Nous ne sommes pas seuls.

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PARTIE III

Une fois sortis de la limousine, ils se dirigent vers l'entrée de la boîte de nuit où une longue file d'attente de plus de 8 mètres les attend. Koen se déplace jusqu'à l'entrée de la file et salue le videur ainsi que les personnes en charge de la sécurité. Kitae et Tsuki le suivent de près. Les videurs regardent les jeunes demoiselles et disent : "Bienvenue à vous, mesdemoiselles Hattori." Les videurs font passer Koen et les sœurs à l'intérieur de la boîte.

La boîte de nuit immense et luxueuse, ses murs scintillent de mille lumières, attirant les fêtards de tous horizons. À l'intérieur, l'atmosphère était électrique, vibrant au rythme de la musique envoûtante qui remplissait chaque recoin de l'endroit. Les gens se déhanchent sur la piste de danse, leurs corps se mouvant au son des beats entraînants. Les bars étaient animés, avec des barmans talentueux préparant des cocktails colorés et rafraîchissants. Les rires et les conversations joyeuses résonnaient dans l'air, créant une ambiance de fête inoubliable. Mais ce n'était pas tout. La boîte de nuit offrait également un coin strip-tease, où des artistes talentueux captivaient le public avec leurs performances sensuelles et envoûtantes. Et pour les invités spéciaux, il y avait un coin VIP, un espace exclusif où le luxe et le confort étaient rois. C'était un endroit où les rêves devenaient réalité, où l'on pouvait se perdre dans la musique, la danse et les plaisirs de la nuit. La boîte de nuit était un véritable paradis pour les noctambules en quête d'aventure et de divertissement.

Koen observa la boîte de nuit, les mains dans les poches, puis il regarda les deux sœurs avec un sourire complice. "Je vous ai à l'œil, maintenant allez-vous amuser !" dit-il. Il se dirigea vers une table dans le coin VIP en hauteur, tandis que Kitae prit la main de Tsuki et l'entraîna vers la piste de danse. La piste de danse était bondée, avec tellement de monde se déhanchant au son de la musique qu'il était presque impossible de s'entendre. Kitae tira sa sœur vers elle avec un sourire, et elles commencèrent à danser ensemble, profitant de l'énergie électrique de la piste de danse. Tsuki sourit en voyant sa sœur s'amuser et se joint à elle, dansant avec joie sur le dance floor.

Après de longues minutes de danse, Tsuki s'est dirigé vers le bar le plus proche. Elle a commandé deux verres, un pour elle et un pour sa petite sœur. Le barman préparait les verres en regardant souvent vers Tsuki comme si quelque chose le dérangeait. Quand il a posé les verres près de Tsuki, il s'est penché vers elle et lui a crié à l'oreille pour qu'elle l'entende : "Il sait que vous êtes ici, miss ?" Tsuki a pris les deux verres en regardant le barman avec incompréhension. Puis, elle s'est tournée vers sa sœur qu'elle avait perdue de vue, et a regardé à nouveau le barman qui était passé à d'autres clients. Kitae est apparue à côté de sa sœur et lui a fait peur en disant "Bouh !" Elle a pris un des verres dans les mains de sa grande sœur et a dit : "Elle est sympa cette soirée !" Tsuki a souri et elles se sont dirigées vers une table dans le coin VIP en soufflant : "Je sens plus mes pieds..." Elles ont observé la boîte de nuit. Kitae rigole et s'assoit près de sa sœur. Elle montre du regard Koen, qui est entouré de filles qui essaient de le draguer. Tsuki rigole en cœur avec sa sœur en voyant Koen envahi par ses fans. Elles sirotent leur verre en étant confortablement assises sur le canapé. Soudain, la plus grande des sœurs remarqua un groupe d'hommes quelques tables plus loin. Les hommes sont habillés en noir et ont des tenues différentes de ce qu'elles ont l'habitude de voir. Tsuki les observe attentivement pendant un moment. Les hommes remarquent également le regard de la jeune fille et froncent les sourcils confus.

Tsuki détourne le regard des hommes et fait comme si de rien n'était, en buvant son verre. Puis, elle chuchote assez fort à sa petite sœur : "Tu as vu les hommes là-bas ?" Kitae sourit en regardant sa sœur, puis elle observe la boîte de nuit à la recherche du groupe d'hommes dont sa grande sœur lui parle. Elle cherche longuement, pensant qu'ils sont partis, mais soudain, elle les repère assis à une table VIP, tout comme eux. Kitae chuchote à Tsuki : "Oui, je les ai vus, et d'ailleurs, ils te regardent." Tsuki se crispe, pensant que les hommes l'ont vue les fixer du regard. Elle regarde son verre, puis lève les yeux vers les inconnus. Surprise, elle ne voit personne, comme si le groupe avait disparu.

Soudain, les hommes sont apparus dans le champ de vision des deux jeunes filles, juste devant elles. Les hommes les ont observées avec un sourire désigné sur leurs visages. Ils étaient ténébreux, comme si leur présence attirait l'obscurité. Tous habillés classe en noir, les hommes se sont assis près de Tsuki et Kitae à la même table, certains croisant les bras et d'autres les jambes, des verres à la main. Les hommes ont arrêté leur regard sur Tsuki et ont dit : 'Eh bien mesdemoiselles, votre compagnie nous est agréable. On se joint à vous si cela ne vous dérange pas.' Les hommes se sont regardés du coin de l'œil. Tsuki a regardé les hommes en silence, puis a regardé sa sœur, ne sachant pas quoi répondre.

