Chapitre 88. Corina. (1)
### Lora ###
Entendre la voix de Marc fit vibrer mon ventre et mes seins !
Je devinai la raison de son appel avant qu’il n’ouvrit sa bouche. Corina !
– Oui j’appelle concernant Corina.
Apprenant qu’il ne pouvait me rejoindre avant la fin de la semaine d’après, je pris mon courage à deux mains.
– Marc, Corina est en train de foutre le bordel dans les relations des médecins et des infirmières à l’hôpital ! Elle s’est entichée d’une petite infirmière et cette dernière croit avoir décroché la timbale ! Maintenant elle veut passer sous les ordres de Corina avec le salaire de l’équipe ! Bien entendu ça crée des dissensions et des disputes dans les deux équipes ! tu dois absolument la calmer.
– Bien, donne-moi quelques heures pour trouver une solution ! Je te rappelle.
### Marc ###
Il n’était pas question que je quitte la maison de Vathia, sans avoir terminé de regarder les papiers de maman, que je ne voulais pas emporter à Athènes. Ils étaient beaucoup plus à l’abri ici.
Corina, avait donc jeté son dévolu sur une arriviste ! Il fallait donc éloigner Corina de l’hôpital pédiatrique Sainte Sophie. Je pris mon laptop pour regarder les possibilités de transport autres que par avion. Je n’avais pas vraiment envie d’envoyer de Gulfstream de la Fondation avec mes deux pilotes juste pour récupérer une personne que ne maîtrisait plus ses hormones ! Il y avait le trajet en bus d’environ trois heures. En chemin de fer je ne trouvai qu’un trajet qui faisait quasiment le tour du Péloponnèse par l’Ouest. Restait donc à convaincre Corina de venir en bus à Kalamata où les pilotes pourraient la récupérer.
Je retéléphonai donc à Corina.
– Corina, écoute-moi bien ! dis-je sans préambule. Tu vas contacter la société de bus pour te réserver une place pour venir à Kalamata. Tu donneras le numéro de la carte Visa de la Fondation.
– C’est où Kalamata ? demanda-t-elle.
– C’est dans le sud du Péloponnèse, c’est un trajet de trois heures environ. Lorsque tu seras dans le bus, tu me rappelleras et j’enverrai Emily et Bessie pour te récupérer en hélico. Elles seront là pour te prendre en charge et t’amener ici.
– Corina, je ne veux pas me déplacer à Athènes maintenant. Tu viens ici pour prendre des vacances. Tu resteras avec moi jusqu’à mon retour sur Athènes. Cela te fera du bien et nous pourrons discuter en toute quiétude. Téléphone-moi lorsque tu auras ta réservation !
– Mais Marc, je dois…
– Non Corina, pas de discussion ! C’est un ordre si tu veux garder ta place dans la Fondation !
– D’accord Marc, je te rappelle !
Quelques minutes plus tard, Corina me rappela pour confirmer qu’elle avait une réservation.
Je repris contact avec Lora.
– Lora ne t’inquiète plus ! Corina vient me rejoindre demain. Elle restera ici avec moi jusqu’à mon retour. Prends contact avec les équipes concernées pour les calmer. J’ai aussi un service à te demander : communique-moi le nom et le téléphone de cette fille. Je lui téléphonerai, je lui demanderai de se mettre en congé maladie. Tu lui feras un certificat pour l’hôpital. Merci ma grande !
– Oh, c’est moi qui te remercie Marc !
– Pas de problème, je t’embrasse et donne un bisou à Olympe.
– Au fait Marc, tu as fait tes examens à Larissa ?
– Oui, Olympe a dû recevoir les résultats.
– Non Marc !
– Alors ne t’inquiète pas, tout va bien. On en reparlera !
Je retournai dans ma chambre où les deux filles bavardaient joyeusement.
– Que se passe-t-il Marc ?
– Oh ! un problème de jalousie entre les filles à l’hôpital, j’ai désamorcé le conflit. Corina vient demain à Kalamata. Je vous demanderai d’aller la chercher lorsque je connaîtrai son heure d’arrivée en bus.
– En bus ! dit Bessie.
– Oui, je ne voulais pas vous imposer le vol vers Athènes avec le Gulfstream. Ce serait lui faire un trop grand cadeau. Elle peut faire un trajet de trois heures pour régler un problème dont elle est l’origine. Elle restera avec nous jusqu’à la fin de notre séjour ici. Je m’arrangerai avec l’hôtel pour garder la suite juste pour le dernier jour avant notre retour à Athènes.
– Elle va dormir ici ?
– Oui Bessie, je demanderai à Niki de rendre une autre chambre disponible. Il y a assez de place.
– Elle ne dormira pas avec toi ?
– Je n’en sais encore rien ! Je devrai d’abord l’interroger.
