Un miroir regardant l'homme
Mais cette apparente digression ne nous éloigne guère de notre propos de départ qui posait l’homme comme créateur du paysage et, par simple effet de réversibilité, faisait de ce même paysage un miroir regardant l’homme, un vis-à-vis lui intimant l’ordre de s’y retrouver avec lui-même, que ce soit en mode d’image poétique, de peinture romantique, de délibération philosophique. Trois modes d’accès à une unique vérité. C’est par l’altérité du monde que nous avons accès à nous-mêmes car, sans cet étalon du réel comment s’y retrouverait-on avec soi ? La solitude serait immense qui nous conduirait à la folie. Ce qui devient intéressant à partir d’ici, c’est de chercher à débusquer, dans l’attitude de ces Voyeurs, les traces dont ils sont en quête. Car ce sont assurément des chercheurs. De poésie ? De silence ? D’absolu ? D’un inatteignable Rivage des Syrtes ? D’une utopie à la Thomas More ? D’un peyotl, d’une mescaline qui, traversant leurs corps de chair les exilerait de cette lourde pesanteur pour gagner quelque cime éthérée, peut-être découvrir une transcendance ?
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