"Ce n'est pas que nous ne voulons pas être vos jouets, mais en réalité, nous ne le sommes pas du tout. Alors enlevez vos pâtes toutes graisseuses de notre dos et allez jouer ailleurs. Kitae a affirmé d'un air hautain et dévoué à ne pas se laisser approcher, en appuyant sur un bouton que les deux filles détiennent et sont obligées de garder en toutes circonstances. C'est la première fois que Kitae ne se sentait pas à l'aise et en sécurité... Les hommes riaient en regardant Kitae et disaient "Les humains sont vraiment amusants". Tsuki fronça les sourcils en les regardant et demanda "Humains ?" Les hommes regardèrent Tsuki sans rien dire, créant une atmosphère étrange. "Vous n'êtes pas au courant ? Pourtant, tu nous as remarqués presque à la seconde où nous sommes entrés", dirent les hommes en observant les jeunes filles avec curiosité. Koen, voyant son biper s'allumer, posa son verre sur une table et quitta les demoiselles avec qui il était pour se diriger vers les hommes et la table des sœurs."

Koen s'arrête devant la table en regardant Tsuki et Kitae, un peu inquiet, puis se tourne vers les hommes et demande : "Un problème ?" Les hommes observent Koen en se redressant et répondent : "Aucun, nous tenons compagnie à ces belles demoiselles." Koen regarde ensuite Kitae, qui tient toujours le biper. Kitae ne comprenant plus grand chose commençais à paniquer, son comportement n'était vraiment pas habituel, elle semblait apeurée par ces hommes qui vraisemblablement n'étaient pas normaux, Kitae était sur ses gardes, comme en alerte vis-à-vis de ces hommes en question.

Koen, en voyant que Kitae était mal à l'aise, regarde les hommes en croisant les bras, montrant bien ses muscles et sa carrure imposante. Il dit : "Messieurs, excusez-nous, mais nous allons vous demander de nous laisser." Les hommes réfléchissent pendant quelques secondes, puis se lèvent de leur chaise et se dirigent vers la piste de danse. Tsuki regarde sa sœur en voyant les hommes partir et demande : "De quoi parlaient-ils ?" Koen regarde les hommes partir en décroisant les bras, puis s'assoit près des filles et soupire en disant : "Eh bien, vous avez tapé dans l'œil de ces hommes mystérieux et flippent. »

"Je sais pas, mais ils ne m'inspiraient pas confiance, c'est pour ça que j'ai bipé Koen. Je savais pas comment réagir sans faire tout un brouhaha," Kitae soupira en se frottant l'arrière de la tête. Koen sourit : "Vous en faites pas, en plus vous m'avez débarrassé des sangsues. Même si elles étaient mignonnes, elles étaient trop collantes," il fit un clin d'œil à Kitae en commandant un autre verre. Tsuki regarda sa sœur, lui sourit et lui tendit un autre verre : "C'est pas grave, ce sont pas ces gars qui vont nous gâcher notre soirée." Les inconnus étaient mêlés à la foule et dansaient avec des femmes en buvant beaucoup d'alcool. Kitae, malgré le fait qu'elle se soit détendue, restait extrêmement vigilante. Elle s'amusait bien, mais faisait attention à ne pas boire d'alcool et à respecter les règles. Elle gardait son bipeur à portée de main, au cas où. Koen, de son côté, restait près des filles après la visite du groupe d'hommes. Il buvait avec modération, profitant de quelques verres. Tsuki, quant à elle, se déchaînait sur la piste de danse, laissant aller tout le stress et l'anxiété accumulés. Elle se défoule complètement.

Vers 3/4 heures du matin, Koen a décidé de ramener les jeunes filles chez elles. Il portait Tsuki sur son dos, elle était à moitié endormie, et il tenait les chaussures à talons de Tsuki dans sa main. Kitae a suivi Koen en regardant sa grande sœur avec un sourire, et ils se sont dirigés vers l'endroit où la limousine était garée. Kitae a pris en charge les sacs et les manteaux d'elle et de sa sœur.

Après avoir pris la limousine et être rentré chez les Hattori discrètement en plein milieu de la nuit, Koen s'est dirigé vers les chambres en gardant Tsuki endormi sur son dos. Il a chuchoté : "Essayons de ne pas réveiller tes parents." Avec l'aide de Kitae, il a ouvert la porte de la chambre de Tsuki et l'a doucement installée sur son lit, en lui mettant une couverture. Il s'est ensuite tourné vers la petite sœur et lui a demandé : "Tu vas bien ?" Elle était trop fatiguée pour même parler et elle acquiesça lentement pour répondre qu'elle allait bien mais qu'elle était en tête à tête avec Morphée, étant sur la limite de s'endormir à même le lit de Tsuki. Koen sourit légèrement en posant son bras derrière le dos de Kitae et l'autre derrière ses genoux. Il prit délicatement la jeune fille dans ses bras, comme une princesse, la soulevant du sol. "Allez, je vais te mettre au lit", chuchota-t-il en se dirigeant vers la chambre de Kitae.

Kitae s'endormit rapidement et paisiblement, se sentant en sécurité près de Koen. Pour elle, Koen était un peu comme un père, mais aussi un grand frère. Koen sortit de la chambre en refermant doucement la porte, s'assurant qu'elle était en sécurité et endormie. Il quitte l'appartement dans le silence.

Tsuki se réveilla en sursaut à 5 heures du matin, complètement en sueur et stressée. Elle avait fait un cauchemar terrifiant. Elle se leva rapidement, enfila son pyjama et se précipita presque vers la chambre de Kitae. Elle entra doucement et discrètement, se dirigeant vers sa sœur. Elle chuchota : "Kitae... Est-ce que je peux dormir avec toi ? J'ai fait un cauchemar..."

