De un à nous

2 minutes de lecture

Un matin de brume froide en dépit des conseils ou des manières que les bonnes gens croient elles-aussi bonnes, j’ai pris la décision…

Mensonge et calomnie !

Un matin de brume froide, par erreur et sans passion, j’ai voulu sortir en dépit…

Mais suis-je vraiment sortie ? Quelle était la circonstance, quel était le contexte ? Reprenons.

Un matin brumeux ou non, peu importe et je m’en désintéresse, comme de tout ce qui gravitait autour de ma personne, de ce petit être isolé du monde par la volonté de sa propre tête. Un matin ou un soir, un jour ou une heure. Un moment dans une vie, voilà tout ce qui est certain.

Et puis qu’importe l’introduction ? Personne ne se soucie de savoir ce moment ou un autre. Ce qui compte, c’est l’évènement. Mais d’où vient-il ? Si je l’ignore, pourquoi l’inventer ?

Un instant, donc, parmi des milliers d’une existence sans saveur, j’étais. Prenant sur moi de faire du tord à mes routines, j’ai transgressé le rituel sacré du rester-chez-soi sans bouger. Levant les yeux sur un ciel dont la nature et l’apparence ne m’étaient qu’indifférence, j’ai pris le parti de l’irrévérence. M’attelant à mes principes pour mieux les bafouer, je suis sorti du sentier battu –

Ou non, pourquoi adopter les tournures que tous emploient pour justement conter l’anarchie ?

M’arrimant à des valeurs que je respecte par l’habitude mécanique inculquée par d’autres, ne sachant si elles sont miennes ou leurs, je les ai jetées aux milles vents qui rageaient en moi à cet instant. Ire furieuse d’amour muée en bonheur de haïr un tout-univers l’espace d’une folie passagère.

Passagère ? Vraiment ?

Haine sans fondement balayée par l’abhorration joyeuse de ses sources, je m’y abandonnais. Les sèves de l’érable saignent moins obscur que les flots qui tapissent mes veines, mais plus arbre que lui, je touchais de la cime les vertiges ouatés propre à ma race. Mes yeux ne contemplaient plus le monde mais des univers encastrés ; mes sens ne percevaient plus que mon intérieur aliéné. Bientôt, il n’y eu plus de moi que l’éclat de l’auteur poète chavirant dans la bourbe des maudits princes de l’éther. Et planant sur leurs ailes qui ne pouvaient marcher, j’en devins un moi-même.


Ainsi l’auteur se fond-il dans son texte.

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