Radio Grésivaudan-Chartreuse.

Le 12 avril. "Sain-Forges d'en Bas sort de l'ombre !"

Entretien avec monsieur Jules Ragot, maire de St-Forges d'en Bas.

(Propos recueillis par Nicolas Dassin.)

N.D. - Bonjour, monsieur le maire. Le bruit court qu’un grand évènement se prépare dans votre commune ?
J.R. - Effectivement, monsieur Dassin, nous allons ré-instaurer notre fête annuelle du village, ce sera une soirée du tonnerre. Sain-Forges d'en bas dépérit, comme vous le savez, et nous devons montrer notre dynamisme, attirer des jeunes. À notre dernière réunion du conseil municipal, tout a été planifié. Cette fête aura lieu le samedi vingt juin, le mois de juin a été choisi, car en Chartreuse, à mille mètres d'altitude, la température chute vite le soir. Il y aura une kermesse, avec l’école primaire, des jeux de boules, un château gonflable, une buvette, suivie d’un barbecue, puis d'une soirée “Rock-Poésie” à partir de 21 heures. Amandine, notre secrétaire de mairie, et responsable culturelle, va imprimer le programme sur la gazette du mois de mai, et l'annoncer aussi sur le site internet de la mairie. Et je vais, moi-même, placarder et distribuer, les affiches aux habitants, et surtout aux jeunes.

N.D. - Une soirée poésie-Rock ? Et quel sera le programme ?

J.R. - C’est Amandine, notre responsable culturelle, qui en a eu l’idée ! Pour la première partie, Amandine a contacté une dizaine de groupes de rock, et un groupe vient de me rappeler ! Et une deuxième partie “poésie”, avec lecture en public, puis remise d’un prix par un jury.

N.D. - Et, peut-on connaitre le nom du groupe en question ?

J.R. - Le groupe “Red Punks”. Ils veulent faire du postepounke !

N.D. - Du Post-punk, vous voulez dire ?

J.R. - C’est ça, et aussi du ça-gaze !

N.D. - Du Shoegaze.

J.R. - Et puis, on a aussi quelques musiciens locaux, qui veulent participer, et pour eux, on va faire un “OUF” juste après !

N.D. - Un OFF, vous voulez dire ? Comme en Avignon ! Dites donc, vous n’avez pas peur que cela se transforme en une vraie rave-party, votre fête du village!

J.R. - C’est quoi une raivepati ?

N.D. - Vous verrez bien le moment venu ! Bon courage !

Petit rappel de votre journaliste sur l'histoire récente de ce village :

St-Forges d'en Bas, 1150 habitants, est situé à 12 km de St Pierre en Chartreuse, au pied d'une ancienne piste de ski, fermée depuis vingt-cinq ans en raison des risques d'avalanche. Depuis quelques années, la population critique beaucoup le conseil municipal, et surtout le maire, pour inertie face au problème de la désertification en moyenne montagne, et en particulier de la "fuite" des jeunes, faute de travail et de loisirs ! L'année dernière sept conseillers et deux adjoints ont démissionné pour protester. Il ne reste plus actuellement, autour du maire et de sa secrétaire de mairie Amandine Gravet, que deux conseillers, Juliette Rambo et Rémi Bénichou.

Nous les avons donc interrogés également :

N.D. - Que reprochez vous à votre maire, madame Rambo ?

J.R. - Voilà le résultat de cinq années d'inertie de la part de J.R... Pardon, de notre maire, inertie allant jusqu'à l'abandon du bal de fin d'année, il y a deux ans. Nos jeunes, ils sont presque tous partis, nos jeunes, sur Grenoble ou Chambéry, faute de travail, mais aussi faute de distraction !

N.D. - Et que pensez vous de la reprise de la fête du village, monsieur Bénichou?

R.B. - Une pure manoeuvre politicienne de J.R., pour regagner un peu de notoriété en vue des élections municipales, l’année prochaine ! Mossieur le maire veut faire lui-même du porte à porte avec ses affiches, mais c'est pour annoncer ses promesses électorales en bonus, pardi ! Et puis, comment peut-il faire autrement ; la gazette n'est quasiment plus distribuée en dehors de la place de l'église, internet n'est accessible qu'autour de la mairie, et le réseau téléphonique ne transmet plus rien à plus de deux cents mètres de distance du répartiteur .

Amandine Gravet, la secrétaire, interrogée également, n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet !