Apparition étrange.

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PARTIE II

La semaine est passée assez vite. C'était vendredi soir et l'académie allait fermer, comme d'habitude. Les deux jeunes filles ont été récupérées par Koen, leur garde du corps, avec leur limousine personnelle. C'était le début du weekend et les deux sœurs avaient prévu un programme chargé et amusant. La limousine s'est dirigée vers les bureaux d'affaires de la ville de Tokyo. Elles allaient rejoindre leur père en réunion avant de rentrer à la maison. L'entreprise de leur père est la plus puissante du Japon. Le bâtiment se trouve au centre du centre-ville. C'est la tour la plus haute, moderne, et majestueuse des environs.

La limousine s'est garée devant l'entrée de l'entreprise et le portier a ouvert la porte en disant : 'Bienvenue mesdemoiselles'. Tsuki et Kitae ont souri au portier et sont descendues de la limousine, se dirigeant vers l'accueil de l'immeuble avec Koen qui les observait, les mains dans les poches, pour les protéger. Les employés de la famille Hattori se sont inclinés en saluant les jeunes filles avec respect. Arrivées à l'accueil, Tsuki a pris la parole en disant : 'Bonjour Béatrice, nous venons voir notre père. On a entendu dire qu'il était en réunion.''

Béatrice a accueilli les jeunes filles avec un sourire chaleureux et leur a dit : 'Bonjour les filles, votre père est actuellement en réunion dans la salle de réunion avec un homme qui est arrivé il y a quelques heures.' Après avoir réfléchi un instant, elle a continué : 'Vous pouvez l'attendre dans le salon ou à son bureau, il devrait bientôt avoir fini.' Tsuki a souri et a pris la main de sa sœur, se dirigeant rapidement vers l'ascenseur en disant : 'Merci Béatrice, nous allons le rejoindre !' Koen les a suivies en silence, remarquant la réaction étrange de Béatrice qui ne leur avait jamais proposé d'attendre. Il a froncé les sourcils, intrigué

Kitae fut légèrement surprise de la réponse de Béatrice. "Bizarre que Béatrice nous fasse attendre en dehors de la salle de réunion...

Tsuki s'arrêta devant l'ascenseur et appuya sur le bouton pour l'appeler. Elle regarda sa sœur et Koen, puis demanda : "C'est vrai... vous pensez qu'on devrait attendre ?" Koen haussa les épaules sans rien dire et regarda Béatrice, les mains dans les poches, perdu dans ses pensées. L'ascenseur met quelques secondes avant de descendre et de s'ouvrir devant les filles.

"Perso ça ne me plaît pas d'attendre, surtout qu'on sait pas qui est cet homme." Rétorqua-t-elle en affirmant son inquiétude.

Les fillettes entrèrent dans l'ascenseur, toujours accompagnées de leur garde du corps. Tsuki était perdue dans ses pensées, observant les numéros monter jusqu'à l'étage de son père. Un mauvais pressentiment commençait à l'envahir. Koen, voyant l'inquiétude sur le visage de l'aînée, posa sa main sur sa tête en tapotant doucement et dit : "Ça ne doit être rien de grave, Tsuki." Le silence s'installa dans l'ascenseur, créant une atmosphère lourde.

"Mhm, ça doit sûrement être un des partenaires parmi les centaines qui demande une augmentation de paiement ou du restockage" Dit-elle d'un air rassurant et apaisant

Une fois que l'ascenseur s'est ouvert à l'étage du bureau de mon père, Tsuki s'est dirigé vers une première salle avec détermination. Kitae et Koen ont suivi Tsuki dans sa marche, se posant des questions. Le silence régnait dans le couloir, créant une ambiance malaisante. Les bureaux étaient d'une modernité et d'une classe impressionnantes. Les lignes épurées, les matériaux haut de gamme et les équipements technologiques dernier cri donnaient une atmosphère professionnelle et sophistiquée. Les grandes baies vitrées laissent pénétrer la lumière naturelle, offrant une vue imprenable sur la ville. C'était vraiment un environnement de travail impressionnant et inspirant.