– Non Marc, je n’ai pas de problème, je ne serai pas jalouse si elle vient dans ton lit.
– Merci ma douce ! Profitons encore de cette journée !
Un peu plus tard je reçus par SMS les coordonnées de la fille.
Elle s’appelait Irina et habitait Athènes pas loin de l’hôpital. Elle était âgée de 20 ans fraichement diplômée de l’école d’infirmières.
Je transmis les données au service de surveillance et dans l’après-midi je reçus un rapport très détaillé.
Orpheline, elle avait grandi dans la famille de sa mère. Ce qui m’alerta était son passé : elle avait un casier pénal pour prise de drogue douces. Je me posai la question de savoir comment cela avait pu passer au bleu lors de son engagement !
Encore un point à éclaircir avec Corina.
Je devais donc contacter cette fille .
Je dus m’y reprendre à plusieurs fois, elle ne décrochait pas. Sans doute qu’elle ne désirait pas prendre un appel inconnu. Je lui envoyai un message *Bonjour j’appelle concernant Corina, veuillez répondre à mon appel*
Le message fit son effet car à ma nouvelle tentative, elle décrocha.
– Oui, j’ai reçu votre message ! Qui êtes-vous ?
– Bonjour, merci de me répondre ! Je suis Marc ****, je suis l’administrateur de la Fondation pour l’aide aux enfants hospitalisés. Je suis le patron de Corina. À ce titre, je vais vous demander de cesser de clamer que vous allez travailler comme assistante de Corina. Je suis au regret de vous annoncer qu’il n’est nullement dans les intentions pour la Fondation de vous engager.
– Mais Corina me l’a promis !
– Non mademoiselle ! J’ai consulté une partie de votre dossier et au vu des informations disponibles, nous n’accepterons jamais votre candidature. Je ne sais pas ce qu’on vous a promis, mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Demain, vous allez recevoir de l’hôpital une notification de mise en congé de trois semaines avec interdiction de communiquer avec vos collègues. D’ici là, votre dossier complet sera examiné par la DRH de l’hôpital et on vous appellera pour donner une suite à votre carrière.
– Je ne comprends pas Monsieur, répondit-elle.
– Oui, cet avis est un peu brutal, je sais, mais l’urgence le justifie. À bientôt.
Je raccrochai après les formules de politesse. Je n’aimais pas mon intervention mais je voulus calmer le jeu.
Je rappelais Lora et lui expliquais en quelques mots la suite. Elle me promit de faire le nécessaire, séance tenante. Elle fut soulagée de la décision et ferait le nécessaire pour que l’équipe soit avertie que la fille était suspendue. Lora me remercia et termina en espérant me revoir à mon retour.
Ensuite, je demandai à Niki de monter me voir.
Elle se présenta toute joyeuse, cette femme était heureuse, cela se voyait et cela me fit plaisir.
– Niki, demain soir nous aurons une invitée, c’est Corina, elle travaille pour la Fondation. Elle restera avec nous jusqu’à la fin de la semaine prochaine et repartira avec nous à Athènes. Tu peux préparer une autre chambre pour elle. Demain les pilotes iront la chercher à Kalamata, elle mangera avec nous demain soir ! Si tu as besoin de victuailles, tu peux dresser ta liste de courses à Bessie. Elle rapportera ce qui te manque.
– Marc, c’est une amie ?
– Oui et elle est directrice à la Fondation, elle s’appelle Corina et pour répondre à la seconde question que tu pourrais me poser, oui, il m’arrive de dormir avec elle. Pardon de te faire rougir !
– Mais … c’était juste pour connaître l’importance de cette personne.
– Niki, pardon, je ne voulais pas te choquer, toutes les personnes de mon entourage, toi et ton mari y compris, me sont chères. Et toi exclue, j’ai beaucoup d’amies qui dorment parfois avec moi ! Tu as ton mari et je ne te prendrai jamais dans mon lit, mais je t’aime ! Tu comprends ?
– Oh oui, Marc j’ai compris, je t’aime aussi !
– Voilà ce qui est clair ! Si tu veux savoir d’autres choses n’hésite pas à demander. Je tacherai de te répondre honnêtement. Je sais que ce que tu vois et entend ici, restera entre ces murs. Je te fais confiance.
– Merci Marc ! Oui, ce que je vois et entends ici restera confidentiel. Et Panios ?
– C’est pareil, je suppose que vous vous parlez souvent, je ne veux pas que tu doives mentir à ton mari. Vous êtes depuis tant d’années au service de mes parents. Vous êtes un peu de ma famille.
– Je peux vous embrasser ?
– Oui, bien sûr Niki !
Elle vint timidement me donner un baiser sur la joue, je trouvai cela charmant et lui rendis son baiser.
