Chapitre 11 Peristera
### Corina ###
Pourquoi avais-je l’impression ce matin en me réveillant que j’avais comme la gueule de bois ? Pourtant hier soir au dîner avec les lesbiennes je n’avais bu que deux verres et avant de dormir, j’avais repris qu’un verre de vin. Mais finalement c’était peut-être l’atmosphère très alcoolisée qui avait embrumé mon esprit.
Assez étonnamment Marc dormait encore et je ne pus résister à caresser sa joue avec une barbe rugueuse. Finalement, j’aimais bien cette barbe d’un jour ! Je vais lui suggérer de ne pas se raser aujourd’hui pour sentir l’effet entre mes jambes.
Ce matin il récupérait des émotions de la veille : les lesbiennes exhibant leurs désirs sans gène sur la plage avant, le rentre-dedans de son ex par mail, et enfin l’agression d’Elena qui voulait absolument coucher avec Marc !
Bon il est vrai que durant la navigation on avait bien profité de la vue et cela nous avait bien excités. Mais le soir ma tentative d’exorciser Marc des souvenirs de son ex, avait failli tourner à la catastrophe !
Je me promis de ne plus jamais faire allusion à sa garce de son ex-femme en lui faisant l’amour. Il avait bien souffert et la longue procédure juridique pour se débarrasser d’elle l’avait marqué. J’en savais quelque chose, car mon divorce n’avait pas été une partie de plaisir non plus. J’en voulais surtout aux copains de Dorian qui avait pris fait et cause en sa faveur durant la procédure en me rejetant la faute que s’il avait découché, c’est que je ne le satisfaisais plus.
Marc finit par ouvrir les yeux sous mes chatouilles dans sa barbe et me fit un sourire lumineux. Comme j’étais penchée sur lui il profita de la proximité de ma poitrine pour happer un sein à travers le t-shirt pour le mettre en bouche, ce qui fit vibrer tout mon corps.
– Bonjour mon bébé, on a déjà faim ce matin ? Tu veux boire à mon sein ? Tu seras déçu car je n’ai pas de lait pour toi !
– Non, Corina chérie, j’ai faim de toi et ce sein si proche, je n’ai pas voulu freiner mon envie de le sucer !
Et joignant le geste à sa parole il me fit passer le t-shirt au-dessus de ma tête pour regarder mon torse nu !
– Voilà c’est plus facile ainsi pour embrasser tes seins, qui sont la neuvième merveille du monde. Aucune sculpture de femme de la Grèce antique ne peut rivaliser avec ce que j’admire en cet instant !
– Ah parce que tu t’y connais en sculpture de femmes de l’antiquité ?
– Oh oui, je bandais déjà adolescent en feuilletant les livres de sculptures grecques !
– Et maintenant capitaine ? Tu pavoises aussi ?
– Oui, moussaillon mais je veux d’abord mon café et un croissant. On va de ce pas au restaurant pour prendre un petit-déjeuner au restaurant ! L’aubergiste nous doit bien ça de l’avoir débarrassé des deux femmes qui ne faisaient pas de la publicité pour son établissement. Cela me changera du café instantané du bateau !
– Oui, mon capitaine, le temps de remettre quelque chose pour couvrir « cette merveille » sous peine de terminer au poste de police. Car de grand matin on ne va pas provoquer une émeute sur cette île !
Quelques minutes plus tard, nous étions attablés devant un petit-déjeuner anglais avec œufs, bacon, baked beans, des cafés aux arômes délicieux et des croissants.
L’hôtelier nous remerciait de l’avoir débarrassé des deux exhibitionnistes. J’en profitais par le truchement de Corina pour lui demander des précisions sur l’épave de Peristera.
Il connaissait l’endroit ; il nous avertissait cependant de bien faire attention aux récifs qui bordent l’île à faible profondeur, avec la carte marine du bateau il nous indiquait qu’il y avait plusieurs épaves d’anciens navires qui avaient coulé, mais il ne pouvait pas nous conseiller lesquelles méritaient une plongée intéressante précisant quand même que les épaves étaient seulement accessibles avec un équipement de plongée.
Il put cependant nous préciser que l’eau était très claire et toujours plus chaude qu’ailleurs et que même à cette période de l’année on pouvait plonger sans tenue isolante.
Après ce repas copieux nous fûmes d’attaque pour prendre la mer, mais le vent n’était pas de la partie donc c’est au moteur que nous prenions la direction de l’île de Peristera.