Koen s'est précipité pour s'interposer, mais Tsuki était déjà trop près de la porte. Elle l'a ouverte avec détermination et s'est avancée. Elle a vu son père assis au bout de la grande table, son visage arborant une expression sérieuse. Un homme s'est placé devant Tsuki, cachant son visage à la vue de la pièce. Tsuki en levant les yeux vers cette silhouette imposante. L'homme était vêtu d'une grande cape noire qui dissimulait son apparence, mais sa présence était intimidante.

Tsuki, surprise, recula de quelques pas en voyant l'homme. Son visage exprimait à la fois de l'étonnement et de la confusion. "Excusez-moi... je ne vous avais pas vu", dit-elle d'une voix hésitante. Kitae fronça les sourcils en observant attentivement l'inconnu, se plaçant aux côtés de sa grande sœur pour la soutenir. Koen, silencieux, dévisagea l'homme, essayant de percer son mystère. L'homme avança silencieusement vers la sortie du couloir, ses pas étaient si légers qu'on aurait dit qu'il flottait au-dessus du sol. La température du couloir chuta rapidement, créant une atmosphère de fraîcheur et d'intrigue. Le père des jeunes filles se leva pour rejoindre ses enfants, posant doucement sa main sur les épaules de Kitae et Tsuki. L'homme s'arrêta là, laissant planer un sentiment de mystère dans l'air.

Tsuki ressentait des frissons sur ses bras alors qu'elle observait l'homme sans rien dire. Les yeux perçants de l'inconnu, d'un bleu profond, semblaient pouvoir lire son âme. Un sourire se dessina sur les lèvres de l'homme alors qu'il observait Tsuki. Elle se sentait hypnotisée par son regard, mais soudain, une douleur intense frappa son cœur, comme s'il s'arrêtait. Elle fronça les sourcils de douleur et porta sa main sur sa poitrine. Des taches noires envahirent son champ de vision, et elle sentit le sol se dérober sous ses pieds. Juste avant de perdre connaissance, elle entendit des voix crier son prénom. C'était sa sœur, son père et Koen. Kitae s'agenouilla près de sa sœur allongée au sol, aussi blanche que la neige. Elle se redressa et regarda dans la direction où se trouvait l'homme, mais ne vit personne. Elle serra les poings, sachant que cet homme avait quelque chose à voir avec le malaise de sa grande sœur. Pendant ce temps, leur père appelait une ambulance tout en essayant de parler à Tsuki, inconsciente. Le garde du corps était là pour soutenir la tête de la jeune fille, et tout le monde semblait s'inquiéter pour sa santé. L'atmosphère dans le couloir devint plus légère, et la température commença à augmenter.

Pendant les quelques heures qui suivent, une ambulance à été appelée est avait rapidement pris en charge Tsuki. Elle a été placée dans une chambre luxueuse et très confortable à l'hôpital, mais pas en soins intensifs. La chambre était calme, seuls les bruits des machines médicales résonnaient. La lumière de la lune passait à travers la fenêtre et éclairait légèrement la pièce. Kitae était assise au chevet de sa grande sœur, tenant sa main. Elle était assoupie dans un fauteuil, sa tête posée sur le lit d'hôpital. Elle a décidé de rester près de sa sœur toute la nuit après son accident. "Les médecins ne comprennent pas ce qui est arrivé à Tsuki et pourquoi elle est dans cet état de coma. Cette situation met le père des jeunes filles et Kitae en colère. Kitae est dévastée après avoir vu sa fille sur un lit d'hôpital et depuis ce jour, elle n'est pas revenue à l'académie. Elle s'est disputée avec son père au sujet de la réunion et de l'identité de cet homme mystérieux, mais son père garde le silence à ce sujet, ce qui l'agace encore plus. Koen, qui connaît les jeunes filles depuis leur enfance, a pris rapidement d'amitié pour elles. Il se tient devant la porte de la chambre avec plusieurs gardes pour assurer leur sécurité. Il a fait de leur bien-être une priorité absolue pour éviter que quoi que ce soit ne leur arrive.

