Le petit pansement

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Je parlais aux inconnus sur des applications de rencontre. Allongée dans mon lit, la tête vide, le regard froid, j'analysais celui susceptible d'être le prochain. Evidemment je savais qu'il ne viendra pas. Pas avant des mois, voir même des années. Nos blessures se guérissent vite mais marquent nos mémoires. Je ne peu pas me permettre de refaire la même erreur deux fois si vite affilés. Après tout, pour surmonter une rupture le mieux n'est pas forcément de se rejeter sur le premier venu. C'est un peu comme coller un pansement sur un membre arraché. Toutefois c'est mieux que de ne rien faire. Laisse moi t’oublier, s'il te plaît, effacer et reprendre ces quatre mois que je t'avais dédié. Cela semble-t-il si insensé de vouloir offrir l'amour, qu'on aimerait connaître ?

Le lendemain de ma rupture, j'avoue sans regret avoir likée ses amis, juste pour faire enrager mon ex. Surment dans l'attente insensé d'une réaction qui ne viendrais pas. Ou peut-être était-ce là, l'idée d'une vengeance sombre qui n'aurait fait de mal qu'à moi même. Je ne le saurais jamais puisque peu après, j'ai tout désinstallé par peur de le trahir. Il n'avait plus à avoir cette importance cependant, j'avais tellement voulu être la méchante de l'histoire, que j'eu presque oublié qu'il avait dors et déjà décroché ce rôle avec brio. Je ne pouvais me résoudre à devenir cet être condécendant et insensible qui le reflaitait si bien. D'ailleurs ceux que je draguais étaient des humains après tout et n'avaient en aucun cas le droit de souffrir pour moi.

Alors j'ai jouée avec mes amis comme si de rien n'étais. Comme on pourrait se noyer dans l'alcool ou le travail. Je faisais semblant d'être heureuse pour ceux qui m’annonçais des bonnes nouvelles et semblant d'être triste pour les autres. M'efforçant de tenir ce rôle insipide qui me sert de masque. Celui ou je me retrouve à être celle qui écoute et aime être écouté. Celle ou je n'étais pas simplement dénuée de toute envie. Ironiquement j'ai dû réparer quelques cœurs tendis que le miens restait figé attendant que je daigne finir de faire le deuil. Je suis vide.

Si vide.

Il n'a pourtant plus d'importance.

Ce soir là, quatre jours après ma rutpure, un seul depuis mon retour à la maison familiale. Je me devais d'être heureuse, pour moi. Pour ne plus faire semblant de continuer à vivre ce que je n'étais plus. J'ai réinstallés toutes ces applications vide de sens. Je voulais savoir si j'étais encore désirable où pas. Que ce sois avec des textos où avec des conversations creuses, je ne désirais plus que me plonger dans la vie de ces inconnus. Comme une accro à l'amour qui ne voudrais juste qu'une dernière dose. Et malheureusement ça marche. Je vais un peu mieux. Un écran de fumée, mais c'est tout ce que je demande.

***

Il faut dire que ces applications avaient déjà données lieu à une situation assez ironique. Comme si tout dans ma vie s'était soudainement donnés le mots pour devenir aussi clichés qu'un drama d'adolescent insécurisé. Moi qui croyait être sortie de cette époque là, on me renvoyais à ma propre condition. De ce fait j'avais matchée avec l'une de ses amies très proches. Quelque minutes après avoir remis : femme, dans ma recherche, pour faire monter les stats. Je ne saurais jamais si elle m'avait likée des mois avant ma relation, dans un coup de pure hasard, durant les quelques heures ou la biséxualité avait été active ou si cette "amie" avait essayée de matcher avec moi le lendemain même de notre rupture. Son rôle ayant était determinant, son implication semblant soudainement oriantée, mon esprit s'était perdu en des déductions aussi bancales que plausibles. J'eu besoin d'en parler. Savoir ce qui c'était passé en n'esperant rien changer de ce qui été arrivé. Simplement, la seule personne à qui je pouvais le dire, ne répondrait plus jamais.

