Alors j'avais quinze ans

Une minute de lecture

Premier vers de Louise Ackermann 1835

Alors j’avais quinze ans. Au sein des nuits sans voiles,

Les nuits où l’on arrête de se poser des questions

Où l’on espère pouvoir souffler le lendemain

J’ai espéré moi aussi…
Bêtement

Comme si tout changeait en une nuit

Comme si les mots changeraient d’idées

Mais les lycéens s’ennuient et les mots

Sortent tous seuls…

Heureusement les mots ne sont que mots

S’envolent, s’échappent sans laisser de traces

De morsures physiques

Ils passent comme les voiles sur la mer

Noire

Sans jeter l’ancre nulle part.

Sous la peau lors de ces nuits sans voiles,

Le sang coulait dans son éternel course

Les veines le transportant, d’un bout à l’autre

De mon corps enfermé d’un regard

Dans le miroir, Enfermé dans le noir éponge

De mes pensées…

Alors j’ai eu quinze ans…

j’ai écrit,

J’ai appris à dire sur le papier blanc,

Sur les carreaux bleus, sur les morceaux

D’écolière ; j’ai écrit.

J’ai exprimé, j’ai ressenti, j’ai jeté.

J’ai eu quinze ans et toute une vie enfermée.

Quinze ans et aucune parole.

Alors j’ai écrit,

Et ça ne s’est pas terminé

Après dix ans.

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