance à tous ces livres écrits par des personnes que nous n’avons jamais vues, et qui n’ont souvent jamais vu eux-mêmes de leur yeux les évènements qu’ils racontent. Car ils les relatent eux aussi d’après les livres d’autres personnes avant eux, qu’ils n’ont souvent jamais connu non plus et qui eux-même les tenaient d’autre personnes, etc…etc… Ces auteurs qui, comme tout humain, ne sont parfois pas impartiaux, pas objectifs. Ces auteurs qui parfois déforment la réalité parce que cela les arrange ou les dérange. Et puis, ne dit-on pas très justement que « L’histoire est écrite par les vainqueurs » ? On pourrait dire aujourd’hui que l’histoire est écrite par ceux qui vendent leurs livres.

Croire en la médecine moderne, et ces médicaments, et ces traitements coûteux que l’on prend et qui nous tuent parfois plus sûrement que la maladie. Parce qu’ils ne sont pas naturels, organiques, ou parce qu’ils traitent les symptômes et non pas les causes. Tout ces docteurs parés de diplômes¹ dont probablement certains n’ont pas été acquis tout à fait honnêtement… Tous ces professionnels corrompus qui obtiennent de gros avantages à parler favorablement de certains produits dont ils méconnaissent les effets à long terme. Tous ces lobbys pharmaceutiques qui falsifient les études sur leurs médicaments, ces millions qui sont dépensés pour soudoyer, faire la promotion, ou empêcher de dénoncer. Et ces scandales sur ces traitements et produits qui tuent au lieu de soigner (Levothyrox, Mediator, et les prochains à venir qui seront pires...). Et ces praticiens vieillissant qui ne veulent pas remettre en cause leur pratique après tant d’années de travail, par orgueil, par paresse, malgré les médecines émergentes. Mais nous leur faisons confiance car ils sont nos docteurs. Ils sont nombreux ces soi-disant experts qui nous manipulent et qui vivent de la vente de médicaments donc de notre souffrance et de notre dépendance en terme de santé.

Croire en la politique, et en ces hommes et femmes providentiels éloquents, qui font la morale aux travailleurs et aux pauvres depuis leur position de privilégiés. Ces éminents menteurs qui promettent et oublient sitôt leur position assurée car ils ne se soucient guère du bien commun, mais seulement de leur confort et de leur pouvoir.

Croire en tous ces nombres, ces statistiques, ces études qui sortent de partout et nulle part, et souvent là pour aller dans le sens de celui qui les organise.

Croire qu’un arbre est un arbre, qu’un épi de blé est un épi de blé, qu’un chien est un chien et qu’ils l’ont toujours été², alors que nous ignorons comment ces choses étaient avant et comment elles évolueront demain. Ces concepts n’ont aucune validité. On pense les immortaliser à grand recours d’impression, mais ils réduisent notre vision des choses, à coup d’étiquettes, de boites, de carcans.

« Connais toi toi-même » disait l’antique sagesse, tandis que nous pensons connaître le monde alors que nous savons si peu de choses de nous même. D’où venons nous ? Quel est notre essence ? Pourquoi sommes là ? De quoi avons besoin pour vivre, et être en bonne santé ? Comment vaincre nos souffrances et nos peurs ? Comment nous aimer nous même et autrui ? Comment être heureux ?

Ce sont les questions fondamentales auxquelles nous devrions savoir répondre avant de prétendre savoir autre chose.

Sans doute la saine connaissance vient de soi, et elle se recentre autour de l’expérience directe des choses. Et sans doute ce que nous apprend notre expérience personnelle n’est valable que pour nous même.

Dans tout ce que je crois savoir, qu’est ce qu’on m’a dit, qu’est ce que j’ai vraiment expérimenté ?

À méditer…