« Qu’est-ce que tu fais ? »

Il arrêta son travail et se tourna vers sa sœur. Elle observait avec curiosité les outils et engrenages éparpillés dans l’entrée. Il posa son tournevis près des mécanismes qu’il était en train d’assembler avant de répondre :

« Je fabrique une sonnette pour la porte.

- Une sonnette ?

- Oui, regarde. »

Il lui désigna les différentes parties que formaient les roues dentées au sol. L’ensemble mesurait une vingtaine de centimètres de long et comportait plusieurs articulations permettant de replier le dispositif sur lui-même.

« Une fois que j’aurai installé ceci près de la porte et ajouté un bouton, expliqua-t-il, si quelqu’un l’actionne les pièces s’activeront entre elles et feront sonner une clochette au bout.

- Ingénieux ! apprécia-t-elle. Pourquoi avoir relié les sections de cette manière ?

- Je ne sais pas encore comment je vais le fixer sur le mur, ça me permet de tester plusieurs dispositions.

- Pas mal, en effet. Tu auras besoin d’aide ?

- Peut-être sur la fin, pour l’accrocher.

- D’ailleurs comment as-tu eu l’idée de faire ça ?

- Je cherchais un moyen d’être sûr d’entendre les visiteurs s’annoncer. Parfois, quand je travaille dans mon atelier et que tu n’es pas là, je suis tellement absorbé par ce que je fais que je ne remarque pas que quelqu’un a toqué à la porte. Et s’il n’y a pas d’automate activé en bas, les gens sont condamnés à attendre ou à repasser.

- Je vois… Et comment sauront-ils qu’il faut sonner ?

- Nous leur dirons ! Ou je pourrais mettre une étiquette à côté. Tiens, et ça pourrait être amusant de mettre notre nom de famille aussi !

- Si tu veux, je pourrai faire un peu de calligraphie.

- Bonne idée ! »

Elle sourit et ajouta :

« C’est parti pour moderniser la capitale ! »