Aldarisce et Hulard
Hulard tournait dans tout les sens, en éprouvant une certaine tristesse, qui, pour lui, lui rappellait la mort. Rappeller. Comme si il était déjà passé par là. Mais il se rappellait, peu à peu. De la mort. Son ancienne mort. Pareille, semblable à celle qu'il était en train de lentement subir, et très mouvementée.
Il voulait y revenir à tout prix.
-Mon agonie va m'aménager. Mais que mon chérubin aille une belle vie. Conjurez-donc ceci, dit Hulard, tout en prix soudain d'une douceur si délicate.
Et des larmes, il en avait eu. Bien des larmes. Non pas des petites larmes comme si on perdaient notre clé de maison, mais des larmes comme si des baleines en cavale courraient partout sur ses joues.
Et c'était tout Naturel.
La mort hocha de haut en bas, avec sa grande tête osseuse.
-Donnez. Donnez l'objet de l'importance de votre amour.
Hulard, lentement, en souffrant (Encore), sortit d'une de ses côtes, dans un grand étui, une épée.
Il la portait quand il avait protégé sa fille, son bambin, encore tout petit.
Son enfant adoptive.
Et, la mort, prit l'épée, se la fourra dans son crâne, et se tua.
Ce qui voulait bien dire, à cause de toutes ces légendes, que, quand la mort se tue, elle ne revient pas. Elle ne revient plus. Et ne reviendras plus. À jamais.
Mais la VRAIE mort cera toujours là. La mort ou vous passez d'un corps à l'autre, et surtout, la réincarnation.
Mais la mort elle-même, le corps de cette mort, ne reviendra plus. Plus jamais en toutes les circonstances.
Et là, avec cette épée, tuée, ça voulait bien dire que sa fille, Aldarisce, restera vivante jusqu'à ce qu'elle aille au château, et devienne reine, comme la mort l'avait pensé.
Et c'est grâce à cette épée qu'elle va vivre.
Et bien vivre.
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