Alors je me suis énervée contre lui, je l'ai obligé à réagir, me dire si c'était elle qui l'avait poussée à me quitter. Je voudrais pouvoir dire que c'était dans le noble but de l'avertir mais au fond je ne cherchais qu'à me faire du mal. Comprendre si il avait perdu son amour où si il n'en avait jamais eu alors même que je connaissais déjà la réponse. Cela aurait fais moins mal de ce dire qu'il préférait quelqu'un. Je cherchais en cette possibilité, une certaine forme d'exutoir. Je n'étais pas prête à accepté la réalité qui pourtant se jouait devant moi. Pour lui, le vide et la solitude valaient plus que tous mes sacrifices, tous mes sentiments, tous ce que j'aurais pu lui apporter ou non. Et ça fais vraiment très mal de se dire que parfois, je ne suis juste pas assez bien pour être aimer.

Peut-être qu'insulté sa famille, ses ancêtres et toutes sa descendance n'était pas une idée brillante pour obtenir une conversation saine. Mais il ne me répondait pas et je n'en suis rester qu'aux menace de mots grossiers, m'amusant vraiment pour la première fois depuis notre rupture. Sachant avec pertinance que mes mots se peuvents plus tranchants qu'un poignard. Paix à l'âme de sa daronne cela dit, femme sûrement merveilleuse...au fond. Sans grand étonnement je me suis tellement faite envoyée chier ce jour là, que j'ai pris mes jambes à mon coup. N'ayant pour seul consolation qu'un support que je peux désormais relire afin de rapeller à mon coeur pourquoi je suis mieux sans lui. Ironiquement, l'enfant avait envoyé plus de messages qu'il n'en ai écrit lors de notre relation, afin d'en défendre une autre. Je n'étais plus sa gardienne et n'avait plus aucune envie de le défendre, alors même si l'on ne mérite rien, ça ne me gêne pas tellement de le voir entouré d'amies ressemblant à celle-ci. Celle-là même qui lui avait conseillée de me quitter, m'avais fais des câlins, était là pour le consoler derrière... Je rajouterais seulement que même étant connectée, elle n'avait rien fait, ni message, ni dématche, et j'ai finie par devoirs la bloquer par moi même, sans oublier d'en rire un bon coup avec mon meilleur ami. Après tout, qui se ressemble s'assemble.

***

 Il n'y a pas eu que des ratages. Ce n'étais clairement pas bien de choisir de reprendre ces applications. Je me servais d'eux comme d'un pansement et ils me voyaient comme un objet attractif. Une femme à décortiquer ou juste a baiser. Et j'ai toujours détester cette vision complètement patriarcale de l'amour. Mais j'étais triste et eux me faisaient oublier de pleurer le soir. De pleurer pour lui, quand je voulais ses bras. Alors j'ai parlée beaucoup et rien qu'à eux. Six jours seulement après ma rupture on m'a proposé un date. Une idée improbable. Terriblement dangereuse. Terriblement vivante.

Six jour après ma rupture, je cherchais simplement à me prouver que ; même si mon cœur ne battait plus, je pouvais respirer. Je ne sais même plus son prénom. Au fond ça n'a pas grande importance, je savais déjà que j'allais refuser. Je suis trop perdue et trop cassée pour rendre l'amour qu'on m'offre déjà de tout côté. Tout ce que je pouvais retenir était qu'il aurait fait 280 kilomètres juste pour me voir. C'est énorme et pourtant si je le lui avait demandais, à ce petit pansement de rien du tout, si je m'étais autorisé à lui sourire un peu, il les auraient fait. Lui, mon ex, ne les avaient jamais faites pour moi. Même à mon anniversaire il n'avait pas était là. Il avait prétexté ne pas pouvoir venir, me gosthant en me laissant seule et triste. De toute façon j'aurais déjà dû ne plus l'appréciais moi non plus. C'est tellement peu 280 kilomètres que ça devient beaucoup.

Alors je vais refuser ce stupide date. Parce que pour l'instant, tout ce que je veux c'est lui prouver à lui et à personne d'autre, que je vais y arriver. Mais je me dois de m'en sortir aussi pour moi. Je vais sourire comme on pointe un doigt vers le ciel. Comme on brandit notre rage et notre peine au monde. Pour prouver qu'on est vivant. Qu'après l'averse et la tempête, on se relèvera comme des milliers de petites fleurs au printemps. Le lui prouver même quand il ne le verra jamais. C'est bête que même dans ma rupture, je lui dédie ma guérison. Parce que tout ce que je veux, c'est lui montrer à quel point je suis belle sans lui. Belle et tellement seule. Belle et tellement vivante.

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