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Il s’était retrouvé dans un lieu qu’il connaissait bien. Une forêt aux arbres pleins de vie, de toutes les espèces possibles, ensoleillée et agréable. Il avait immédiatement retrouvé les lieux qu’il connaissait, car il était arrivé non loin de la demeure dans laquelle il avait grandi. Il ne comprenait pas vraiment ce qui se passait et demeurait sur ses gardes. Il ignorait où se trouvaient ses frères d'armes, mais se doutait bien qu’il n’était pas réellement revenu au domaine familial. Tout en suivant le sentier qui le mènerait chez lui, il réfléchissait à un moyen de rejoindre les autres. Peut-être qu’au château, il trouverait la solution. Alors qu’il arrivait aux abords de la propriété, il entendit une rumeur confuse. Il pouvait voir l’enceinte grise de la cour extérieure, étonnamment en moins bon état que dans son souvenir, et sentait une odeur à la fois âcre et métallique. Il parvint à la porte, demeurée ouverte, et s’arrêta net. Des soldats en uniforme royal avaient investi une partie de la bâtisse, affrontant les gardes de la maisonnée dans le désordre le plus total. Plusieurs feux brûlaient, du sang couvrait les pierres, et d’affreux cris résonnaient. Il chercha des yeux les membres de sa famille, en vain. Une puissante crainte lui étreignit le cœur.
« Hé, toi ! Que fais-tu ici ? »
L'appel était en langue du royaume. Il se retourna. Une troupe ennemie était arrivée de la forêt, probablement des renforts. Le capitaine qui l’avait interpelé le jaugeait, épée dégainée. Le soldat impérial jeta un coup d’œil à sa propre arme et décida de la laisser dans son fourreau. Avec son bras blessé, il ne tiendrait jamais face à autant d’adversaires. Il invoqua des créatures d’ombre autour de lui. Les royaux tirèrent leurs lames et s’élancèrent. Il donna l’ordre à ses créations d’attaquer. Le combat commença, ajoutant encore au chaos. Rapidement la mêlée fit rage et les pertes se dénombrèrent des deux côtés. Un opposant parvint à se frayer un chemin jusqu’à lui et leva son épée. Alors qu’il dégainait pour parer, l’éclat de la lame l’éblouit et tout disparut.
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