Kitae toussa légèrement avant de répondre avec affection : "Mphm ? Ah, euh oui Tsutsu, tu peux dormir avec moi. Ça ne me dérange pas, tu le faisais déjà quand tu étais gamine." Elle ricana amusée. Tsuki se précipita dans le lit de sa sœur, se blottissant sous la couverture avec elle. Elle était encore en sueur et tremblait de panique. Elle regarda sa sœur endormie à côté d'elle et chuchota "Merci..."

Kitae caressa doucement le dos de sa grande sœur pour la rassurer, lui offrant ainsi un peu de réconfort. Elle décida de mettre une musique douce et apaisante, comme un chant qui rappelait les tavernes d'autrefois. Le volume était parfait pour s'endormir tout en profitant de cette ambiance chaleureuse. Tsuki chuchota à sa petite sœur, épuisée : "Des flammes..." Elle se laissa bercer par la musique et la présence réconfortante de sa sœur. Peu à peu, son corps cessa de trembler, et elle s'endormit paisiblement.

Kitae s'endormit paisiblement aux côtés de sa sœur, les deux partagent un grand lit sous une couverture douillette. Elles se tenaient la main, renforçant ainsi leur lien fusionnel.

Le lendemain matin, Kitae était assise à table avec sa mère en train de prendre son petit-déjeuner. Lana leur avait préparé un délicieux repas, avec des croissants, des pains au chocolat, du bacon et des œufs, de quoi affronter une grosse journée. Tsuki était encore endormie dans la chambre de sa petite sœur. Elle avait de la fièvre toute la nuit et n'arrêtait pas de gigoter en murmurant des choses incompréhensibles. Kitae, en mangeant une tartine de confiture, regarda son téléphone pour lire les nouvelles du jour. Sa maman, en buvant son thé, lui demanda : "Alors, ma chérie, comment s'est passée la soirée ?"

« La soirée s'est bien passée au début, même si après, une bande d'hommes louches nous a accostées. Mais j'ai appelé Koen pour éviter les ennuis avec mon caractère. Tsuki s'est défoulée et, à ma grande surprise, elle est venue dormir avec moi dans ma chambre. » La maman a froncé les sourcils en regardant sa fille, posant sa tasse, et a demandé : "Elle est venue dormir avec toi ? Elle ne le faisait plus depuis plusieurs années, elle ne va pas bien ?"

« Depuis son coma, j'ai l'impression que son sommeil est perturbé, je le vois pas toujours mais je l'ai vu cette nuit et ça confirme mes intuitions, et cette nuit elle marmonnait des mots mais j'étais bien trop endormie pour m'en souvenir. » Même endormie, Kitae gardait toujours ses gardes à l'affût de quelconque danger, c'était une habitude qu'elle avait prise. La maman soupira en se frottant les yeux, "je vois... Je vais appeler le médecin pour qu'il passe examiner Tsuki. Je vais aller me préparer, nous sortons aujourd'hui avec ton père et on rentrera tard. Ne nous attendez pas. Koen arrivera après son entraînement et vous avez ma carte pour commander à manger." Elle embrassa le front de sa fille et partit dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, Tsuki descendit des escaliers encore à moitié endormie et s'assit à table à côté de sa sœur en se tenant la tête.

Kitae fit une étreinte à sa sœur, "Bien dormi, Tsutsu ?" Tsuki sourit et répondit, "Oui, désolée de t'avoir dérangée cette nuit, Kitae." Elle prit un verre de jus d'orange sur la table et commença à le boire, essayant de cacher sa fatigue derrière un sourire.

« Pas de soucis tu ne me déranges pas, ça me fait toujours plaisir quand tu viens près de moi » Souria-t-elle joyeusement. Tsuki sourit à sa sœur, savourant son jus d'orange. Elle prit un croissant sur la table et demanda : "Aujourd'hui, tu veux faire les boutiques ?"

« Je ne suis pas d'humeur à sortir aujourd'hui, j'ai pas été en cours depuis ton coma et j'aimerai continuer à évoluer » souria-t-elle. Tsuki, un peu déçue de la réponse de sa sœur, sourit forcé et répondit : "Oh, ok, j'irai avec Koen. Tu as besoin de quelque chose ?"

« Juste un truc à boire et grignoter me suffira grand-sœur » affirma-t-elle gentiment. Tsuki acquiesça de la tête, prit son téléphone et envoya un message à Koen. En se levant, elle demanda à sa sœur en souriant : "Comme toujours, Bubble-Tea fruits rouges, et un cookie pépite de chocolat ?"

"Oui, comme toujours ma grande, merci et désolée de ne pas venir aujourd'hui," sourit-elle à sa sœur et lui fit une étreinte. Tsuki fit un bisou sur la joue de sa sœur et part se préparer dans sa chambre. Kitae sourit et partit à son tour dans sa chambre.

Tsuki était prête à partir faire les boutiques. En descendant les marches et en branchant ses écouteurs, elle aperçut son père endormi sur le canapé, épuisé. Elle s'est arrêtée près de lui et chuchota : "Papa, je sors faire les boutiques, Koen m'accompagne donc tu n'as pas à t'inquiéter." Elle a souri, déposé une couverture sur son père et est partie en fermant la porte derrière elle.

