Je termine ma lecture, j’ai comme l’impression de me réveiller d’un lourd sommeil. Lorsque je lis ces types de romans, je suis complètement plongé dans l’histoire.

Je me lève pour aller chercher un verre d’eau. Je me sers puis aperçois par la fenêtre Mike, avec un pied couvert de rouge qui vire au bordeaux. Mais, que faisait-il ? Sûrement rien de très spécial, de toute façon, avec ses petites bricoles, on ne comprend jamais vraiment ce qu’il fait.

La dernière fois, il m’avait dit qu’il allait me fabriquer une trottinette. Il me l’a donné et, lorsque je me suis mis dessus, elle s’est aussitôt détruite… Il s’est moqué de moi en disant que je devrais arrêter de manger du popcorn, mais jamais je n’arrêterai de manger ces délicieuses sucreries !

Je sors dans le jardin pour jouer avec mon cerf-volant, c’est vraiment le temps idéal, légèrement venteux avec un brin de soleil.

Mon cerf-volant est noir et rose très clair. Je n’aime pas beaucoup le rose mais cette couleur se marie tellement bien avec le noir…

Mon cerf-volant plane dans les airs et s’emmêle avec les branches d’un arbre. Je le laisse là-bas, je vais trouver comment m’occuper autrement…

En rentrant chez moi, je remarque le pantalon taché de rouge de Mike. J’essaye de nettoyer, mais cela ne s’enlève pas. Je me fais alors de nouveau des illusions.

Est-ce du sang ? Le même que dans Barbe turquoise* ? Du sang qui ne s’efface pas, même avec toutes les techniques possibles et imaginables ?!

J’essaye de décolorer le jean de mon frère en vain. C’est peut-être un jean Desiguache**, la tâche est sûrement faite exprès. Cela reste louche car je n’avais jamais connu ce jean…

Il est dix-neuf heures trente, je vais me réchauffer les pâtes au thon d’hier soir.

***

Je termine de déjeuner et pars me coucher dans mon lit, je suis fatigué et beaucoup de choses cogitent dans mon esprit. J’éteins la lumière et je m’endors paisiblement.

*Barbe Bleue (Perrault) **Desigual