Les médecins ont prié Kitae de rentrer chez elle après plusieurs jours pour qu'elle puisse se reposer. Kitae n'avait aucune envie de quitter sa sœur, mais sachant que leur mère était en détresse et avait besoin de réconfort, elle a accepté de rentrer chez elle à contrecœur. Pendant ce temps, Tsuki était seule dans sa chambre d'hôpital au milieu de la nuit. Soudain, une forte bourrasque de vent a ouvert la fenêtre de sa chambre, faisant sauter la sécurité. Quelques minutes plus tard, Tsuki s'est réveillée en sursaut, couverte de sueur. Elle respirait rapidement en regardant autour de la chambre, paniquée. Elle venait de sortir de son coma et était désorientée. Dans l'obscurité de sa chambre, elle a examiné chaque recoin silencieusement. Son regard s'est arrêté sur la perfusion dans son bras et les moniteurs qui la surveillent. Avec difficulté, elle s'est levée du lit, se tenant au rebord. Elle était pieds nus et vêtue d'une robe d'hôpital. Ses yeux avaient du mal à s'habituer à l'obscurité. Elle est restée debout pendant un long moment, cherchant à se raccrocher au bord du lit.

Une fois que ses yeux se sont habitués à l'obscurité de la chambre, elle a lâché le bord du lit et s'est dirigée vers la fenêtre. Elle a senti des picotements en voyant la perfusion dans son bras, alors elle a pris l'initiative de l'enlever et de débrancher les moniteurs qui étaient sur elle. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. En regardant dehors, elle s'est vite rendu compte qu'elle se trouvait dans le plus grand hôpital de Tokyo. Elle a froncé les sourcils, ne se rappelant pas pourquoi elle était ici. Elle s'est dirigée vers la porte de sa chambre et l'a ouverte. En voyant personne dans les couloirs, elle a demandé "Y a quelqu'un...?" Sa gorge lui faisait mal, elle grimaçait en avalant sa salive avec difficulté. Elle s'est aidée de sa main pour avancer dans la nuit, seule dans l'étage.

Elle avançait épuisée à travers les couloirs à la recherche d'un médecin ou d'une infirmière de garde. Elle commençait à faiblir et s'arrêta devant l'ascenseur, respirant difficilement. Elle appela l'ascenseur en appuyant sur le bouton, mais elle vit du mouvement à sa droite dans l'obscurité. Son regard changea en panique et elle s'exclama : "Hé oh...?" Elle se sentait observée et son cœur se mit à battre rapidement. Elle fit un pas en arrière en entendant des pas. C'est à ce moment que l'ascenseur s'ouvrit, éclairant le couloir, mais il n'y avait personne, rien. C'était peut-être son imagination ? Des infirmières sortirent de l'ascenseur accompagnées de Koen. Elles furent surprises de voir Tsuki debout seule dans le couloir. "Mademoiselle...?" Koen courut vers elle et la prit dans ses bras. "Mon Dieu, tu es réveillée !" Il se recula pour la regarder. "Tu vas bien ? Qu'est-ce que tu fais debout au milieu du couloir ?!" Il vit la panique et la peur dans son regard et regarda silencieusement le couloir, mais ne vit personne. Il soupira de soulagement. "On doit te remettre au lit, Tsuki." Les infirmières aidèrent Tsuki à se rallonger dans son lit avec précaution.

