chapitre 24 - partie 2
Un appel à Decker plus tard, elle apprit que les légistes illégals était rare et les légals à la botte des services de police et autres gallinacés.
Cependant, il avait entendu parler hurluberlu qui aurait ces compétences. Il ne pratiquait pas ni ne prenait de client, pourtant il s’était fait un nom.
Bon allons voir cet oiseau rare.
Rémy lui trouva rapidement son adresse : 660 Sissom Faure. Etrangement, cette adresse résonnait en elle comme un souvenir. Elle l’avait déjà entendu quelque part mais où elle l’ignorait.
Vu qu’il avait déjà été récompensé, elle ordonna au félin qui ne marchait plus droit de veiller sur Tobias. Elle lui donna les instructions que le médecin lui avait donné, en se montrant suffisamment menaçante pour être sûr que l’animal s’en souvienne.
Quand elle partit il s’était mis à danser en rond un parapluie à la main autour d’une plante en pot.
C’est désespérant.
Il y avait une bonne raison pourquoi, cette adresse lui disait quelque chose et ce fut plus que flagrant en arrivant. L’appartement de ce “Damien Resire” était juste au dessus du bar préféré de Fiore. Comment oublier ce palais des néons et surtout son barman. Sérieusement, il est impossible d’oublier un incube. Leur charme magique naturelle est si fort que leur image se grave dans notre cerveau.
Elle ignora le bar pour se diriger vers la porte de l’étage. Après avoir vérifier l’étiquette, elle sonna.
Et elle sonna encore, pendant longtemps.
Finalement, elle se décida pour entrer dans le bar pour prendre des renseignement sur le mystérieux voisin du dessus.
En entrant une musique jazzy ambiancait le bar. Comme lors de sa dernière visite il n’y avait presque pas de client. Cependant l’un d’entre eux était disons, inratable. Un jeune homme était en train de toucher de manière très inapproprié le barman. Celui-ci semblait être agacé au plus haut point de cette intrusion tactile sur son corps. Pourtant il ne semblait faire de geste pour s’en débarrasser.
— Bonjour.
— Bonjour, que puis-je vous servir ?
— Des informations… vous voulez un peu d’aide ? se coupa-t-elle en voyant la main du harceleur s’approcher dangereusement de sous la ceinture.
— Oh ! Ça va, j’ai l’habitude. Puis, c’est pas complètement de leur faute. C’est juste des simples d’esprits qui n’ont aucune résistance.
Faith se senti mal pour l’incube, ceux qui ne se servait pas de leur don à des fin manipulatrice ou malhonnête avait tendance à vivre caché fuyant les autres. Continuelle accusé de manipuler les sentiments des autres alors qu’ils n’y pouvaient rien, les gens les fuyait. Trouver un appartement en tant qu’incube était presque impossible les voisins n’en voulait pas. Les maris inquiet que leurs femmes les abandonne.
— Vous ne pouvez pas le rejeter, demanda curieusement Faith.
— Non, ça serait pire. Il le prendrait comme un abandon déchirant et risquerait de faire un acte stupide. Je veux pas me retrouver le héro d’une tragédie, expliqua-t-il de manière pédagogique.
— Suicide ?
— Non, ils ne peuvent pas faire quelque chose qui puisse aller contre leur survie. Le cerveau l’en empêche et brise le sortilège tout seul. Par contre, ils peuvent faire une crise de jalousie et de possession et me séquestrer. C’est assez contraignant.
Elle hocha la tête très intéressé.
En général, il faut attendre, dès que ça faiblit un peu on leur demande d’aller faire quelque chose. Quand il se retrouve hors de notre champs d’influence il retrouve leur esprit...et fuis pour ne plus jamais revenir, finit-il par dire amusé.
La victime se mit à lui lécher la main. Le barman souffla d’exaspération en levant un sourcil. Il se retourna de nouveau vers la détective.
— Vous êtes là pour discuter sur les joies d’être moi, ou vous avez besoin d’autre information ?
— Est-ce que vous connaissez le voisin du haut ?
— Comment ça ?
— Monsieur Damien Resire. Je voulais le voir, mais il est absent. Vous saurez peut-être où il pourrait être ?
— J’ai une petite idée, mais pourquoi le cherchez vous ?
Faith hésita un instant, puis observa le pauvre bougre qui restait si noble malgré sa situation déplaisante. Et puis elle manquait de temps, il lui fallait ce légiste. Enfin elle devait avouer que même si elle arrivait à garder de la contenance elle n’était pas insensible à ses charmes.
— Une cliente à vous, Fiore, nous a quitté. Et disons que par certaine circonstance j’aurais besoin d’un légiste.
Les yeux magnifiquement noirs du barman s’illuminairent.
— Ça ne sera pas compliqué alors. Je suis Damien Resire, mon appartement est juste au dessus de mon bar. Mais, je suis intrigué pourquoi faire appel à moi ? Je suis un connaisseur très doué et un homme de science certe, mais je ne suis à proprement parler un professionnel du métier.
— Disons que mes options sont limités. Un “professionnel” poserait trop de question. J’ai grillé ma dernière faveur avec le dernier légiste que je connaissais qui étrangement est parti à l’autre bout du pays juste après ça. Et enfin, il me faut quelqu’un avec une bonne maîtrise de la magie.
Il se mit à sourire à pleine dent, laissant apparaître des canines particulièrement pointu.
— Vous avez attisé ma curiosité, je vous suit.
Il claqua dans ses mains en disant d’une voix forte qu’il fermait. Des clients grommelèrent en se levant. Pour les plus récalcitrant, il se contenta d’ouvrir grand ses ailes de chauve-souris et ordonna de nouveau de partir en prenant une voix plus grave. Cette intimidation suffit à les faire partir sans histoire.
— Vous me surprenez.
— Et encore, vous savez pas ce que j’ai dû faire pour obtenir ce bar.
Faith sourit à son tour, elle aimait déjà leur nouveau compagnon.
Cependant il restait le client un peu trop amoureux.
D’un geste maîtrisé, il rejeta son collant client. Profitant qu’il était au sol, il l’attrapa par l’encolure et le souleva sans aucune difficulté pour le mettre dehors. Il ferma la porte. Et se dirigea à l’opposé.
A travers la fenêtre, elle vit la victime se mettre à tourner en rond, puis se tordre avant de tourner la tête dans tous les sens incrédules. Il ne fallut pas une seconde avant qu’il se mette à courir.
Une fois partit, Damien se rapprocha de Faith en sortant un trousseau de clef de sa poche.
— Bon, si on allait s’occuper de lui.
— De qui ?
— Du corps de Fiore, bien sûr.
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