Chapitre 24. Samedi soir au Galaxy
### Marc ###
J’étais frétillant comme un jeune marié qui voit sa promise avancer dans sa belle robe, sauf que Corina n’était pas en blanc mais dans une superbe robe verte un peu électrique et une étole jetée sur ses épaules nues ! J’ouvris la portière toute grande et lui pris le bras pour l’aider à monter dans la voiture.
Pour la première fois je la voyais autrement que dans un jean ou un short troué avec un top trop grand pour elle ! Elle s’était même maquillée très discrètement pour atténuer un peu ses taches de rousseur qui lui donnait cet air de gamine !
Elle me regardait aussi un peu étonnée de me voir dans un costume noir, taillé sur mesure avec le col de chemise blanche ouvert, j’avais pensé mettre un nœud papillon, mais je l’enlevai en me regardant dans le miroir ; c’était too much !
Le restaurant se trouvait sur le toit de l’hôtel Hilton et le voiturier prit la voiture en charge avec un regard de connaisseur, mais il était distrait par la beauté qui descendait du siège passager et me souhaita « un bon appétit et bonne soirée ». Dans l’ascenseur je ne pouvais pas détacher mes yeux d’elle.
– Corina, je le dirai certes encore ce soir, mais tu es belle, Alexia est la fée qui t’a transformée.
– Tu la connais depuis longtemps ?
– Oui, quand même quelques années, c’est une grande copine de Panos qui est son « homme » quand elle paraît dans le milieu grec orthodoxe où l’homosexualité n’est toujours pas bien acceptée. Les journalistes « people » ne sont pas dupes mais jouent le jeu du couple à la mode et les respectent à quelques exceptions près. Il y en a toujours quelques-uns qui les traînent dans l’égout. Je suis très content que vous êtes des « copines » maintenant. Je te raconterai en détail ma rencontre avec elle et le monde très select de l’homosexualité de la haute société grecque moderne !
À l’ouverture des portes nous fûmes pris en charge par le maître d’hôtel qui devait être très physionomiste car il me reconnut et s’adressa à moi avec mon nom. Il salua également Corina avec beaucoup de déférence.
J’étais venu quelques fois ces dernières années pour des raisons professionnelles et je vis soudain l’homme s’arrêter avec nous devant un petit cadre parmi d’autres au mur des célébrités ayant visité l’établissement !
– Monsieur, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue devant la photo de vos parents qui comme vous le savez étaient des clients très réguliers lors de leur passage à Athènes. Je vous ai mises à « leur » table avec vue sur le panorama d’Athènes et le Parthénon.
– Merci beaucoup ! je suis touché de votre attention.
Corina regardait attentivement la photo et me dit :
– Ton visage est la réplique de ton père, mais ta maman était très belle !
– Oui, lorsqu’elle venait me voir à l’internat mes copains me charriaient toujours un peu et appelaient avec respect ma maman « la Madonna » car elle ressemblait à des images pieuses de la vierge Marie !
– Ce n’est pas faux.
– Bien, on n’est pas venu en pèlerinage, mais pour être ensemble et profiter de la soirée !
D’ailleurs le maître d’hôtel nous apportait déjà le champagne et remplit les deux flûtes déjà sur la table, je constatais que la marque préférée de mes parents était toujours sur la carte ou en tout cas dans leur cave.
– À votre santé dit l’homme qui nous servit. Mais en trinquant avec ma belle, j’eus une pensée joyeuse pour mes parents qui aimaient venir ici, je leur présentais mentalement la personne que j’eus aimée qu’ils connaissent.
Corina était sur un nuage regardant alternativement vers moi et le panorama :
– Marc, c’est magnifique !
– Oui Corina, c’est vrai, je voulais te montrer la vue nocturne d’Athènes, car même si tu habites dans cette ville, la vue à partir de ce restaurant est unique. Ici on oublie la foule des touristes, les embouteillages, la pollution et le bruit ! J’espère que tu as un peu faim ! mais pas de trop car les mets sont délicieux et un plaisant spectacle pour les yeux même si ce n’est pas très copieux !