Le lendemain matin, la jeune fille était assise sur son lit, observant par la fenêtre. Elle se demandait si la nuit précédente était réelle ou simplement le fruit de son imagination. À ce moment-là, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement et Kitae, sa petite sœur, courut en sautant sur le lit, la prenant dans ses bras, les larmes aux yeux. "Tsuki, tu es enfin réveillée ! Tu m'as fait tellement peur ! Plus jamais tu ne me fais ça !" Surprise, Tsuki sourit en voyant sa petite sœur et la serra dans ses bras à son tour. "Promis, je suis désolée Kitae..." Sa petite sœur la regarda en souriant, les larmes aux yeux. Puis, une voix masculine intervint : "Kitae, s'il te plaît, sois plus douce avec ta sœur." C'était leur père qui entrait, accompagné de Koen et de leur mère. Il regarda sa fille avec inquiétude, et sa femme s'avança rapidement vers Tsuki pour lui faire également un câlin. "Comment te sens-tu, Tsuki ?" Tsuki prit un moment pour répondre, elle pouvait voir l'inquiétude sur les visages de chacun. Elle soupira et dit : "Je vais bien maintenant, ne vous inquiétez pas, je vous le promets." Tout le monde était soulagé de l'entendre.

Les parents, rassurés, sont sortis de la chambre accompagnés du garde du corps pour préparer la sortie de leur fille de l'hôpital. Tsuki avait l'air fatiguée, mais surtout agitée, et sa petite sœur l'a remarquée. Elle l'a observée attentivement et a dit : « Tsuki, tu es sûre que ça va... ? » Elle a posé sa main sur l'épaule de sa grande sœur pour la rassurer. Tsuki a pris une profonde inspiration et lui a souri tendrement. Elle a répondu : « Merci, Kitae. Je suis un peu fatiguée, mais ne t'inquiète pas, je vais bien. C'est juste que tout cela a été un peu bouleversant. Mais je suis heureuse de te voir ici avec moi. »

Tsuki regarda sa sœur sans rien dire, fronçant les sourcils. Elle prit une profonde inspiration avant de répondre sérieusement : "Je crois que quelque chose d'étrange se passe... J'entends des voix et je vois des choses qui ne sont pas réelles." Des larmes commencèrent à monter aux yeux de Tsuki, tandis que Kitae la regardait avec sérieux. Elle prit sa grande sœur dans ses bras et lui dit : "Je te crois, Tsuki. Tu n'es pas folle. Je suis là pour toi, quoi qu'il arrive." Kitae regarda par la fenêtre, ne sachant pas quoi dire d'autre ni quoi penser de ce que sa sœur venait de lui révéler.

Début d'après-midi, les médecins ont autorisé Tsuki à sortir de l'hôpital. De retour à la maison avec sa petite sœur, Tsuki était silencieuse tout au long du trajet. En arrivant dans leur luxueux appartement, Tsuki s'est laissée tomber sur le canapé, sa tête reposant sur un coussin. Elle a soupiré. Kitae s'est assise près d'elle et l'a observée attentivement. "Tu veux quelque chose ?", a demandé sa sœur. Tsuki a secoué la tête pour dire non. Quelques minutes ont passé dans le silence, les deux sœurs observant la vue de la ville par la grande baie vitrée. Kitae a finalement brisé le silence en se levant. "Bien, je vais te préparer un bain chaud. Ça te fera du bien", a-t-elle dit avec un sourire avant de se diriger vers l'étage pour préparer la salle de bain pour sa grande sœur.

Tsuki se redresse et se dirige vers la salle de bain en voyant sa sœur couler l'eau de la baignoire. Elle sourit "T'en fais pas Kitae, je peux le faire." Elle se rend au lavabo, sort des serviettes propres et des produits de beauté, puis se tourne vers sa sœur en lui disant : "Je t'aime bien, mais par contre je ne veux pas que tu sois là quand je me déshabille." Elle lui tire la langue de manière amusée. Kitae rigole et éteint l'eau de la baignoire en disant : "Roh, ok ok, je m'en vais." Elle quitte la salle de bain en fermant la porte derrière elle. Une fois seule, Tsuki se tourne vers le miroir dans la salle de bain. Elle remarque qu'elle est encore un peu pâle et n'a pas encore retrouvé toutes ses couleurs. Elle force un sourire devant le miroir, puis soupire en se frottant le visage en marmonnant : "Allez Tsuki ! Tu peux le faire, ce n'est que ton imagination." Elle se redresse et commence à se déshabiller.

Elle était allongée dans l'eau chaude, perdue dans ses pensées. Puis, elle regarda dehors et vit que la buée de l'eau chaude avait découvert la glace et les fenêtres de la salle de bain. Elle soupira et se laissa glisser sous l'eau chaude pour mouiller ses cheveux. Les yeux fermés, elle sentit une main sur son épaule. Elle se redressa horrifiée, sortit la tête de l'eau et observa paniquée la salle de bain. Elle secoua la tête pour se reprendre, se leva de la baignoire et attrapa son peignoir qu'elle enfila. En sortant de la salle de bain, elle percute l'une des domestiques. Surprise, elle se redressa et s'excusa : "Désolée Lana, je ne vous avais pas vue..." La chef des domestiques sourit à Tsuki et lui dit : "Voyons Tsuki, ce n'est rien. Allez, séchez vous les cheveux, vous allez attraper froid." Elle prit rapidement une serviette dans la salle de bain pour sécher les cheveux de la jeune fille. Tsuki observa Lana en silence et finit par lui demander : "Lana... vous croyez... hum, vous croyez aux esprits ? À la vie après la mort... ?" Lana fut surprise par la question, mais sourit à la jeune fille en répondant : "Bien sûr que j'y crois ! Il y a une force en dehors de la vie qui nous surveille. Je ne suis pas chrétienne pour rien !" Elle sourit amusée.

Tsuki sourit légèrement en réponse à Lana. Sa réponse l'avait un peu crispée, mais elle prit la serviette que Lana lui tendit. Elle se rendit dans sa chambre, fermant la porte derrière elle. Assise au bout de son lit, elle soupira en commençant à sécher ses cheveux avec la serviette. Perdue dans ses pensées, elle se laissa tomber en position allongée, observant les étoiles sur son plafond. "Je suis peut-être pas aussi folle que ça, hein ?", se demanda-t-elle à voix basse. Elle prit son coussin et le plaça sur son visage pour se cacher du monde.

Lana était préoccupée en voyant Tsuki agir différemment, elle fronça les sourcils et continua son chemin. Finalement, elle arriva devant la porte de la chambre de la cadette. Elle toqua doucement à la porte et l'ouvrit. À l'intérieur, elle vit Kitae assise sur son lit, un livre posé sur ses genoux. "Mademoiselle, désolée de vous déranger, mais je ne pense pas que Tsuki aille bien. Vous devriez sortir toutes les deux ce soir pour prendre l'air et vous amuser, comme vous le faites le weekend. Ça pourrait peut-être lui changer les idées", suggéra Lana en souriant à Kitae, inquiète. La jeune fille fronça les sourcils en regardant Lana, puis ferma son livre et le jeta sur son lit. "Elle n'avait pas l'air bien, comment ça ?", demanda-t-elle. Lana soupira. "Eh bien... Elle m'a posé une question assez étrange et avait l'air paniquée. Ça m'inquiète un peu", expliqua-t-elle. Kitae se leva de son lit, mécontente de ce qu'elle entendait, et se dirigea vers la domestique. "De quoi avez-vous parlé ?", demanda-t-elle d'un ton déterminé. Lana hésita un instant avant de parler de la conversation avec Tsuki. "Elle m'a demandé si je croyais à la vie après la mort, aux esprits. Je pense que cela pourrait être un traumatisme après son coma, c'est fort possible", répondit Lana. Kitae se figea sur place, regardant Lana. "Tout ça à cause de cet homme", murmura-t-elle, dépassant la servante pour se diriger vers le bureau de son père.

Kitae ouvrit la porte du bureau de son père sans frapper, ce qui n'était pas habituel pour elle. Elle le trouva assis derrière son bureau, occupé à parler au téléphone. Son père, surpris de voir sa fille débarquer ainsi, fronça les sourcils. "Je te rappelle", dit-il en raccrochant et posant son téléphone sur le bureau. "Kitae, je t'ai déjà dit de toquer avant d'entrer si j'étais occupé avec quelque chose d'important", soupira-t-il en se redressant. Voyant l'expression mécontente de Kitae, il ajouta : "Assieds-toi, ma fille, je t'écoute." Kitae s'approcha du bureau de son père, croisant les bras. Elle prit la décision de s'asseoir et regarda son père, se demandant si elle le connaissait vraiment.

