Chapitre 12. Peristera (suite) – les phoques

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### Corina ###

Je me réveillais aux cris des mouettes qui faisaient un terrible vacarme, cela ne dérangeait pas vraiment Marc toujours dans les bras de Morphée. Ce dieu grec favorisait vraiment le sommeil de Marc, qui ne se réveillait que lorsque le bateau bougeait anormalement.

Je me rappelle l’an dernier avec le voilier du club on était en pleine tempête et chacun prenait son quart à tour de rôle. Marc son quart effectué se couchait dans le carré et s’endormit comme une masse, rien ne le dérangeait. Jusqu’au moment où sous l’effet du vent et des vagues le bateau bougeait, l’ancre ripait, dans la seconde Marc fut debout et alerta le chef de bord pour qu’on s’apprête et éviter la collision avec d’autres bateaux qui étaient ancrés pas loin de nous.

Cela m’avait laissée sans voix et le chef de bord lui en sut gré. Sur le Zéphyr le risque de ripage était réduit car Marc avait rajouté des « Stop-Ancre » qui devaient en théorie empêcher ce phénomène et évitait d’abîmer le fond marin.

Je mis donc l’eau à chauffer pour le café et l’odeur du café instantané était évidemment un code pour Marc pour se réveiller ! Il n’y a pas que les mouvements anormaux du bateau qui réveillait le capitaine : il fallait ajouter l’odeur du café et des œufs frits !

– Kalimera Kapetán, je ne voulais pas interrompre ton somme !

– Mais non moussaillon, pas de problème, tu me fais une tasse ?

– Oui chef, l’eau coule déjà dans ton mug !

– C’est bien tu auras un bisou en récompense !

– C’est tout ?

– Pour le moment oui, je verrai après le café !

J’adore Marc, jamais de mauvais poil sauf si on lui cherche vraiment noise ! Il prit son café et je reçus effectivement mon bisou !

Dans le silence de la baie nous entendîmes des clapotis et des respirations bruyantes. Marc mit son doigt sur sa bouche m’intimant le silence et nous sortîmes doucement du carré. Marc avait vu juste : à quelques mètres du bateau deux phoques se faisaient des câlins (ou des morsures amoureuses) : des phoques moines ! Ils plongeaient et refaisaient surface en respirant fort, sans doute à la recherche de poissons dont ils se disputaient la prise. C’étaient encore des spécimens assez jeunes qui avaient quitté le clan familial.

Il est vrai qu’on était à la limite de la réserve que nous allions pénétrer ce soir avec notre précieux sésame obtenu par Panos. Je pris aussi discrètement que possible ma caméra numérique pour immortaliser cette rencontre avec le visage de Marc en avant-plan.

Cette photo et celle des dauphins, je les imprimerai en grand pour mon bureau et pour Marc !

On n’osait pas bouger, c’était vraiment une rencontre chanceuse, qui sait demain dans la réserve on n’en verra peut-être pas ! Ce spectacle durait bien une quinzaine de minutes, je pris encore quelques clichés.

Puis ils disparurent sous l’eau. On était émerveillés, des moments pareils c’était aussi bien que de faire l’amour ! Là, nous étions vraiment heureux ! Je caressais le visage de Marc et cela me rappelait de lui demander de laisser sa barbe de quelques jours. Je lui dis que je voulais sentir sa barbe entre mes jambes pour voir l’effet. Il me souriait en disant que je n’aurais pas long attendre, car il gonflait déjà l’annexe avec la pompe électrique pour nous permettre d’aller à terre. Il précisait qu’il la garderait gonflée jusqu’à la fin de la croisière, car dans ses projets on ne serait plus à quai avant quelques jours. Nous avions une autorisation de trois jours dans la réserve et on allait l’utiliser jusqu'à la dernière minute.

Pendant que Marc gonflait l’annexe, je préparais le pique-nique et les boissons car on allait jouer aux explorateurs et si pas d’autres visiteurs, une séance de « papa-maman » sur la plage !

Rien qu’à évoquer cette dernière, j’avais déjà des frissons et je serrais mes jambes mais c’était inutile, OMG Marc, rien à faire, je mouillais déjà !

Marc avait déjà mis l’annexe à l’eau : le dinghy, c’était un dinghy Bombard Typhoon pour 4 personnes qui avait été vendu avec le Zéphyr. Il était en bon état et n’avait jamais été employé par le propriétaire précédent. Marc et Panos l’avaient vérifié à l’achat en le laissant gonflé plusieurs jours me dit-il, il était fiable !

Il n’était pas lourd et chacun une rame en main on fut très rapidement à la plage. Tant qu’aucun autre bateau n’approchait on ne risquait rien et le Zéphyr était fermé. On avait une vue sur la baie pendant toute la montée, le panorama était splendide et la nature quasi intacte était dans toute sa splendeur du printemps. Certaines collines étaient couvertes d’oliviers, d’autres étaient en friche couvertes de fleurs. Certains flancs de la montagne étaient couverts de chênes Kermès ou chênes à cochenilles. J’avais appris les caractéristiques de ces arbres en science car depuis les romains on utilisait la cochenille pour remplacer les murex pour la couleur pourpre.

On ne parlait pas, c’était inutile, nous étions en communion avec l’environnement qui procurait une paix intérieure. Ni Marc ni moi on était des manifestants écologiques mais on respectait cette nature en espérant qu’elle resterait ainsi.

Le sentier en descendant était assez large pour marcher de front et je pris la main de Marc, comme des amoureux que nous étions devenus. Ces quelques jours en solitaire nous avaient révélé que l’on pouvait vivre ensemble en tout cas pour un laps de temps raisonnable. Je pensais avec effroi à notre futur, on ne pourra pas rester éternellement en mer, je ne pus empêcher quelques larmes de couler que Marc effaça avec ces doigts.

– Ne t’en fais pas Marc, je suis heureuse lui dis-je, je ne voulais pas ternir ce moment.

De retour sur la plage, je ne résistais pas, je lui fis une prise de lutte et il tombait sur son dos avec moi dessus. Son polo fut éliminé en même temps que le mien. Je lui pris la bouche à la sauvage, je le voulais à moi ! et il se laissait faire mais pas sans se défendre ! Mon short fut presque arraché, nos désirs étaient trop forts ! il me pénétra et me fit monter au nirvana en express sans retour ! je ne retins pas mon cri de jouissance qui effraya les mouettes !

Marc continua de me pilonner sans violence jusqu’à sa délivrance qu’il exprima aussi bruyamment que moi !

Il se coucha à côté de moi pendant quelques minutes.

– J’en veux encore Marc, je veux sentir ta langue et ta barbe rugueuse entre mes jambes ! profite de moi, je t’en supplie ! je veux me souvenir de cette journée pour le restant de mes jours !

– Oui, princesse on va rester ici, je serai le roi de cette île et tu seras ma reine !

– Et nos enfants courront tout nu et nageront avec les phoques et les dauphins !

Nous éclatâmes de rire mais Marc buvait déjà mon intimité et nos rires firent place à mes gémissements. Sa langue était diabolique et je me perdis dans un second orgasme !

– Viens dis-je achève-moi ! prend ta jouissance !

Je sentis son mât reprendre sa place, il me remplissait, et son éjaculation ne tarda pas, me faisant presque perdre connaissance dans un orgasme sans fin !

Personne autour de nous, nous restions nus sous le soleil, profitant de notre bien-être sans limite.

– C’est la deuxième fois qu’on parle d’enfants me dit-il au bout d’un long moment. Moi aussi, je veux des enfants de toi. Alors Mademoiselle Corina O’hara, je vous mets solennellement en demeure de vous décider dans un délai d’un an à partir de ce jour de m’épouser ou de me quitter à tout jamais et de retourner auprès de tes ancêtres irlandais.

– J’accepte Marc ! Ici ou ailleurs dans un an au plus tard tu auras ma réponse ! Le délai me paraît raisonnable et d’ici là j’aurai vaincu mes cauchemars et mes hésitations. Sois patient avec moi, ne change surtout pas !

Ce pacte fut scellé par un long baiser avec les mouettes, les phoques et les dauphins pour uniques témoins !

Marc plongea ses yeux dans les miens, une larme coula mais c’était du bonheur !

Nous décidions qu’il était l’heure de l’apéro et de manger. Dans le sac à dos, Marc avait tout prévu, la bouteille de vin blanc était dans une jaquette isolante et les verres en plastique dur pouvaient servir longtemps.

Les sandwiches ne résistaient pas longtemps à notre faim ! Il fallait juste se méfier des mouettes qui n’étaient pas timides et cherchaient à grappiller de la nourriture. Elles n’eurent aucune chance ! Marc n’avait qu’à faire de temps à autre un grand geste des bras pour les chasser.

Notre repas terminé, je remis tout dans le sac bien fermé et pour une sécurité supplémentaire je le mis sous ma tête comme oreiller.

Marc ne regardait plus la nature mais bien mon corps, j’avais mis une bonne couche de protection totale et je voyais à son mât de misaine, qu’il était prêt pour jouer un nouvel épisode des « naufragés sur une île déserte » !

– Mon capitaine, ton mat est tout dressé ! fait gaffe, les mouettes pourraient le confondre avec autre chose. J’approchais ma bouche de l’objet de ma convoitise et le titillais avec ma langue, Marc émit un grognement et pinça un téton.

Cela déclencha les hostilités ! Après une lutte où tous les coups de traîtres étaient permis, je me retrouvais à califourchon sur son ventre en ayant emprisonné ses mains au-dessus de sa tête.

Manifestement, il s’était laissé faire, je ne pouvais pas croire en ma victoire ! Marc était beaucoup plus costaud et musclé et il était là, à ma merci. J’étais consciente, qu’il lui suffisait d’un mouvement pour se libérer mais il restait impassible, me regardant droit dans les yeux.

Sa verge était contre mon minou et j’entrepris de me masser contre son bâton. La cyprine coulait abondamment sur sa verge, il ne fallait pas longtemps pour que nos corps montent de plusieurs crans dans le désir, mais je ne voulais pas encore conclure. Le regard de Marc devenait vitreux, et je vis du liquide perler sur son gland, je me calmais donc un peu juste assez pour maintenir la tension.

Je ramenais ses mains vers ma poitrine, très docilement il se laissa faire. Ses mains toujours emprisonnées, je glissais ses paumes sur mes seins en insistant très fort sur mes tétons. Je trouvais très excitant de me caresser ainsi avec ses mains, il ne disait toujours rien, mais sentais son mât encore plus dur que jamais ; c’était comme si je me masturbais sans me toucher directement !

Puis soudain il me basculait sur le dos, je sentis que j’étais toujours sur l’essuie de bain mais cette fois le rapport des forces avait changé. Sa langue dans mon vagin, sa barbe rugueuse entre mes cuisses, je me rendis rapidement en criant sans me retenir.

Mais ce n’était pas fini, pendant que mon ventre palpitait encore, il m’embrocha sans violence mais sans frein et ce ne fut pas longtemps pour que je sente un jet encore puissant dans mon corps.

Marc était comblé mais resta peser sur mon corps, la pression dans mon vagin ne diminuait pas ! Il ne débandait pas et recommençait à ramoner en douceur provoquant des vibrations continues dans mon intimité. Je n’avais encore jamais senti Marc aussitôt après mon orgasme. Son mat frottait intensément contre mon clitoris, à chaque aller-retour il provoquait une onde de choc comme la suite de l’orgasme.

C’était trop bon, mais trop fort, à chaque pulsion je criais et je lui suppliais de ne pas s’arrêter bien que je sentis que je ne pourrai pas résister longtemps à cette vague multiple.

Je croisais mes jambes dans son dos en poussant avec mes talons contre ses fesses pour qu’il ralentisse.

– Marc, c’est délicieux mais je t’en prie j’en perds la raison, je ne survivrai pas à cet orgasme à rallonge.

– Oui Corina, mais je suis toujours tendu comme un arc et ça, malgré trois orgasmes coup sur coup depuis ce matin.

Il se retira, se coucha sur le dos, son chibre pointait vers le ciel ! Je le pris dans mes deux mains en laissant couler une bonne quantité de salive sur son gland et le masturbais dans l’espoir de lui donner le coup de grâce.

Puis soudainement il cria mon nom, sa verge pulsait violemment, mais seulement quelques gouttes de sperme glissaient sur mes doigts. Il avait un orgasme à sec ! Il criait son plaisir mais j’eus un doute, croyant qu’il souffrait.

– Non Corina, cela m’est arrivé quelques fois lors de mes rapports sans fin avec Annie ! J’avais demandé à mon médecin qui m’a ri au nez ! Expliquant la loi de l’offre et la demande, mais la production de sperme à des limites et me conseillait d’attendre quelques heures ; je suis en rupture de stock !

– En rupture de stock ! M’esclaffais-je, pardon Marc mais heureusement tu baisses le pavillon dis-je en reprenant mon sérieux, « pardon mon petit matelot » dis-je encore en donnant un bisou sur le matelot en question.

Nous restâmes sur la plage jusqu’en fin d’après-midi profitant de la belle journée. J’étais fière de moi, d’avoir réussi à le faire débander au risque d’épuiser son stock de sperme ; ce n’est qu’en repliant nos affaires que je vis une faible érection. Nous remontâmes à bord en riant car nous avions chassé les mouettes et sans doute aussi les phoques !

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