Chapitre 21. Claire / À l’hôpital
— Bonjour Sébastien. Comment tu vas ?
Il est couché sur un lit d'hôpital suite à son malaise de l'autre jour.
— Que s'est-il passé ? Tu as tourné de l'oeil ? lui demandai-je.
— Mmm.
En pensant à Gustave, un trouble indéfinissable m'envahit, et je constate, comme c'est étrange, qu'en sa présence je me sens calme et détendue.
Sébastien m'adresse à peine la parole, je ne sais si c'est la fatigue ou si c'est parce qu'il a la tête ailleurs, mais il n'a pas l'air de vouloir commenter l'épisode où il s'est retrouvé par terre, en plein milieu d'une interview. Dans l'affolement général, Vincent a appelé les secours tandis que Katia, réajustée à moitié, tentait de le réanimer.
C'est Gustave qui m'a raconté la suite des événements, le remballage de l'interview, puis le départ des uns et des autres.
Lorsque je suis revenue, seul Gustave était resté pour ranger le salon. J'ai été touchée par sa prévenance. Il s'est excusé du comportement de ses amis, ce qui est certain c'est que je me méfierai pour les prochaines fois, si prochaine fois il y a…
Résiste petit coeur
À cet appel envoûtant
Maîtrise ces pulsations
Qui chavirent tes moments
Ces mots me viennent et je refoule tous ces sentiments qui me paraissent trop envahissants.
— Sébastien, je vois que tu as encore besoin de te reposer. Je m'en vais, je reviendrai bientôt.
En partant, je l'embrasse sur la joue.
Dans le couloir, je croise la belle Katia, nous nous saluons du regard et je la vois entrer dans la chambre. Eh bien, je pense que Sébastien va rapidement quitter son état apathique, fais-je en souriant.
Je pars au village aider au déblaiement du terrain.
Je suis handicapée comme bon nombre d'habitants car le réseau téléphonique est en panne : plus de téléphone, plus de possibilités pour contacter ses proches, c'est gênant aussi pour l'administration de la boulangerie.
Quelle malchance que cette route barrée, je ne peux aller voir mon père. Cela me frustre, je me sens coincée et emprisonnée.
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