Chapitre 21 - partie 1
Alors qu’elle attendait patiemment des nouvelles de ses recherches, elle reçut la rage de l’abandon de Rémy qui se défoula une demi-heure au téléphone. Faith pensa que ce n’était qu’un prétexte pour se soulager de tout l’afflux de sentiments qu’elle avait vécu en voyant son premier cadavre. Enfin, elle pensait que c’était ça. À moins que la jeune femme ne lui en veuille. Mais Rémy n’avait aucune raison de l’en vouloir, elle l’avait gentiment laissé dormir seule dans un café en pleine nuit avec seulement comme compagnon un serveur antipathique et inconnu. À peine, elle se dit cela dans sa tête, qu’elle avoua. “OK, elle a toutes les raisons de m’en vouloir.” Puis ce fut son tour qui s’agaça contre ces messages à Tobias qui ne semblait pas lui parvenir puisqu’il ne semblait pas dénié lui répondre. À moins que cet objet maudit ne lui fasse croire qu’il lui envoyait, mais en faite non. Maudit téléphone !
Elle sentit sa jambe être secouée. En baissant les yeux, elle vit l’horrible tête d’un bulldog défiguré par de multiples cicatrices qui bavait sur son pantalon en le secouant.
— Dégage de là, stupide cabot.
Il la regarda avec des yeux de défis, et se mit à mordre son pantalon et le secouer encore plus fort.
Elle tira sa jambe pour le dégager en vain. Ce qui s’ensuit une lutte acharnée de Faith qui bougeait sa jambe dans toutes les directions et fit toutes les feintes possibles pour faire lâcher la bête.
Vraiment, elle n’aimait pas les chiens. Elle avait toujours été une personne à chat, mais là ça confirmait toutes ses idées préconçues en manière de race canine : bavant, collant, puant.
Decker arriva en sauveur et fit fuir le pitbull d’un mot : “File!”. Il regarda Faith avec un air plein de pitié qui agaça au plus haut point la femme qui lui rendit un regard noir.
— Il n’y a rien.
— Comment ça ?
— J’ai demandé, il y a rien eu qui correspond à ta demande.
Elle gronda intérieurement et commença à se ronger l’ongle de son pouce.
Cela voulait dire que Fiore avait échoué, elle n’avait pas réussi. Foutu tueur, ne se faisait-il jamais avoir ? Ne laissait-il aucune trace ?
Elle eut envie de se lever et de tout casser pour évacuer toute la rage et la frustration qui l’envahissait. Mais un éclair de raison lui rappela de faire ça dehors. Et dehors ce fut un carnage, ne laissant que les carcasses des pauvres victimes : poubelle, poteau, mur…
— Tu vas fuir les clients, râla le barman avant de fuir face au regard de gorgone de la femme.
Quand elle revint pour aller chercher sa veste, il plaisanta :
— Je te remercie d’avoir épargné mon humble bar.
Faith ne répondit pas, elle sortit en claquant la porte.
Je le retrouverais. Je retrouverais cet enfoiré et je l’écorcherais vif.
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