Kitae regarda son père avec un regard glacial avant de briser le silence d'une voix froide : "Qui est cet homme ? Je suis sûre que c'est lui la raison pour laquelle ma sœur est déboussolée. Et si je dois le traquer jusqu'à ses ancêtres, je le ferai avec plaisir." Elle fixe son père, attendant une réponse. Son père, surpris par sa question, soupira et s'appuya contre son fauteuil en croisant les mains, perdu dans ses pensées. "Tu sais très bien que je ne peux pas te parler de cette réunion d'affaires, ma chérie. Mais ta sœur va aller mieux, elle est juste sous le choc de son coma. Cela arrive à beaucoup de personnes, malheureusement. Peut-être que vous devriez sortir prendre l'air. Koen peut vous emmener où vous voulez : une boutique, un restaurant, un café, un parc, des soirées de vos âges » Il évita la question malgré qu'il adorait et aimait ses filles et n'aimait pas mentir. Il était pris entre l'enclume et le marteau.

Elle tapa du poing sur la table, laissant une déformation sur celle-ci. On pouvait clairement voir qu'elle s'était blessée en frappant, mais elle se fichait de la douleur. "J'ai juré de la protéger, contre qui que ce soit et peu importe le prix, y compris celui de ma vie", protesta-t-elle. Elle affirmait clairement qu'elle était prête à sacrifier sa propre vie pour protéger sa sœur. "Donc si je dois la protéger de vous également, je ne m'en gênerai pas", ajouta-t-elle à sa phrase. Le père, surpris que sa fille le vouvoie, cela n'était pas arrivé depuis qu'elle avait été adoptée. Elle l'avait rapidement appelé "papa". Il posa sa main sur ses yeux et soupira. "Te mettre au courant te mettra en danger, en as-tu consciente, Kitae ?" Il était prêt à tout dire à sa fille. Il avait l'air épuisé et n'avait pas beaucoup dormi depuis cette fameuse réunion. Quelque chose le rongeait de l'intérieur.

Si j'en suis consciente ? Parfaitement, je ne me laisse pas abattre si facilement. Affirma-t-elle fermement son père se leva et se plaça devant les grandes baies vitrées, les mains derrière le dos. "Cet homme est venu chercher son dû...", commença-t-il à expliquer. Il réfléchit un instant pour trouver les mots justes pour expliquer la vérité à sa fille. "Ta mère et moi avons eu du mal à avoir un enfant. Elle n'arrivait pas à garder un embryon. Elle était dévastée et priait chaque jour pour qu'on lui accorde la vie, pour qu'on lui donne la possibilité d'avoir un enfant." Il regarda vers sa fille pour voir si elle écoutait son histoire. Elle resta silencieuse pendant quelques instants avant de répondre. "Donc, si je comprends bien, cet homme est la raison pour laquelle Tsuki est en vie, et maintenant il veut la récupérer ?" Demanda-t-elle froidement. Son père soupira et répondit : "C'est encore plus compliqué que ça. Cet homme n'est pas ordinaire, il est autre chose. En échange d'avoir exaucé notre souhait d'avoir un enfant, nous avons accepté de l'aider si jamais il avait besoin de quelque chose. Et c'est ainsi que les médecins nous ont annoncé, avec surprise, que ta mère était enceinte de trois mois. Sa grossesse s'est déroulée sans aucun problème. Après la naissance de Tsuki, cet homme ne s'est jamais manifesté, alors nous ne pensions pas le revoir aussi rapidement." Il se tourna vers sa fille et ajouta : "Ce monde est une véritable mascarade, et nous, les humains, sommes insignifiants face à la vérité qui se cache derrière tout ça."

