Je suis noire. Et alors ? Je suis comme vous pourtant, même si vous pensez voir un monstre dès que vous m’apercevez. Et puis d’abord, pour vous je suis un monstre, mais que croyez-vous que je voie lorsque vous me regardez avec des yeux emplit de dégoût ! Bref ce n’est pas le sujet maintenant, aujourd’hui je vais à l’animalerie pour me trouver un petit chiot ou tout du moins un compagnon à ramener chez moi. J’ai toujours aimé la compagnie canine, leurs yeux ne reflètent pas le dégoût, ils voient au-delà de ma couleur de peau, pour eux je suis comme vous, vous tous là, même les « blancs » comme vous aimez bien le préciser. J’entre dans la boutique et mes yeux détaille le parc des petits chiots, seulement aucun ne m’intéresse vraiment, certes ce sont des petites boules de polis qui font craquer tout le monde mais moi j’en veux un particulier, qui ne fasse pas que me faire craquer. Soudain un grondement au fond de la boutique attise mon intérêt. Je me dirige vers la cage vitrée, et là je découvre le chien, celui qu’il me faut peut importer son prix, son sexe, son caractère, c’est lui !

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Je suis blanc et fière de l’être ! Ce n’est pas pour rien si notre pays est plus développé que celui des noirs ou s’ils ne sont bon qu’à effectuer des travaux physiques. Ils ne sont bon qu’à ça. Ainsi la hiérarchie se crée naturellement, nous, les blancs, menons les noirs, nous les dirigeons et eux obéissent, c’est de cette manière que les choses doivent se passer et c’est pourquoi nous sommes plus intelligents qu’eux et eux plus physique que nous. En tout cas c’est la façon de voir les choses de mon père, mon grand-père, mon arrière-grand père… toute ma famille pour faire plus court. Moi je n’ai pas d’opinion, pour l’instant en tout cas. En tout cas peu importe, pour l’instant je vais me contenter d’aller m’acheter un chien. En effet j’ai récemment déménager dans un appartement où je vie seul et j’aimerais avoir un compagnon qui m’attende sagement à la maison, qui soit réellement heureux de me voir quand je rentre. Je ne cherche donc pas un chiot, je ne pourrais pas le laisser seul toute une journée, je préfère un chien plus âgé, c’est donc ce qui m’a conduit dans le fond de l’animalerie, devant la cage vitrée de ce chien magnifique avec une sagesse étonnante éclairant ses yeux. Sauf que je n’étais pas seul à le vouloir…

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Un homme « blanc » est en train de le regarder, mon chien, celui que je veux acheter ! Que faire, il va me prendre de haut et décider qu’il lui appartient car il est prioritaire sur moi de par sa couleur de peau. Quand je pense que dans notre monde tout se résume à ça… tu es blanc, tu as le pouvoir, tu es noir alors tu n’as rien à dire, juste à obéir. Malheureusement pour moi je n’ai pas ce caractère ce qui m’a souvent valu de me retrouver dans des situations délicates. Je m’approche donc et lui fait face, me préparant pour affronter son regard. Cependant, là, en ce moment, je ne peux que constater l’absence de cette cruauté. Il y a même une sorte de malaise dans son regard, comme s’il ne savait pas quoi me dire. Alors je me lance: « Vous vouliez ce chien n’est-ce pas ? »

Surpris que je lui adresse la parole de cette façon, il sourit légèrement et son regard affiche un respect que je n’avais encore jamais vu dans les yeux d’un blanc face à un noir. Serait-il différent ?

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Oh ! La personne qui veut le même chien que moi est une jeune femme ! Elle est magnifique avec sa peau d’ébène qui fait d’avantage ressortir ses yeux et son sourire ! Mes ancêtres sont stupides de rester camper sur leur position, les noirs ne nous sont point inférieur, la preuve est devant moi, je n’ai jamais vu une femme aussi belle ! Mince je viens de me rendre compte que je la dévisageais et surtout, elle vient de me parler mais je n’ai rien entendu, j’étais aspirer par ses yeux, alors je lui souris en espérant que sa suffira…

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Trois en plus tard, la femme à la peau d’ébène et l’homme à la peau claire c’étaient réunis sous un même toit, accompagné de ce chien, un dalmatiens, noir et blanc, blanc et noir.