7h00, je me lève, encore dans les brumes du sommeil, je monte machinalement les escaliers, par habitude. Comme d'habitude, un silence de mort règne dans la maison, personne n'est levé... à part moi. Je m'empresse de finir d'engloutir mon bol de lait, je redescends les escaliers, toujours de la même manière... pfff... vivement le week-end prochain... On est seulement mardi et je suis déjà déprimé.

7h35, je me prépare à partir, je pose mon sac sur mes épaules, et chuchote un "au revoir", presque pour moi-même avant de passer le pas de la porte sans me soucier d'une quelconque réponse...

7h40, la rue me paraît bien calme, pas de voitures ce matin, pas de gamins qui courent, à bout de souffle, à travers les bâtiments et les quelques arbustes qui trônent de çà et là, pas de pollution sonore, aucun bruit, seul le rythme lent de mes pas sur le gravier...Tant mieux.

8h05, les grilles sont déjà fermées, j'arrive en retard. J'aurais dû me dépêcher... Et puis bon c'est pas grave,j'attendrai bien une heure de plus, c'est pas comme si j'avais grand chose à faire... Les minutes passent, l'ennui me gagne, mes idées tournent en un cercle vicieux infini dans ma tête, se mordant la queue, se faisant la guerre...

8h55, la rue est toujours aussi calme, bien trop calme...

Je regarde les nuages, formes floues et éphémères, je leur imagine des formes, des histoires... La sonnerie du lycée n'a toujours pas retenti... Peut-être que c'est férié aujourd'hui... Je devrais rentrer chez moi avant d'attraper froid.