Kitae fronça les sourcils, sentant une bouffée de colère monter en elle. "Peu importe s'il est humain, démon, dieu ou quoi que ce soit d'autre, s'il menace ma sœur, je suis prête à tout pour le neutraliser", pensa-t-elle avec détermination. Elle se leva brusquement de sa chaise et quitta la salle de réunion, remplie d'une rage intense à l'idée que sa sœur puisse être le résultat d'un contrat. Son père la regarda partir, désemparé, sans rien dire. "Si seulement il était possible de l'abattre, je l'aurais déjà fait depuis longtemps... Cet homme et la création de ce monde...", murmura-t-il en fixant le ciel, seul dans son bureau.

La mère des deux jeunes filles, surprise de voir sa petite sortie en colère et déterminée du bureau de son mari, la regarda avec étonnement. "Ma chérie, que se passe-t-il ?" demanda-t-elle avec inquiétude. Tsuki était assise près de sa mère, tenant un carré de chocolat dans sa main. Elle regarda sa sœur avec un regard curieux, vêtue d'un pyjama décontracté. "Sœurette ?" demanda-t-elle d'une voix douce, cherchant à comprendre ce qui avait pu mettre Kitae dans cet état. Kitae fut surprise et ne sut quoi répondre, mais elle se dirigea instinctivement vers sa mère et sa sœur, les enveloppant dans une étreinte chaleureuse. Tsuki et leur mère la serrent en retour, inquiètes. "Ma chérie, ça va ?" demanda leur maman, perdue. Tsuki regarda sa petite sœur avec préoccupation. "Et si on sortait ce soir?" lui fit-elle un clin d'œil complice. La maman, surprise, sourit à leurs filles et approuve l'idée. "Bonne idée ! Faites une sortie entre sœurs", dit-elle en embrassant le front de Kitae avant de quitter la cuisine pour rejoindre le bureau de son mari. Tsuki, assise sur un tabouret plus haut, regarda sa petite sœur avec curiosité. Elle lui tendit son carré de chocolat et dit, "Tu as l'air d'avoir vu un fantôme."

« Rien de spécial, juste une conversation avec papa, mais rien d'important. C'était juste moi qui me suis un peu emballée. Mais oui, sortons ce soir, Tsutsu ! » Acquiesça-t-elle, Tsuki sourit en prenant sa sœur dans ses bras pour lui faire un groooos câlin. Puis, elle se leva en prenant la main de Kitae et dit, "Allons nous habiller !" Elle tira sa sœur vers leurs chambres avec enthousiasme.

Les sœurs ont pris des heures pour choisir une tenue pour ce soir. Elles étaient tellement excitées de passer une soirée en tête-à-tête. Plein de vêtements étaient étalés sur le lit de Tsuki. Elle est folle de mode et de vêtements, elle pourrait habiller un régiment entier digne d'un défilé de mannequins ! Kitae rigolait en voyant sa grande sœur essayer des millions de tenues, assise sur une chaise près du dressing de Tsuki. Le soir est enfin arrivé et les deux sœurs ont enfin trouvé une tenue parfaite pour leur soirée entre filles. L'aînée a choisi un pantalon en cuir moulant qui mettait en valeur ses courbes, accompagné d'un haut assorti, un débardeur en tissu noir qui colle à la peau. Pour accessoiriser sa tenue, elle a mis une paire de boucles d'oreilles, l'une de ses préférées, ainsi qu'un collier noir en forme de croix. Elle a ajouté une grande veste blanche qui faisait ressortir encore plus sa tenue, et des bottines noires à talons pour compléter ce look de soirée. Kitae était habillée d'une longue robe avec de longues manches blanches. La robe avait un dégradé de bleu ciel du haut jusqu'en bas, avec des voiles blanches et transparentes au niveau des jambes. Elle était scintillante grâce aux paillettes et aux motifs dorés qui ornaient la robe. Ses cheveux longs étaient lâchés, et elle portait de jolies boucles d'oreilles en perles bleues qui mettaient en valeur son doux visage. Elle avait l'air d'une véritable princesse pour cette soirée, tout le contraire de sa sœur qui était habillé en noir pour cette soirée.

