Une happy ending

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Quand j'étais petite j'avais un dicton assez stupide en tête : une bonne journée se fini toujours mal. Étrangement il marchait plutôt bien. Sûrement que stratégiquement si tu crois quelque chose, cela fini par arriver. Et puis le malheur à toujours était plus facile à quantifier que le bonheur, alors c'est sûr que chaque fois que ma journée finissait par foiré, je m'en rendait bien compte.
Cette année s'est très bien passé, peut-être est-ce pour ça qu'elle doit aussi mal se terminer. Je ne suis pas rentrée sur Montpellier. Problème de bus, de train, moi qui ne sais pas gérer et les retards dû à une manifestation. Encore la politique, ça me plombe le morale. Qu'importe, la lois de Murphy semble s'appliquait. Alors ce matin, tout vas mal. Je ne suis pas à l'aise, dans cette maison qui m'a vu grandir. Trop de bruit, trop de gens... Et mes amis sont loin. Il pleut et le temps semble reflétait ce que je ressens. Je vais aller me recoucher, je n'aurai pas dû me lever. Au moins jusqu'à maintenant, je n'avais pas pensé à lui. J'avais eu l'envie de voyager pour moi, mais l'univers semblait me dire que je ne pourrais pas tourner la page si facilement. J'avais pourtant tellement recherché cet happy ending. Ce moment si facile ou j'aurais soudainement compris que c'était bon, tout ce que j'avais vécu serais à jamais enterré dans l'oublie. Mais comme je le disais, il n'y a pas de moment précis ou tout s'arrête, alors pourquoi y aurait il un moment précis ou tout vas mieux ?

***

 La pluie tombe encore sur les carrauts. La fenêtre est un tableau parfait ou chaques goutes se posent délicatemment, comme pour ne pas l'abimé. Elles ruiselles en petites perles de vie qui iront nourrir les arbres, pas très loin de mes joues. La vie elle, semble s'être arreté. Figée comme un coquon protecteur. L'ambiance me faisant oublier que bientôt je vais devoir retrouvé mes activités. Mais peu importe, le calme reste apaisant. Je ne suis pas retourné sur Montpellier mais je me suis inscrite en colonie, je partirais deux semaines avec mon frère au mois de juillet. Je crois que m'occuper d'enfant va me faire du bien. J'aime leurs innocence et leurs bonheurs simple. J'ai hâte de ne plus rien pensers si ce n'est leurs bonheurs. J'ai un peu peur aussi, de ne pas être à la hauteur. Je ne veux pas flancher. Aujourd'hui mon meilleur ami est venu chez moi. Celui qui m'a soutenu et qui a ris avec moi de ma rupture. J'aime le fait qu'il ne me plaigne pas mais qu'il se permette de me regarder, de me dire qu'il me l'avait dit et de rigoler. Je pense aller mieux mais je refuse de le dire. Mon esprit n'est pas encore prêt à accepter que je puisse tourner la page. Cela va faire trois semaines. Je revois encore son visage partout et tout les couples m'écoeur. Au fond je sais que c'est une bonne chose, avec mon premier ex, c'est à ce moment là que j'avais commencer à vraiment m'en sortir. Et puis il y a cette phrase, qui continue à s'inscrire dans ma tête : ça va aller, tu iras mieux. A chaque fois qu'une goutte se perd, les mots de ce mentra, reviennent me hanter. C'est ce qui m'aide à tenir, me dire que si je le recroisais dans plusieurs année ça irais. J'imagine ma prochaine année, mon futur. C'est réconfortant de se prouver que je suis encore capable d'imaginer une vie. De créer des idées et puis des objectifs. Mais je ne peux pas encore me plongé dans le futur, car je me dois d'apprécier chaque instant qui s'écoule. Même les plus douloureux finirions par partir et devenir regrets de ma jeunesse. Comme les films et les sorties que je viens de faire avec ce meilleur ami. La fête de la musique, les restaurant...c'est ça ma vie. Ce n'est ni le passer que je recherche encore, ni l'avenir que j'attends. Ma vie est devant moi, mais elle est aussi juste là, dans tout ces petits chaques jours. Les calins de ma mère et les jeux vidéos. Les vocaux et les scéances d'écriture intensive. Je vie et je n'ai pas peur de l'avouer. Je vais mieux et au fond, je pourrais aller mal, mais je vais bien. La pluie c'est arrêtée.

***

Et puis, je me suis mise à pleurée. Une phrase particulièrement blessante est revenue à ma mémoire. Il m'a dit n'avoir pas profité de sa réussite scolaire, alors même qu'il l'attendait depuis deux ans. Il n'était pas heureux, parce qu'il pensait à notre relation. Jusqu'à présent je savais ne pas avoir été assez bien mais d'un coup je me suis rendue compte que cela impliqué qu'il n'était pas heureux. Je n'ai pas su lui apporter ces petits moments de bonheur qui font qu'un couple dure. Il n'a pas était à la hauteur et m'a rendue malheureuse. Sauf que je n'était pas à sa hauteur non plus. Nous n'étions pas fais l'un pour l'autre et ça ne s'est pas bien terminer. J'ai étais dans le déni, j'ai marchandais, j'ai étais triste, j'étais en colère et maintenant je dois l'accepter. Il ne reviendra pas, je ne reviendrais pas, c'est fini. Je vais sortir et danser sous la pluie et je le ferais seule. Je vais peut-être dragué un peu, mais surtout profiter de ma solitude. Acceptée que la vie ne se résume pas à une peine de coeur. Cloturée ce chapitre et en finir un autre. Avancée, même sans happy ending.

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