– Oui, tu ne m’as pas emmenée dans une taverne avec leur sempiternelle musique grecque et leur souvlaki et moussaka !
– D’accord c’est un peu différent, mais c’est disponible sur la carte ! de même que le hamburger. Je te recommande même la salade grecque au fromage de Ios ! Qui est un vrai régal.
***
Je ne me souviens plus de ce nous avons mangé, cela n’avait pas d’importance, je ne pouvais pas la quitter des yeux.
– Alors Marc raconte-moi, Alexia, cet ouragan qui a débarqué chez moi avec son assistante les bras chargés de robes les plus merveilleuses que je n’ai jamais vues ! Soit dit en passant que tu m’as prise en traître moi, qui m’habille de jeans troués et de tops destroy !
– Oui, mais le complot est réussi quand même ! Tu es belle comme la reine de Shaba dans cette robe toute simple ! Je suis sûr que tu ne savais pas laquelle choisir !
– Oui Marc c’est vrai, mais ne me refait pas cela ! J’ai rencontré une personne qui est au courant de tout en ce qui concerne la mode, les courants, les tendances, les potins et ses yeux rieurs m’ont charmé dès son entrée.
– Oui, avoue que tu es tombée sous son charme.
– Elle m’a même avoué que tu lui as interdit de me dévergonder !
– Bon, je te raconte cette longue histoire dans sa version courte et un peu expurgée.
Il y a quelques années, après l’épisode Annie, je traînais au club de voile et Panos a vu que je n’allais pas bien. Était-il attiré par mon physique ? Je n’en sais rien, mais il a vite détecté que j’avais le moral à zéro et il m’a pris en amitié, attention à la nuance il ne m’a pas pris en pitié, Je lui ai raconté ma vie tumultueuse de ce moment-là, j’ai raconté ma vie à cœur ouvert, récit entrecoupé de nombreuses sorties en mer qui m’ont remis les idées en place. Mais ne me guérissaient pas vraiment. Il m’a présenté Alexia en précisant de suite qu’elle était lesbienne mais que pour le monde bien pensant et orthodoxe ils étaient en couple (ils le sont d’ailleurs toujours).
Alexia est une prêtresse de la mode mais je crois qu’elle a un master en psychologie, nous avons beaucoup parlé, chez elle, chez moi, sur le bateau avec Panos, dans le parc près de l’Acropole et ne sois pas surprise, une seule fois dans son lit !
Oui, dans son lit car un soir alors qu’on avait à peine bu un peu de retsina, j’avais clamé qu’Annie m’avait castré et que je ne pouvais plus fréquenter les femmes ! Ce soir-là, après beaucoup de tendresse elle m’a prouvé le contraire ! elle m’a réappris l’amour.
Elle m’a tenu toute une nuit dans ses bras, sans artifices, sans strip-tease ni aucun excitant nous avons fait l’amour et elle m’a fait jouir en toute simplicité, elle a joui aussi dans un rapport hétéro normal mais protégé je te rassure. Cette nuit-là est restée unique, nous sommes de grands amis sincères, elle m’a invitée quelques fois à des événements publics où j’apparaissais à ses côtés, ce qui a fait les choux gras des photographes « people ». Je fais partie de son écran de fumée comme Panos pour paraître hétéro à la société bien-pensante et orthodoxe d’Athènes.
Je te signale en passant qu’un photographe en mal de pellicule, nous a photographiés ce soir à l’entrée de l‘hôtel, ne sois pas surprise si dans quelques jours, peut-être déjà demain tu seras en première page de « Closer » ou « Public » version grecque et tu seras reconnue par tous tes amis du club et d’ailleurs. Je m’excuse d’avance, de te tirer dans la lumière des flashs mais cela arrivera de toute façon alors autant une photo de toi dans une belle robe qu’une photo volée de toi sur le Zéphyr en tenue légère !
– Marc, j’apprends à te connaître, mais cela ne change pas mes sentiments envers toi ; comme m’a dit Panos il y a quelques jours sur l‘Ocean Lord, tu es un garçon formidable qui mérite une chance de se reconstruire. Nous sommes dans le même processus, sauf que je ne suis pas riche ni célèbre.
– Corina, regarde-moi bien dans les yeux, je t’ai dit dans la marina de ne pas regarder le montant inscrit sur le contrat de location, nous nous sommes connus et aimé sans les dollars de mon compte en banque, que cela reste ainsi. Nous resterons discrets autant que possible, je ne te couvrirai pas de bijoux comme le mari « d’Etna » mais tu devras accepter de temps à autre une surprise.
– Comme cette robe splendide ?
– Oui, pardon Corina, comme cette robe !
– Marc, est-ce que je peux t’embrasser ici ?
– Oui, ici le restaurant nous protège et je ne crois pas qu’on soit visible de l’Acropole !
– Alors approche-toi !
Elle me fit un bisou discret, je pense que j’avais gagné cette manche ! Je crois qu’elle m’acceptait malgré ces révélations nombreuses et soudaines me concernant.
En sortant du restaurant, le voiturier me remit les clés avec un regard appréciateur. Le photographe était encore là mais discret. Je vis juste que Corina me fit un grand sourire sans se cacher pour que le photographe ait un beau cliché de nous.
Dans la voiture à l’abri des regards et des oreilles, elle me dit :
– Autant qu’il publie une photo avec mon beau profil !
et nous éclatâmes de rire !
– Puis-je proposer un dernier verre chez moi ?
– Tu me reconduiras ce soir ?
– Non Corina, je te demanderai de rester dans mes bras et dans mon lit !
– Mais je n’ai rien pour mettre demain, je ne vais pas me balader ainsi demain.
– Non Corina, tu as oublié un t-shirt sur le bateau et je t’ai acheté un short en jean destroy comme tu les aimes.
– Ça alors, je suis comblée une robe et un short ! Alors c’est d’accord mon prince ! va pour une nuit des mille et une nuits !
– Oui Shéhérazade !
Elle détacha sa ceinture de sécurité un instant pour m’embrasser sur la joue.
– Je te donnerai ta récompense lorsque nous serons dans ton appartement !
Effectivement, les portes de l’ascenseur de mon appartement étaient à peine franchies qu’elle m’embrassa longuement sur la bouche puis elle me demanda dans un soupir d’enlever sa robe sans l’abîmer !
Ce que je fis avec délicatesse me révélant son corps de déesse grecque, à l’exception d’un string elle était nue sous la robe ! Je ne pus résister et empoignais ses seins debout dans le living pendant qu’elle défit fébrilement mes habits.
Nous étions nus tous les deux et Corina se serra contre moi dans un soupir de bien-être !
– Ce fut long sans toi ! j’ai fantasmé sur ton corps et ton mât toutes les nuits ! fais-moi jouir Marc s’il te plaît, tout de suite sans attendre, je mouille déjà depuis que tu m’as révélé ta nuit avec Alexia !
Elle prit délicatement mon gourdin en main et me tira dans ma chambre :
– Viens, donne-moi mon plaisir !
Elle me poussa sur le lit et enfourcha ma pique sans tarder avec un soupir de bien-être ! Effectivement, son vagin était prêt pour me recevoir, mon mât coulissait sans peine. Elle saisit mes mains pour les remettre sur ses seins pour accompagner les montées et descentes. Elle m’encouragea à saisir ses tétons, j’aimais cet encouragement et ne m’en privai pas, jusqu’à l’orgasme qu’elle exprima dans un long cri.
Elle continua ses mouvements sous les spasmes de son corps jusqu’à ce que j’explose à mon tour dans un caléidoscope de jouissance !
Corina avait raison, c’était trop long ! Je la gardais contre moi, elle en voulait encore, je la mis en cuillère contre moi enfonçant ma verge entre ses fesses. Elle comprit la manœuvre et recommença ses va-et-vient jusqu’à l’orgasme de nos corps ensemble !
– Marc, me dit-elle les yeux humides, ne me laisse plus ainsi sans nouvelles, tu es mon doudou et je ne parviens plus à dormir sans toi !
NDA : Voilà pour cette semaine !
Marc va devoir trouver une solution !
Bonne semaine ! N’oubliez pas d’encourager le scribe ! Merci !
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