« Nous avons été joués ! » s’exclama l’un des généraux.

Dans la tente du commandement, l’atmosphère était lourde.

« Nous avions certes pu prévoir la première partie de leur stratégie, ajouta un autre, mais pas leur plan de secours.

- Gardons notre calme, tempéra le Général, tout n’est pas encore fixé. En voyant que leur tentative de percée avait été mise en échec, ils ont eu recours à un contournement par le nord. Si nous avons échoué à les arrêter, c’est uniquement parce que leur diversion a fonctionné. Cependant, il nous suffit de chercher la faille dans leur raisonnement. Et elle est déjà toute trouvée.

- Vous ne comptez tout de même pas leur couper la retraite ? intervint Gavriil.

- Précisément. Mais rassurez-vous, je connais les dangers.

- Si nous adoptons cette stratégie, nous risquons d’être pris en tenaille entre le gros de leur armée et les forces laissées sur leurs positions originelles.

- Je ne l’ignore pas. Ils ont bougé la ligne de front, à nous de nous adapter en frappant là où ils ne s’y attendent pas. Les règles du jeu ont changé. Cependant, au vu des potentielles conséquences que cela pourrait avoir, je préfère demander l’aval de l’Empereur avant de passer à l’acte. »