Tsuki arriva au centre commercial accompagnée de Koen. C'était le plus grand centre commercial du pays, s'étendant sur plusieurs étages avec une variété de boutiques, allant des vêtements à la nourriture, en passant par les chaussures, les produits cosmétiques et la beauté. C'était un véritable paradis commercial. Elle se dirigea vers une boutique réputée pour ses délicieuses pâtisseries et ses boissons. Tsuki choisit ce que sa sœur avait l'habitude de prendre. Koen observa Tsuki avec un sourire et lui dit : « Tu penses toujours à Kitae, et toi, tu ne prends rien ? » Tsuki secoua la tête. « Non, je n'ai pas vraiment faim en ce moment », répondit-elle en tendant le sac de nourriture à Koen, qui le prit avec plaisir. Il avait l'habitude de porter les sacs pour Tsuki et Kitae lors de leurs virées shopping entre sœurs. Koen demanda alors, souriant : « Alors, où allons-nous en premier ? »

Tsuki réfléchit un instant, scrutant le centre commercial. « J'aurais besoin de nouvelles chaussures pour l'académie », déclara-t-elle en commençant à se diriger vers une boutique de chaussures offrant différents styles de très bon goût. Koen la suivit, préoccupé. « Tu comptes retourner à l'académie malgré ton coma. Tu viens de sortir du coma il y a 3 jours, Tsuki... » fit remarquer Koen. Tsuki regarda Koen sans rien dire, sachant qu'il avait raison. « Très bien, tu as gagné. J'ai besoin de nouveaux sous-vêtements. Tu m'attends devant le magasin, tu n'as pas intérêt à rentrer ! » déclara-t-elle avec fermeté. Koen leva les mains en signe de capitulation, en rigolant. « J'imaginais même pas rentrer, je te le promet Tsuki. » La jeune fille se dirigea vers une boutique de sous-vêtements assez luxueuse, tandis que Koen attendait devant le magasin, croisant les bras et soupirant.

Tsuki marcha à travers les rayons de sous-vêtements, examinant ce que le magasin avait à offrir. Elle choisit une robe de chambre en soie et l'observa attentivement. Alors qu'elle se trouvait là, elle sentit des regards pesants sur elle. En se tournant, elle remarqua un groupe de femmes qui la regardaient d'un air hostile. Elle fronça les sourcils, se demandant ce qu'elle avait pu faire. Se dirigeant vers les cabines pour essayer la tenue, Tsuki fut soudainement arrêtée par un bras qui barra son chemin. Elle regarda le bras puis l'inconnue qui l'observait dans le magasin. La jeune femme avait de longs cheveux noirs et des yeux profonds tirant vers le mauve. Un tatouage ornait son cou. L'inconnue observa Tsuki de haut en bas, serrant la mâchoire d'énervement. Tsuki, perplexe, demanda poliment : « Excusez-moi... mais j'aimerais passer. »

La femme regarda Tsuki en marmonnant, « Alors, les rumeurs sont vraies. » Elle frappa le mur à côté de la tête de Tsuki, la faisant sursauter. Tsuki recula de quelques pas en voyant le trou dans le mur. La femme l'observa en soupirant, « Une humaine. Il a choisi une humaine, c'est vraiment dégoûtant. » Surprise, Tsuki fixa la femme. « De quoi parlez-vous ? C'est qui "il" ? Vous n'êtes pas la seule à me parler de cette personne et à réagir bizarrement en me voyant », dit-elle, commençant à perdre patience. L'inconnue se mit à rire en voyant le courage de la jeune fille.

La femme s'approcha de l'oreille de Tsuki en chuchotant, « Il viendra te chercher et tu connaîtras l'enfer vivante. Tu devrais faire attention à toi, petite lapine. N'importe qui voudrait avoir la main sur toi maintenant qu'il t'a choisie. » Elle se recula de Tsuki en riant, laissant la jeune fille au milieu du couloir des cabines d'essayage. Tsuki se retrouva paralysée, le regard dans le vide. Son cœur battait tellement fort qu'elle pouvait l'entendre dans ses oreilles. Elle observa la tenue qu'elle tenait dans ses mains et vit ses propres mains trembler de peur. Des larmes montèrent aux yeux de Tsuki. Elle se réfugia dans l'une des cabines, cherchant à se cacher des regards.

Koen soupira en regardant son téléphone, observant le magasin depuis l'extérieur. Cela faisait plusieurs minutes qu'il attendait Tsuki. Il se frotta l'arrière de la tête, décida de rentrer malgré sa promesse, et chercha la jeune fille. Marchant dans le magasin, il s'approcha d'une vendeuse et demanda : "Excusez-moi, je recherche une jeune fille, elle a les cheveux blancs, mesure 1m63." La vendeuse réfléchit un moment puis répondit : "Bien sûr, monsieur. Elle se trouve dans l'une de nos cabines, elle est rentrée il y a quelques minutes maintenant." Koen fronça les sourcils en se dirigeant vers les cabines. Il s'arrêta devant l'une d'elles qui était fermée et soupira, disant : "Mademoiselle Tsuki, avez-vous fait un choix, ou dois-je encore être torturé ?" N'entendant aucune réponse, il hésita puis ouvrit les rideaux pour découvrir Tsuki assise au sol, la tête entre ses jambes, en pleurs. Surpris, il s'agenouilla rapidement, fermant les rideaux derrière lui. Il demanda avec inquiétude : "Que se passe-t-il ? Tu es blessée ? On t'a fait du mal ?" La jeune fille se jeta dans les bras de son garde du corps en pleurs, tremblant de la tête aux pieds. Koen, surpris, caressa le dos de Tsuki en la prenant dans ses bras. "Tsuki... tout va bien maintenant..." Elle murmura, "Il viendra me chercher, tu crois...?" Koen fronça les sourcils en regardant Tsuki, demandant : "De quoi parles-tu ? Qui est 'Il' ?"

Tsuki se redressa, les larmes aux yeux, pour regarder Koen, visiblement inquiète. "Un démon..." Elle essuya ses larmes, et Koen resta silencieux, confus de voir son amie en pleurs. Koen soupira. "Eh bien... que penses-tu de rentrer à la maison, regarder un film avec du popcorn ?" Il se redressa, tendant la main vers Tsuki pour l'aider à se lever. Elle attrapa sa main et se redressa avec son aide. Koen posa sa main derrière le dos de la jeune fille pour la guider hors du magasin, remerciant les vendeuses. Ensemble, ils quittèrent le centre commercial, Tsuki restant silencieuse à côté de lui.

En arrivant à l'appartement, Koen posa le sac de Kitae sur la table du salon, à côté de Kitae qui était assise en train d'étudier calmement. Elle était concentrée et détendue, écoutant la même musique que la nuit où Tsuki était venue dormir avec elle. Il enleva sa veste et la suspendit au porte-manteau. En observant Tsuki en train d'enlever ses chaussures dans le hall, encore secouée, il se tourna vers Kitae, s'asseyant à son tour à la table en soupirant en face de la cadette.

Kitae releva les yeux et dit, "Vous êtes déjà rentrés ? Étonnant avec ma grande-sœur qui adore le shopping." Koen s'étira en regardant vers Tsuki, "Elle, on va dire qu'on a écourté le shopping, mais elle ne me dit rien." Tsuki les observa sans rien dire, puis elle s'assit près de sa sœur. "Mais je ne t'ai pas oubliée." Elle prit le sac de pâtisserie et le tendit à sa petite sœur avec un sourire.

"Merci, mais qu'est-ce qui s'est passé, Tsuki ? Tu es différente." Kitae prit doucement le sachet de pâtisseries et le déposa à côté de ses livres. Koen fronça les sourcils en se redressant, "Tu vas me dire maintenant ce qui s'est passé dans les cabines du magasin ?" Tsuki les regarda hésitante, puis elle fixa ses mains, visiblement anxieuse. "Une femme est venue me parler... elle avait la même aura que les hommes dans la boîte de nuit..."

"Des auras?" demanda Kitae, puis elle réfléchit rapidement pendant quelques secondes. Koen regarda son amie en l'écoutant. Tsuki soupira, "Je sais, c'est complètement fou... mais depuis mon coma, je vois des choses, j'entends des choses, et certaines personnes ont des auras autour d'eux. Cela me terrifie..." Le garde du corps réfléchit, "Je n'ai vu aucune femme à part les vendeuses dans le magasin, et je n'ai vu personne sortir également. De quoi a-t-elle parlé ?

"Tsuki regarda Koen. "Elle m'a dit que j'étais une humaine, qu'il' m'avait choisie, et..." elle réfléchit avant de continuer, "elle a parlé de connaître l'Enfer, et que je devais faire attention." Koen se leva en faisant plusieurs pas, marmonnant des insultes envers la jeune inconnue qui avait menacé Tsuki. Il regarda ensuite Kitae, qui était en train de réfléchir.

Kitae soupira. "Malgré mes liaisons entre les événements récemment, tout me mène à ce sale type louche qui était ici." Tsuki baissa la tête en regardant ses pieds sous la table. "Vous croyez à tout ça ? Les démons, l'enfer ? Ou je deviens folle..." Koen soupira en posant sa main sur la tête de la jeune fille. "Bien sûr que non, tu n'es pas folle. C'est juste bizarre ce qu'il se passe..."

"Faut que je retrouve ce type, et que je lui parle de deux trois choses." Affirma Kitae. Une des plus jeunes domestiques entra dans le salon, hésitante, en toussant pour marquer sa présence. Koen lança un regard noir à la jeune servante. Kitae ferma ses livres en se tournant vers la domestique. "Que veux-tu ?" dit-elle froidement. La domestique bafouilla, "Je... Je vous ai entendu parler... promis, je ne vous espionne pas ! Mais, je n'ai pas pu m'en empêcher... et, et mademoiselle Tsuki n'est pas folle ! Les démons existent vraiment !" Elle cria, paniquée. Koen soupira, ne sachant pas quoi croire, se frottant les tempes.

"On ne parle pas de démons religieux, je pense, à ce point," affirma Kitae fermement. Tsuki regarda la jeune fille sans rien dire, tandis que Koen se rassit en marmonnant, "J'ai besoin d'un verre..." La domestique s'avança, "Je ne parle pas de ceux dont on parle dans la Bible, mademoiselle Kitae. J'en ai vraiment vu, comme je vous vois. Ils sont parmi nous." La chair de poule se dressa sur la peau de Tsuki, qui se leva rapidement. Koen grogna au fond de la gorge, regardant la servante. "Vous êtes tous fous, on parle des démons et des enfers."