Les deux sœurs marchaient bras dessus bras dessous en direction de la porte d'entrée de l'appartement. Leurs parents étaient assis sur le canapé en train de regarder la télévision. La mère, ravie de voir ses filles sortir, sourit et dit : "Vous êtes magnifiques, faites attention à vous ce soir." Le père observa Tsuki sans rien dire, puis se tourna vers Kitae et dit : "Faites attention à vous. Si vous rencontrez le moindre problème, appelez-moi, d'accord ? Et surtout, ne vous séparez pas. Et si vous perdez vos verres de vue, prenez-en d'autres." Kitae soupira en levant les yeux au ciel et répondit : "Comme d'habitude, je ne la lâcherai pas des yeux." Tsuki sourit et fait un bisou sur la joue de sa mère et de son père, puis part suivie de sa petite sœur. "À tout à l'heure !" dirent-elles en chœur. Les deux sœurs s'approchèrent de la limousine où Koen était adossé, vêtu d'un smoking et les bras croisés. Malgré sa tenue élégante, on pouvait voir ses muscles dessinés et sa carrure imposante. En les voyant, il sourit et se redressa, ouvrant la portière de la voiture. "Mesdames, vous êtes ravissantes", dit-il. Tsuki rougit légèrement en voyant Koen et se dirigea vers la limousine, accompagnée de sa sœur.

Elle sourit brièvement en ricanant, elle se forçait un peu sans que cela soit trop évident, même Koen aurait du mal à le remarquer. "Merci Koko", répondit-elle avec gentillesse et d'un ton un peu plus formel.

Les deux sœurs s'installèrent à l'arrière de la limousine, et Koen monta à l'arrière avec elles, ce qui était rare car il était également en soirée, mais restait en service pour les protéger. Il observa les demoiselles et demanda : "Votre journée s'est bien passée ?"

"Ma journée s'est assez bien passée, oui, malgré un petit pic de colère avec notre père", dit-elle en souriant sincèrement. "Et toi ?" Koen haussa les épaules et répondit : "Journée d'entraînements, une journée habituelle avec les hommes. Vous vous êtes disputées ?" Tsuki regarda pensivement par la fenêtre de la limousine, observant les nuits animées de Tokyo où les jeunes et les personnes de tout âge s'amusaient dans les rues éclairées. "Pas vraiment, juste moi qui me suit emportée sur un malentendu", dit Kitae en se sentant légèrement gênée. Koen sourit et se tourna vers Tsuki en demandant : "Et toi, Tsu ? Comment s'est passée ta journée ?" Tsuki sursauta en entendant son nom et regarda son ami et sa sœur d'un air un peu désorienté. Elle réalisa qu'elle n'avait pas vraiment écouté la conversation. "Désolée, j'étais un peu distraite. Ma journée a été plutôt tranquille, j'ai pris le temps de me reposer un peu", répondit-elle en souriant tout en prenant légèrement la main de sa petite sœur. Koen regarda Tsuki sans rien dire, mais il semblait approuver sa réponse. "Bien mes deux petites femmes, voici deux règles : vous ne vous éloignez pas de mon champ de vision et si vous allez quelque part, vous me le dites, capitch ?"

"Compris 5/5 chef !", répondit Kitae avec enthousiasme. "Je resterai près de Tsuki la plupart du temps, ne t'inquiète pas." Koen sourit à sa réponse et dit : "Bien, allons nous amuser un peu !" La limousine s'arrêta devant l'entrée d'une grande boîte de nuit, la plus fréquentée et populaire de Tokyo. Il y avait une file d'attente qui montrait l'ambiance animée de l'endroit. Koen sort en premier de la limousine et tient la porte pour les jeunes femmes qui l'accompagnaient. "Allons-y mesdemoiselles !"

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