Un espoir Glacial...

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Aldarisce n'était sûrement pas en Angleterre. Surtout pas avec toute cette neige et toutes ces montagnes...Surtout pas vraiment en Angleterre. Peut-être à la frontière, vers un autre pays? Surtout pas...Il n'y avait pas vraiment de pays avec des montagnes, là-bas, autour de l'Angleterre. Enfin, pas à ce qu'elle sache...

Bref. Elle ne devait pas vraiment penser à où elle était, elle devait plutôt penser à comment s'en sortir et peut-être, par chance, trouver une belle maison avec une famille chaleureuse qui l'acceuillerait, sans qu'elle ne puisse révéler qui elle est vraiment: Une des dernières sorcières magiques du pays, et même de tous les pays aux alentours. Et elle devait même cacher qu'elle était une sorcière.

Et en plus, elle était elle. Elle-même. Vous croyez qu'on décide d'être sorcières ou sorciers???!!! Non. Cela vient de générations en générations, et personne ne sait encore pourquoi les humains chassent ces sorcières et sorciers. Ce n'est pas un défaut de naître avec de la magie, qu'elle soit bonne ou mauvaise...Vous croyez que c'est un défaut de naître avec un don???!!! La plupart des gens croient que c'est dangereux, dans ce monde. C'est même pour ça que la magie a disparue. À cause des humains qui ne croyaient pas et qui n'avaient pas envie de croire. Mais, avec l'âge, on a apprit à croire. Car sans nos croyances, nos dons, nos défauts, nos attaques, et sans croire, nous ne serions même pas passés l'âge de pierre. Si vous y voyez clair dans ce que je veut dire...

En gros, pour Aldarisce, c'en était une galère qu'elle devait soulever sur son dos. C'était le poid de tout ce qu'elle avait comme stress, et comme inquiétudes. Et, si, par hasard, elle trouvait une belle maison avec une famille aceuillante, tout le monde la reconnaitrait: Il y avait des affiches postées partout dans toute la région. Ou, soit, si elle trouve une belle famille (1% de chances, en fait), ce sera bien difficile de s'y installer. Aussi, les gens en ces temps-là, surtout dans les grandes et hautes montagnes, n'étaient pas très acceuillants. Surtout des vieux fermiers bourrus ou des familles tout le temps fâchée, surtout quand il y avait des invités. Et, aussi, le pire dans tout ça, c'était les grosses chèvres. Trop grosses pour êtres encore en vie longtemps sans mourir d'une attaque du foi, et très sauvages. Même que, si on s'en approche trop, leurs sabots se prépareraient au combat mortel, ainsi que ses cornes pointues comme des couteaux. Et comme ça, comme si c'était la fin du monde, elle fonçaient vers la victime et se débattraient jusqu'à la mort, et même les pousseraient par surprise des montagnes, sans même faire attention à les manger ou à s'en nourrir.

Et leurs cris!!!!!! Oh, oui, leurs cris!!!!! Des beuglements sans égals, comme une bête du diable, triomphante, rauque et grosse. Puissante, résonnante, une chèvre qui hurle sans fin et qui ne donnerait pas du lait ou du fromage. Plutôt ces chèvres de montagnes-là donneraient de la moisissure, à cause de tout ce qu'ils ont mangés dans leur vies. Le pire truc, c'est que là, il y en avait des centaines. On entendaient que des cris de chèvres, des hurlements, même. Ça pouvait durer des heures, même des heures, pire...

Ce n'était pas la seule créature ou le seul "Monstre", comme on dit des fois, qui beuglait à en faire vomir de toutes nos trippes. Il y avait aussi les ours. Des ours noirs comme une nuit sans étoiles, et avec des griffes jaunes et un peu crasseuses, même des fois ensanglantées. Et, au bas des rivières, il y en avait , des massacres. Des centaines de milliards de poissons morts, surtout des saumons, tous tués et écorchés vifs par ces ours qui dévoraient tout le temps. Mais aussi, ces ours rafollent d'humains. La nuit, ils peuvent se nourir de chair fraîche, et, aussi, de temps en temps, se nourir d'autres ours de leur propre famille, juste pour la vengeance, une attaque, ou tout simplement pour les territoires.

Mais, aussi, pour en revenir aux cris de ces ours, juste pour vous dire, mieux vaut ne pas les entendre la nuit. Surtout pas quand il fait froid...Car, en hiver, leurs hurlements de nuits réveillent tout le monde et tous les animaux de toute la forêt de toutes les montagnes aux alentours. Et, le pire dans tout ça, c'est que ces monstres crient et hurlent quand ils ont tués un animal ou un humain.

Bref, ce n'était pas vraiment vraiment un monde aceuillant pour Aldarisce, en ce moment. Surtout pas en hiver, ce qui était bizarre car on est vers le début de l'automne. Elle était sûrement allée au Nord, pour ces -12 à -13 degrés le jour, et -45, ou même pire, -55 la nuit.

Elle gelait. Tout le monde à sa recherche. Personne et aucune maisons aux alentours. Rien sur des kilomètres et des kilomètres. Les fouets des vents venant de partout la torturant à chaque instants. Que des forêts enneigées, toutes remplies de monstres et de créatures ignoblement effrayantes. Et même si elle échappe tout cela, elle ne pourra jamais garder autant d'énergie pour dormir sans mourir, faire la garde, créér un feu, escalader les montagnes d'environ 100 à 200 mètres de hauteur, toutes pointues, trouver une maison (Très très très TRÈS rare, là-dedans...), ensuite éviter les méchantes chèvres qui font peur, là, et ensuite directement fonder une famille, et éviter les fermiers bourus et les familles pas du tout acceuillantes.

Et après tout cela, si elle trouve une maison en ces conditions, elle devra éviter les chasseurs et chasseuses, qui, eux, ne font que donner des images de la petite sorcière, ensuite, même si elle fait tout cela, elle devra donc fonder une nouvelle vie. Oublier tout cela. Ne pas du tout utiliser sa magie à tout prix. Et ensuite sortir de cet endroit, et vivre enfin en paix.

Ou soit, elle se laisse aller et se laisse mourir en paix. Mais non. Elle avait trop peur, bien sùr...Trop peur de mourir de froid. Et en plus, elle voulait vivre. VIVRE EN PAIX!!!!! Compliqué en ces conditions très limitées, d'ailleur.

En plus, la nuit tombait. Les créatures de l'enfer allaient maintenant sortir. Et elle en avait bien peur...Trop peur. Aldarisce, allongée par terre, presque évanouïe, sur la glace d'une rivière glacée, sur un petit matelas de neiges blanches et noires, crasseuses et brunîes par l'âge, ne pouvait plus bouger du tout. La nuit tombaitl, et elle avait froid. Elle pleurait, mais dès que sa première larme tomba sur sa joue, elle gela et Aldarisce couina. Un froid énorme lui engourdissait la joue. Elle devait maintenant se retenir de pleurer si elle voulait tenir ses joues en place.

Elle se sentit tout d'un coup étourdie. Rien ne pouvait se passer de pire dans ces situations....

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