Appart vide

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 Le temps était particulièrement beau sur mon voyage de retour. Pourtant le ciel à rarement était aussi resplendissant lors de mes escapades. Le paysage parfaitement idyllique étant comme une douceur en ce moment difficile. Le violet des nuages, rappellant les champ de lavande qui s'étalaient à perte de vue. Une beauté tranchant avec le vert émeraude des champs de vigne, qui avaient poussés plus loin. Et le rouge sang du soleil qui n'osait pas se coucher. Left Behind dans les écouteurs et le sourire aux lèvres, je me suis rendue compte que j'étais en paix. Je n'allais pas pleurer. C'était peut-être pour ça que se déménagement avait pris autant de temps. Pour qu'enfin j'ai la force d'admirer la vie à la hauteur de ce qu'elle vaut. J'ai regardé le soleil disparaître. J'attendrai mille ans si il le faut pour vivre, heureuse. Et puis il faut dire qu'un jour, nous nous serons quitter plus longtemps que nous ne nous connaîssions. Cela ne fait pas encore quatre mois, mais un jour cela en fera le double. Depuis que je l'ai quitter j'ai tendance à imaginer comment ce serais de le recroiser dans la rue, ou sur des postes insta. Mais par cette seule pensée, je viens de voir un futur sans lui. Je me suis inscrite à la fac de Saint-Etienne, je déménage et peut-être que j'apprendrais enfin à voir le bonheur ailleur.

***

 J'ai parlée avec mon colocataire, abordant à peine le sujet de ma rupture. Il m'a dit que si il était mon ex, il serait revenu. J'ai ris mais je me suis soudainement rendue compte que je m'en foutais. J'allais bien et c'était une situation qui me plaisait vraiment, alors j'ai changé de sujet. Maintennant, allongée dans mon lit à contemplée Pedro, ma veilleuse astronaute, je me dis que ces sacs qui ne sont pas si compliqués à faire, doivent aussi changés de sujet. Après tout, il n'est qu'une infime partie de mon année. J'ai appris à danser, patiner, draguer, me battre et le thaï aussi, je suis passée bronze et j'ai même jouer au billard pour la première fois. J'ai rencontrer des gens de tout les horizons. Parfois un peu trop tard pour apprendre à vraiment les connaître mais avec un sourire et une force de vie que je n'oublierais jamais. Petite mention spécial à toi, qui sans trop le savoir m'a parler au moment le plus difficile de mon année et m'a inconciemment fait prendre ma photo la plus réussi. J'attends toujours la pub dans la quelle je devrais apparaître grâce à lui.

Ainsi nous recherchons l'amour, le bonheurs, la joie, l'amitié...prennons le temps de regarder Pedro l'astronaute, et de nous dire que la vie passe. L'amour passera tout aussi rapidement. Il n'est qu'un point infime sur un océan de vécu. Toute notre vie on s'accroche à des bonheurs comme celui là. Futiles. On aime, on fait la fête, on lis des histoires. Recherchant désespérément ce petit moment de joie quie ravive le soleil de nos jours. Comme si tout les problèmes que nous avions étaient effacés. Secondes d'une vie parfois horrible, que nous continuerons malgré tout. Restant enfermés dans ses instants égrénés au fil de nos vies. Et si...le bonheur, le vrai bonheur...était ailleurs ? Quelque part à la frontière entre ce que nous ressentons et ce en quoi nous croyons. Demain en refaisant mes sacs, je partirais peut-être en l'ayant déjà un peu retrouver.

***

Lors de ma première rupture, on m'avait dit qu'il fallait du courage pour rompre avec quelqu'un d'aimant. C'est vrais, il est difficile de reconnaître ne pas aimer ceux qu'on devrait. J'imagine cependant qu'il en faut bien plus pour casser avec quelqu'un qu'on aime. Parce que, c'est moi qui est cassé avec toi. C'est moi qui est cassé, pas lui. Je sais que c'était une décision prise à deux. Que si il n'avait pas agis comme ça je ne l'aurai pas compris. Mais c'est moi qui l'est dit. C'est moi qui en est eu le courage. C'est en partit grace à ça que j'ai pû passer aussi vite à la prochaine page de mon histoire. Je n'ai besoin de personne pour m'exprimer. Je n'ai pas besoin d'attendre qu'on me comprenne. Je suis peut-être perdue, mais pas assez pour ne pas être, courageuse. Puisqu'au final, j'ai démontée et remontée mon étagère seule. Alors c'est pour ça que quand je suis sortie. Quand j'ai rendu la clé de cette appart vide. Je n'avais absolument aucune tristesse. Je suis bien trop forte pour ne pas être courageuse. Et je sais que si je perd ici un film éveillé, là où je vais je trouverais la suite d'une vie éveillée.

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