"Ce type me tape sur le système nerveux, il fout en l'air la vie de Tsuki à petit feu," grogna Kitae en se levant à son tour, regardant la domestique. Tsuki s'avança vers celle-ci, prenant les mains de la jeune fille. "Dis-moi, où peut-on les trouver ? Puis-je leur parler ?" Koen fronça les sourcils, "Quoi, tu veux aller parler à des pseudo-démons qui traînent dans Tokyo. Les filles, vous avez perdu la tête." La servante, surprise, fit oui de la tête. "Oui, mademoiselle, je peux vous y conduire." Tsuki, confiante, se tourna vers sa petite sœur et son ami d'enfance. "Koen, Kitae, s'il vous plaît, ils pourront répondre à nos questions, et, et si cela est complètement délirant, je passerai à autre chose." Kitae soupira. "Allons-y, on n'a pas vraiment le choix si on veut des réponses." Koen se leva. "Je vous accompagne, même si je suis sûr qu'on perd notre temps." Tsuki sourit en voyant sa sœur et Koen se joindre à elle. La domestique regarda le garde du corps. "Vous ne pouvez pas venir, Monsieur, vous attirez trop l'attention." Il fronça les sourcils. "Je viens, ce n'est pas négociable." Kitae affirma, "S'il ne vient pas, personne n'y va et je n'entendrai pas un seul autre mot qui dise le contraire." La domestique soupira en marmonnant, "C'est une mission suicide avec lui." Elle se tourna vers le hall d'entrée. "Très bien, rejoignez-moi en bas dans 10 minutes." Puis, elle s'éclipsa, laissant les sœurs et Koen seuls dans le salon. Koen s'avança vers les deux jeunes filles. "S'il y a le moindre danger, vous partez en courant, c'est clair ?" Tsuki regarda Koen en acquiesçant silencieusement. Kitae ajouta aussi "Je te biperais aussi pour préparer la voiture si un quelconque problème éclate." Il soupira en prenant son manteau, sortant de l'appartement suivi de Kitae et Tsuki.

Quelques minutes après, la jeune domestique guida les deux sœurs et Koen à travers plusieurs ruelles au cœur de Tokyo, s'enfonçant dans l'ombre des gratte-ciels. Koen, restant à une distance prudente, observait discrètement chaque mouvement, fidèle à sa promesse de veiller sur les jeunes filles, même au prix de sa vie. La domestique choisit habilement une ruelle à l'arrière d'une boîte de nuit. Discrètement, elle toqua à la porte en effectuant trois coups bien rythmés. Tsuki et Kitae, dissimulant leur identité sous des capes avec des capuches ombrageant leurs visages, patientèrent. La porte grinça, révélant un long couloir sombre qui exposait des murs en briques sombres. Des néons clignotants projetaient une lueur faible et intermittente, révélant un tapis usé sous leurs pieds et des murs ornés de graffitis mystérieux. Les vibrations étouffées de la musique d'une boîte de nuit voisine se faufilaient à travers les parois, créant une atmosphère envoûtante. Avec confiance, la domestique s'avança, guidant les deux sœurs à travers ce lieu énigmatique. Les portes dérobées menaient à des pièces où des murmures étouffés et des ombres mouvantes suggérait des conversations à voix basse. Vêtus de leurs capes, les trois visiteurs attiraient l'attention, mais la curiosité était tempérée par la prudence. Le trio s'arrêta finalement devant une porte richement ornée de motifs complexes, signe de l'importance attribuée à cet endroit particulier. La domestique, débordante d'assurance, frappa à nouveau trois fois, chaque coup résonnant distinctement dans le couloir. La porte s'ouvrit dans un grincement révélateur, dévoilant une salle aux lumières tamisées. À l'intérieur, des rideaux rouges flottaient mystérieusement dans l'air, créant une atmosphère intrigante et théâtrale. Des silhouettes d'hommes étaient assises sur un canapé au centre de la pièce, conférant à la scène une aura inquiétante et étouffante. La jeune servante, s'inclinant respectueusement devant l'assemblée, se retira en silence. Tsuki et Kitae se retrouvèrent ainsi seules, sous la surveillance vigilante de ces individus dont les visages restaient soigneusement dissimulés. Koen, restant à l'entrée, attendait nerveusement, conscient de l'inconnu qui se déroulait à l'intérieur.

Kitae était en alerte, surveillant tout quiproquo potentiel qui pourrait se révéler à la fois dangereux et crucial. Elle était prête à dégainer et même à porter sa sœur dans ses bras si nécessaire. Les deux sœurs se tenaient au centre de la pièce, dissimulées sous leurs capes pour préserver leur anonymat. Tsuki observa les hommes assis sur le canapé, leurs auras émettant une sombre et inquiétante énergie qui semblait absorber la lumière de la pièce. Ils étaient installés confortablement, tenant des verres à la main, scrutant attentivement leurs visiteurs. "Eh bien, nous n'avons pas souvent la visite par ici. Que nous vaut cette délicieuse compagnie ?" déclara une voix puissante et grave qui aurait pu faire trembler les murs et les tableaux accrochés.

Tsuki fit un pas en arrière, perturbée par les auras émanant des hommes, tandis que Kitae prit sa main pour la rassurer. Tsuki prit une profonde inspiration, sentant le réconfort dans la main de sa petite sœur. Rassemblant son courage, elle soutint le regard des inconnus. "Nous venons chercher des réponses, monsieur, sur des rumeurs..." déclara Tsuki, instaurant un silence tendu. Les hommes firent signe aux jeunes sœurs de s'installer sur l'un des canapés près d'eux. Les deux sœurs s'installèrent avec précaution sur l'un des canapés, se tenant à distance des deux hommes assis dans l'obscurité

Kitae, brisant intentionnellement sa voix pour instaurer une certaine gravité, demanda : "Promettez-vous de répondre avec sincérité et selon l'honneur de vos noms respectifs ?" Tsuki observa les hommes, qui affichèrent un sourire amusé à cette question. "Eh bien... à mon nom, Abaddon, et celui de mon ami, Baal, nous vous jurons de dire la vérité et de ne rien cacher," répondit Abaddon avec assurance. Les hommes observèrent les jeunes filles, se redressant pour révéler leur silhouette imposante sortant de l'obscurité. Leurs apparences physiques et leurs vêtements évoquent une aura guerrière, avec des yeux perçants brillant dans l'obscurité. "Quelles sont vos questions, mesdemoiselles ?" ajouta Baal, montrant une ouverture pour la discussion.

Tsuki, hésitante et incertaine par où commencer, posa la question qui pesait sur son esprit : "Vous n'êtes pas humains, n'est-ce pas ?" Les hommes, surpris par sa question, éclatèrent de rire. "Eh bien, c'est vrai, nous ne sommes pas le moins du monde. Mais vous le saviez déjà, n'est-ce pas ?" ajouta Abaddon avec un sourire, observant la réaction de Tsuki qui baissa les yeux, son cœur battait rapidement dans sa poitrine.

Kitae, restant neutre sur la question des hommes, se redressa avec confiance. Elle posa une nouvelle question : "Qu'est-ce que sont des auras ? On entend souvent parler d'auras." Elle veillait prudemment à ne pas mentionner sa sœur dans les questions qui la concernaient.

Les hommes, amusés par les questions des jeunes filles, se servirent un autre verre. Abaddon expliqua : "Eh bien, les auras sont les identités des êtres surnaturels." Il regarda Kitae et ajouta, "Vous, les humains, n'avez pas d'auras contrairement à nous. Il est donc impossible pour vous de nous remarquer ou d'analyser les auras. "Tsuki fronça les sourcils en se redressant vers Abaddon. Elle demanda, "Et si c'est le cas ? Si un humain peut percevoir les auras des êtres surnaturels, que cela signifie ?" Kitae donna un léger coup discret dans les côtes de sa grande sœur pour la mettre en garde quant à ce qu'elle disait. Baal observa Tsuki tout en buvant son verre. Abaddon reprit la parole, "Eh bien, cela n'est pas impossible. Les humains qui ont affronté la mort ou qui sont conscients de notre éventuelle existence peuvent nous voir, ou..." Il tourna son regard vers Tsuki, ajoutant, "leur destin est lié au surnaturel."

Kitae observait attentivement les hommes, remarquant qu'ils commençaient à devenir plus loquaces sur sa grande sœur. Se redressant légèrement, elle toussa discrètement. "Je vois, et nous avons également entendu des personnes parler d'une personne en particulier. Ils n'ont jamais dit son nom, mais ils prononçaient 'Il'. Auriez-vous une idée de qui cela pourrait être ? Baal haussa les sourcils. "Vous avez déjà été en contact avec d'autres démons à part nous ?" Kitae garda son sang-froid. "En effet, à Tokyo, il doit y avoir plus de démons qu'on ne le pense." Abaddon rit et prend la parole, "Eh bien, 'Il' peut être n'importe qui, mais les démons ne disent rarement les prénoms de nos supérieurs. Certains ne les aiment pas, les craignent, ou n'osent pas prononcer leurs prénoms."

Tsuki regarda Abaddon. "Vos supérieurs ? Qui sont-ils ?" Baal leva les yeux au ciel. "Vous n'êtes pas croyante, à ce qu'on voit." Abaddon leva la main vers son ami pour lui signifier de se taire, puis regarda les jeunes filles. "En Enfer, il y a une hiérarchie. Les âmes perdues deviennent des démons qui ont dépassé le stade où ils peuvent penser par eux-mêmes. Ils ont perdu et sont très dangereux. En deuxième, nous avons les démons, un classique. En troisième, il y a les nobles, riches ou puissants. En quatrième, il y a l'armée, qui impose les rares lois que nous avons. En cinquième, nous avons les 7 péchés capitaux, les bras droits de Satan, l'un des 5 Rois des Enfers qui réside au centre. Puis vous avez les Rois du Sud, du Nord, de l'Est et de l'Ouest, chacun avec ses propres parties des enfers et ses règles. Il y a également les Anciens Rois, plus puissants que les précédents mais rares à croiser, souvent reculés des enfers. Enfin, il y a notre créateur, Ilidan. C'est lui qui a créé les démons et les enfers qui se trouvent sous vos pieds. On peut dire que personne ne souhaite le croiser ni même entendre parler de cette personne."

"Kitae observa silencieusement les hommes, une question lui brûlant la langue. Elle soupira, 'Hum, avez-vous entendu une rumeur sur une prétendue humaine ? On en a vaguement entendu parler.' Tsuki regarda sa sœur avec surprise, sans rien dire. Son regard lui demandait pourquoi elle avait posé cette question." Abaddon et Baal échangèrent un regard avant que Abaddon ne réponde. "Oui, nous avons entendu parler de cette rumeur. Il s'agit d'une humaine particulière qui aurait été choisie, mais les détails sont flous. Certains pensent qu'elle est destinée à quelque chose de grand, d'autres craignent qu'elle soit une menace." Kitae acquiesça légèrement, prenant note de l'information. Tsuki, elle, semblait inquiète. "Choisie ? Par qui ? Et pourquoi ?" Baal haussa les épaules. "Les démons ne sont pas toujours très bavards sur ces sujets. Il se peut que même eux ne connaissent pas tous les détails. Certains préfèrent garder le mystère, surtout autour de ces questions de destin." Le silence s'installe dans la pièce, chacun absorbant les informations partagées.

Abaddon et Baal échangèrent un autre regard, puis Abaddon brisa finalement le silence. 'Les rumeurs, souvent, sont une combinaison de vérité et de fiction. Dans le monde surnaturel, il est difficile de discerner l'un de l'autre. Certains démons pensent que c'est une prophétie, d'autres pensent qu'il s'agit simplement d'une élue destinée à accomplir quelque chose de grand. Je pense que cette fameuse humaine est destinée à notre créateur pour devenir sa femme, et je ne suis pas le seul à le penser, ce qui la met en danger n'importe où.' Baal ajouta, "La question de qui la choisirait et pourquoi reste une énigme. Certains pensent que c'est lié à des plans plus vastes dans le royaume des Enfers, tandis que d'autres pensent que c'est un choix arbitraire."

 Kitae s'inclina légèrement, montrant une gratitude polie. "Merci pour vos réponses. Nous ne vous dérangerons pas plus longtemps." Les deux sœurs se dirigèrent vers la porte, Koen toujours vigilant à l'extérieur. Abaddon les regarda avec un air pensif. "Faites attention, jeunes filles. Les mystères du monde surnaturel sont souvent plus dangereux qu'ils n'y paraissent." Kitae sourit, mais Tsuki semblait plongée dans ses pensées, des doutes et des préoccupations pesant sur elle. Les deux sœurs sortirent de la pièce, Kitae affichant un sourire de politesse tandis que Tsuki restait silencieuse, perdue dans ses pensées. Koen, toujours en faction à l'extérieur, observa leur sortie et se joignit à elles une fois la porte refermée. "Vous avez obtenu des réponses?" demanda-t-il en regardant les visages préoccupés des deux jeunes filles. Kitae hocha la tête. "Oui, mais cela a ajouté encore plus de mystère à toute cette situation. Ils pensent que cette rumeur concerne une humaine destinée à devenir la compagne de leur créateur." Tsuki, cependant, garda le silence, son expression révélant un mélange d'inquiétude et de perplexité. Koen posa sa main sur son épaule avec préoccupation. "Tsuki, qu'est-ce qui ne va pas?" La jeune fille secoua légèrement la tête. "Rien... enfin, je ne sais pas. C'est juste que tout cela devient de plus en plus étrange, et je ne sais pas à quoi m'attendre." Kitae jeta un coup d'œil entre sa sœur et Koen, ressentant la tension dans l'air. "Peut-être devrions-nous rentrer et prendre un peu de repos. On pourra réfléchir plus clairement demain." Ils quittèrent la mystérieuse demeure des démons, mais l'ombre de l'inconnu continuait de planer sur Tsuki, alimentant ses pensées inquiètes. 

La nuit tomba sur Tokyo, illuminant la grande ville de mille feux. Tsuki était assise sur un canapé sur la grande terrasse de l'appartement, un pot de glace entre les mains. Son regard perdu observait la vue magnifique que leur appartement offrait, mais elle restait silencieuse depuis leur retour. L'anxiété et l'agitation la maintenaient éveillée, et le sommeil semblait hors de portée. Koen dormait sur le canapé, toujours en veille, attendant que les parents des sœurs rentrent de leur soirée. Kitae se joint à sa grande sœur sur la terrasse, prenant place à côté d'elle en soupirant. L'atmosphère était chargée de préoccupations, et le calme de la nuit semblait amplifié par le tumulte intérieur des deux jeunes femmes.

Tsuki regarda sa sœur en silence, puis posa sa tête sur son épaule. 'Tu penses quoi de toutes ces nouvelles ? Les démons, les rumeurs, leurs avis...'"

Kitae passa doucement son bras autour des épaules de Tsuki, laissant un moment de silence pesant. Puis, elle répondit d'une voix calme, tentant de réconforter sa sœur : "Je pense que le monde est bien plus vaste et mystérieux que ce que nous avons jamais imaginé. Ces démons, ces rumeurs... c'est comme plonger dans l'inconnu. Mais peu importe ce qui se passe, nous sommes ensemble, et nous le traverserons ensemble, d'accord?" Tsuki hocha la tête légèrement, un sentiment de réconfort enveloppant son cœur. Leurs mains se serrèrent l'une dans l'autre, symbolisant une solidarité face à l'incertitude qui les entourait. Tsuki chuchota à sa petite sœur, 'Je suis désolée. Je n'aurais pas dû t'entraîner dans cette folie. Je te mets en danger à cause de moi...' Kitae se crispa en regardant sa sœur. "Arrête, rien n'est de ta faute. Tout cela a commencé à cause de cet enfoiré à la réunion de notre père.'" Un silence inconfortable s'installa entre les deux sœurs, chacune plongée dans ses propres pensées. Le poids des récents événements semble peser sur l'atmosphère, créant une tension palpable entre elles. Kitae releva doucement le visage de Tsuki pour la regarder dans les yeux. "Écoute, Tsuki, nous sommes sœurs. Peu importe ce qui arrive, nous sommes là l'une pour l'autre. Et je ne regrette pas un seul instant de t'avoir suivie dans cette folie, parce que nous le faisons ensemble. On trouvera des réponses, on comprendra tout ça. Et, peu importe ce que c'est, on y fera face ensemble, comme toujours." Tsuki esquissa un petit sourire, touchée par les paroles réconfortantes de sa sœur. Elles restèrent là, sur la terrasse, se soutenant mutuellement face à l'inconnu qui les entourait.La nuit avançait doucement, enveloppant les deux sœurs endormies sur la terrasse. Le calme de la nuit, le doux murmure du vent et la lueur des étoiles semblaient apporter un semblant de paix dans leur univers troublé. Koen veillait silencieusement, assurant une présence protectrice pendant que la ville de Tokyo continuait à vivre autour d'eux. Chacune des étoiles semblait porter avec elle une promesse de mystères et d'aventures à venir, mais pour l'instant, les deux sœurs se reposent, trouvant un réconfort momentané dans le sommeil sous le ciel étoilé de la grande ville.

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