Je la pris par les hanches, à ma surprise, le contact de mes mains sur ses flancs la fit gémir et je sentis les vibrations de son corps sous mes paumes. C’était un signal « danger » pour moi ! Je relâchais ma prise car je ne voulais en aucun cas renoncer à ma parole. Niki se rendit compte de son émoi :
– Excuse-moi Marc, mais je ne maitrise pas complètement mes hormones depuis que je suis enceinte ! Panios me câline souvent mais je continue à vibrer dès qu’il me touche ! De plus Marc, tes mains sont délicieuses et je réagis autant à ton contact.
– Je comprends Niki, j’éviterai de te toucher à l’avenir !
– Oh non, Marc j’aime mon mari bien sûr et ton toucher ne me rend pas infidèle ! Mais j’aime ta tendresse ! Je te considère comme mon grand frère !
Sur ces mots elle prit congé pour préparer sa liste de choses à ramener de Kalamata.
*-*
### Marc ###
Comme convenu Corina me contacta lorsque le bus partit d’Athènes, et les filles partirent aussitôt vers Kalamata. Niki était radieuse ce matin ! Elle me fit un grand sourire. J’étais encore un peu gêné de notre embrassade de la veille, j’étais resté longtemps en érection ! Bessie le soir en profita pleinement et me chevaucha pour profiter de cette dernière soirée d’après elle.
– Non, Bessie, ce soir tu restes dans ma chambre, Corina dormira dans la troisième chambre.
– Vous êtes en dispute ? demanda-t-elle.
– Non, nous n’avons pas abordé le sujet, dis-je, mais sans doute à son arrivée je voudrai avoir une explication qui risque d’être assez chaude ! Bessie, je verrai avec elle pourquoi il y a des dissensions dans le personnel hospitalier, mais ce n’est pas à cause de toi que je la veux près de moi.
L’hélico revint dans l’après-midi et de ma fenêtre je vis que Corina n’était vraiment pas contente.
– Bonjour Marc ! me dit-elle lorsqu’elle me vit dans le bureau de mon père.
– Bonjour Corina, assieds-toi, vidons cet abcès de suite ! ce sera d’autant plus simple. Je te remercie de m’avoir téléphoné lorsque tu t’es rendu compte que la situation à l’hôpital dérapait ! Je te laisserai le temps de m’expliquer, mais avant je te donne juste les informations brutes que j’ai obtenues.
Voilà, une infirmière jette de l’huile sur le feu en clamant partout qu’elle sera bientôt reprise dans l’équipe de la Fondation comme ton assistante. Cette femme serait régulièrement dans ton lit et se croit intouchable ! Alors quelle est ta version ?
– Oui, Irina couchait régulièrement avec moi ! J’ai compris que c’était une erreur lorsque j’eus connaissance qu’elle montait une cabale. Prétendant que j’allais l’engager dans l’équipe de la Fondation comme mon assistante. Je l’ai appelée et nié avoir promis quoi que ce soit. Comme elle n’en démordait pas, je t’ai alerté.
– Oui, Corina, tu t’es trompé sur l’ambition de cette fille. Pour ton information, elle a un casier judiciaire pour possession et usage de drogue. Elle n’aurait jamais dû être engagée, mais ça, n’est pas de ta responsabilité. J’ai transmis le dossier à Lora qui le fera suivre à la DRH. En attendant, elle est mise en disponibilité sous forme de congé. Vraisemblablement son contrat sera résilié après enquête.
– J’ignorais son problème de drogue ! dit-elle.
– Je te crois Corina ! Et toi, quelle est cette déclaration que je te manque ? Lors de notre croisière sur l’Eileen tu m’as laissé tomber pour coucher avec Olympe ! Cela ne me dérangeait pas mais aujourd’hui, tu vires de bord ?
– Je t’avouerai que les problèmes récents avec Irina m’ont perturbée et ma déclaration était un appel au secours !
– Bon, restons-en là, pour le moment. Allons rejoindre les autres.
Niki et les pilotes étaient encore occupés à trier les achats dans la cuisine, nous entrâmes et je fis les présentations à Niki de Corina. Panios était aussi dans la cuisine car il avait demandé d’apporter quelques produits vétérinaires pour le troupeau. Ainsi Corina put découvrir les habitants permanents de la maison et posa quelques questions sur leur mode de vie.
Après le repas Niki montra la chambre à Corina qui nous dit la bonne nuit prétextant sa fatigue.
Emily, mit de l’ordre dans les documents de l’hélico et Bessie monta se coucher dans ma chambre. Je restai encore un peu dans la salle de séjour pour regarder les nouvelles à la télé et puis rejoignis Bessie qui m’ouvrit ses bras.
Pourquoi les femmes que j’aime viennent toutes se lover dans mes bras en serrant leur dos et leurs fesses contre mon corps ? Je ne pouvais pas refuser cette étreinte. Bessie cherchait de la tendresse seulement et je l’embrassai dans le cou avant de fermer les yeux.
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