Chapitre 12

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En cette nuit de pleine lune, qui rendait la ville lumineuse comme si elle ne s'endormait jamais malgré l'inactivité qui régnait, le petit homme était la seule source de mouvement, vaquant entre les ruelles pour déceler l'endroit de l'attaque.

Après un moment, des bruits de verre cassé se firent entendre. Il n'y avait aucun doute, il s'agissait des cibles données par Eirism. Sans hésitation et avec une discrétion profonde, le soldat s'approcha jusqu'à apercevoir une dizaine d'ennemis s'infiltrant dans des commerces. Personne ne l'avait démasqué, il aurait pu les abattre en moins d'une minute sans qu'ils le remarquent. Pourtant, il décida d'avancer vers eux. Sortant de l'ombre des bâtiments alentour, il fut éclairé par la lumière de la lune. Il se tenait droit, les mains libres le long de ses cuisses, donnant l'impression d'un enfant égaré.

Les Eratiques ne tardèrent pas à le repérer, suite à une remarque émise par l'un des leurs. Les nouveaux venus ricanèrent en le voyant, le jugeant comme un simple individu à l'attitude apparemment innocente. Cependant, en remarquant les expressions décomposées sur les visages des plus expérimentés, ils réalisèrent que cet homme n'était pas ordinaire. Tous les regards se braquèrent sur le Général, son visage stoïque ne laissant rien transparaître, mais sa présence psychologiquement oppressante.

Il exerçait sur eux une pression presque invisible, mais palpable, qui les mettait mal à l'aise. Ses yeux étaient dénués de toute émotion, comme s'il était déconnecté du monde qui l'entourait. Puis, d'un geste vif, il leva son bras droit et dévoila un simple pistolet.

Les ennemis n'eurent pas le temps de réaliser leur erreur, qu'ils se retrouvèrent déjà pris pour cible de balles mortelles. En un éclair, l'un d'eux gisait déjà au sol, terrassé par la première décharge. Le chef de la bande réagit instinctivement, dégainant ses deux machettes de glace pour protéger ses camarades. Mais malgré sa détermination, il assista impuissant à leur chute un par un, emportés par la précision meurtrière de l'assaillant.

Une rage incontrôlable prit le dessus sur sa raison. Il se rua droit vers son adversaire, s'engageant dans un duel acharné pour se sortir de cette impasse mortelle. Dans un éclair d'action, sa lame trancha la chair du tireur, qui esquiva de justesse. La blessure au-dessus de son sourcil saignait abondamment, mais il ne laissa rien transparaître, refusant de montrer la moindre faiblesse.

Dans un éclair d'action, il saisit l'opportunité et contre-attaqua avec une violence implacable, envoyant son adversaire au tapis d'un coup dévastateur. Sans perdre une seconde, il tira à bout portant, la balle transperçant la main de son ennemi qui lâcha son arme, désarmé et momentanément hors de combat. La scène était d'une brutalité intense, l'air vibrant d'une tension électrique annonçant la poursuite de cette confrontation sanglante.

Les collègues de l'ennemi étaient pris de panique, déboussolés, ne sachant plus s'ils devaient attaquer ou fuir en voyant que leurs capacités ne faisaient pas le poids. D'un regard noir, le tyran fixa son rival, puis pointa son arme en direction d'une jeune adolescente terrifiée.

— Ne la tue pas ! C'est sa première mission, elle n'a jamais combattu !

— Que se passe-t-il avec les Eratiques ? Vous êtes renseignés sur nos positions.

Un léger froncement de sourcils et un mouvement de tête de droite à gauche en guise de réponse, la victime était dans l'incompréhension. Il ne faisait que défendre la ville, cette question n'avait pas lieu d'être.

Dans ce silence, l'autoritaire changea de cible et visa un autre individu à côté. Le viseur, positionné, appuya sur la détente, projetant une balle entre les deux yeux. Il revint ensuite à sa cible précédente. L'état de choc de ses ennemis était tel qu'ils étaient physiquement paralysés. Sous les pleurs de l'adolescente, son meneur céda.

— Il... Il nous avait dit que c'était une mission sans risque. On était censés faire le poids.

Il ? Qui ça il ?

La douleur de l'ennemi l'empêchait de répondre, il pressait sa main sur ses plaies ouvertes pour tenter d'arrêter l'hémorragie. L'énervement d'Oléone se répandait dans tout son corps, sa main tremblait, l'obligeant à repositionner son arme à plusieurs reprises. Les muscles de sa gorge se contractaient, ses lèvres pincées tremblaient, les narines de son nez se dilataient et les rides entre ses sourcils se creusaient. Il se retenait de perdre son aplomb et de tout envoyer valser, car il n'attendait qu'une chose : une réponse.

Et cette réponse, il l'obtint.

— Le directeur d'Eirism.

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