Marc était silencieux ce matin ; je ne voulais pas briser sa quiétude et je pris place à côté de lui dans le cockpit.
La mer était très plate et nous vîmes au loin des dauphins qui jouaient à sortir de l’eau en faisant des bonds impressionnants. On pouvait les voir parfaitement aux jumelles et je regrettais qu’ils ne viennent pas plus près.
En début d’après midi nous fûmes sur un des sites où une épave était renseignée, comme la mer était toujours très calme, Marc déroula la chaîne d’ancre pas trop loin de la côte mais sur une très grande longueur.
Je déployais l’échelle de plongée et fus surprise de la température agréable de l’eau. On était seul et donc je me défis de mon t-shirt et plongeais dans l’eau avec masque et tuba.
C’était magnifique, je me promis qu’à la prochaine croisière de revenir avec équipement de plongée. L’épave était bien là mais la clarté de l’eau était phénoménale et on distinguait bien la structure de l’épave et son chargement d’amphores. Ce qui était merveilleux c’est que personne ne touchait à l’épave. Dans le livre de navigation on indiquait que le trafic autour de l’épave était surveillé par satellite et que les amendes étaient astronomiques en cas de détérioration.
Soudain je sentis un frôlement à mes jambes mais je découvris que Marc, essayait de me surprendre à jouer « les dents de la mer » ! Je me retournais prestement et lui arrachais son maillot me permettant de voir son anatomie en érection ! Nous fîmes surface en riant, il réclamait son maillot mais je le jetais sur le pont du Zéphyr.
Pour ne pas faire de jaloux je fis de même avec le slip de mon bikini et je lui fis face pour le provoquer. C’était une erreur de ma part ! Il agrippait un de mes pieds et me tira vers lui avec un regard de carnassier ! Très vite il me serra contre lui et je sentis distinctement sa verge contre mon ventre, sa main cherchait mes tétons et je ne pus me défendre qu’en prenant appui sur sa verge et en reculant son prépuce au maximum.
On resta ainsi quelques instants se défiant des yeux, jusqu’au moment où Marc demandait une trêve pour qu’on sorte de l’eau !
Il prit l’initiative de sortir en premier et m’accueillit avec un grand essuie, mon regard était scotché sur son bas-ventre. Il était magnifique ! Même dans mes fantasmes les plus osés, jamais je n’aurais cru possible de voir un homme sortir de l’eau dans cet état.
Il m’emmitouflait dans le drap de bain et je soulevais un peu une jambe pour qu’il puisse me pénétrer ! C’était divin ! Il me coucha sur le banc tout en continuant sa lente alternation dans mon vagin.
– Pas trop vite Marc, laisse-moi profiter de toi !
Je mis mes talons contre ses fesses, à la fois pour le ralentir et approfondir son mouvement, il comprit et ralentit jusqu’à toucher mon utérus. La chaleur montait dans mon corps et ce n’était seulement dû au soleil !
– Marc, ne t’arrête pas, je sens que je vais m’éclater !
Je pus à peine terminer ma phrase que l’orgasme m’envahit entièrement, le choc fut encore plus fort lorsque je sentis le jet puissant de son sperme dans mon vagin ! Je voulais le garder ainsi jusqu’à ce qu’il se calme mais il ne débandait pas !
– Marc tu en veux encore ?
– Bien sûr ma chérie, mais tout à l’heure, je voudrais trouver un mouillage sûr pour la nuit, car si le vent se lève ce soir ou pendant la nuit on ne sera pas abrité. Il y a deux grandes baies au sud de l’île, on prendra la plus grande qui offre une excellente protection et demain on fera une excursion à terre pour découvrir la flore de cette île inhabitée.
– D’accord on pourra faire pareil qu’à Agnontas mais cette fois sur la plage ?
– Oui si on est seuls !
### Marc ###
Quelle joie de jouer avec Corina, sans contrainte, spontanée ! Je récupérais mon maillot et on quitta l’ancrage près de l’épave pour descendre vers le sud de l’île.
Corina restait nue, ne voyant pas d’utilité de se couvrir tant que nous étions seuls. Elle s’enduisit de sa crème solaire et ostensiblement se massait soigneusement les seins et son intimité. Elle savait très bien qu’entre ses jambes elle ne risquait pas d’avoir un coup de soleil mais c’était pour me voir bander. Ça, j’en étais certain !
Elle en profita aussi pour m’enduire les épaules, mon torse en descendant très bas sur mes abdominaux !
– Tu fais de la musculation ? me demanda-t-elle
– Non pas de façon intensive, je fais assez de sport et quelques exercices pour entretenir ma forme.
– Marc, ne change rien ! Je mouille en te regardant ! Je laisse une tache sur le banc du cockpit !
– Ça n’est pas grave, tu balanceras tout à l’heure un seau d’eau sur le banc !
Sa main descendait plus bas encore pour passer sous mon maillot…
– Tu aimes ?
– Je mentirai en répondant par la négative !
On approchait de la baie, Corina remit son maillot et se postait à l’avant pour repérer les rochers sous l’eau. Ils étaient bien visibles et on n’eut aucun problème.
Elle savait en bonne équipière que je voulais ancrer hors de la zone des magnifiques posidonies * qui tapissaient le fond et à son signal je stoppais, lançais l’ancre et fis une petite marche arrière pour dérouler le maximum de chaîne sur le sable. Comme la météo était bonne pour au moins quarante-huit heures il n’était pas nécessaire de mettre un bout à terre.
– Moussaillon, c’est l’heure de l’apéro !
– Oui mon capitaine !
Elle revint du carré sans le haut de son bikini ! Mais avec la bouteille fraîche et deux verres.
– Ce n’est pas une tenue réglementaire ! dis-je
– Je sais, mais c’est pour que mon capitaine soit heureux !
– Approche !
– À vos ordres capitaine !
Elle était debout devant moi, provocatrice j’approchais ma bouche de ses seins pour embrasser ses tétons, ce qui suscita un long gémissement. Je la fis s’asseoir à califourchon en me faisant face,
– Corina, c’est le paradis avec toi ! υγειά μας ! (yamas : à nous [santé] )
– Oui, Marc, je voudrais rester toujours ainsi. Vivre d’amour et de vin frais !
– Ce n’est pas la bonne expression ! C’est vivre d’amour et d’eau fraîche !
– Je sais mais je préfère le vin !
– D’accord, je vais pêcher pour assurer notre pitance, la proximité des posidonies attire beaucoup de petits poissons et donc des plus gros qui viennent les manger ! Si je n’ai pas de chance on mangera le corned-beef !
– C’est une bonne idée, mais je ne suis pas convaincue !
– Femme de peu de foi ! Je sens que je vais bien manger ce soir.
J’étais assez confiant, ce ne serait pas la première fois que je trouverai de quoi me nourrir avec la pêche !
Je préparais ma ligne avec un leurre ressemblant de loin à un petit poisson.
Je ne suis pas un grand spécialiste mais dans le passé j’avais quand même un bon taux de réussite et effectivement après quelques lancers infructueux je vis un poisson suivre le leurre juste à la sortie de l’eau. Je recommençais avec conviction en ralentissant un peu le ramener de la ligne à la fin et cette fois le poisson eut le temps de mordre et je ramenais un petit bar au bout de ma ligne ! Enfin quand je dis « petit » il pesait quand même presque deux kilos et donc suffisant pour nous alimenter.
Corina n’en revenait pas et se chargea de le préparer, l’équipet de la petite cuisine contenait suffisamment de fines herbes et nous fîmes un repas de rois.
La soirée était vraiment belle et de plus on était le seul bateau ancré dans la baie. On avait une superbe vue sur le coucher du soleil mais il fallait se résigner à s’habiller un peu car le froid monta très vite de la mer.
Corina monta avec deux pulls et nous restâmes un long moment en amoureux. Elle se blottit dans mes bras avec de temps à autre un bisou sur ma joue.
Moi non plus je ne voulais pas que cela ne s’arrête !
Lorsque le soleil eut disparu totalement nous descendîmes de commun accord après avoir vérifié l’ancrage. Corina mit juste un long t-shirt comme pyjama, moi je restais nu comme d’habitude. Elle me fit un long baiser et me remercia pour cette belle journée et le sommeil fut très rapide, la journée nous avait bien fatigués !
NDA : voilà une journée à bord inoubliable, La Méditerranée est très changeante mais cette journée était une réussite !
(*) La posidonie est une herbe sous-marine : La Posidonie de Méditerranée (Posidonia oceanica) est une espèce de plantes à fleurs aquatique de la famille des Posidoniaceae et endémique de la Mer Méditerranée. La posidonie est une plante sous marine et non une algue. Elle fleurit sous la mer et forme de vastes herbiers indispensables à l'écosystème marin de la Méditerranée.
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