Donner sa langue au chat ...
Nous connaissons tous l’histoire du dernier Shah d’Iran.
Non ? OK, j'vous la fais rapide : en résumé Mohamed Reza Pahlavi, Shah d’Iran, régna de 1941 à 1979, année où il fut détrôné par les fondamentalistes chiites menés par l'Ayatollah Khomeini. Il s’exila alors en Egypte où il fut accueilli par son ami Sadate.
Bon ça c’est la version officielle, maintenant je vais vous livrer la vraie.
Le Shah d’Iran ( à ne pas confondre avec le chat persan !) avait un goût très prononcé pour les souris et pour les petits rats de l’Opéra. Faut dire que leurs entrechats avaient de quoi l’émoustiller. Le Shah.
Sans vergogne, il les attirait entre ses griffes, les dépeçait (euh … les dépucelait !) , puis les répudiait sans autre forme de procès. Les malheureuses étaient alors condamnées à errer dans les rues de Bagdad où on les comptait par milliers. Marcel Aymé les a d’ailleurs dénombrées dans « Les comptes du Shah Perché » .
Un, deux, trois
Cesse donc de faire l’oie
Quatre, cinq, six
Goûte à ma saucisse *
Sept, huit, neuf
Elle fait un effet bœuf !
Dix, onze, douze
Payons-nous une pt’ite partouze …
* NDT : hum ….. Douteux le goût !
Passons. Vous l’avez compris, ce n’était pas un poète le Shah. Ni un romantique. Sa cruauté n’avait d’égale que sa perversité et toutes les souris du royaume craignaient de voir son regard se poser sur elles. Elles vécurent ainsi dans la terreur, jusqu’à ce que l’une d’elle entre en résistance et se refuse à lui.
Le Shah, n’en croyait pas ses moustaches. Comment cette petite peste osait-elle ?
Il trépigna, tapa du pied, frappa même du poing sur la table mais rien n'y fit : la belle se refusait toujours à lui. Fou de rage, il la somma de s’expliquer. Elle resta muette. Il la menaça. Et n’obtint guère plus de résultat. En désespoir de cause, il se résolu à la faire torturer.
Hélas ! Cela, la souris ne put l’endurer. Apeurée, elle craqua. Et pour être sûre de ne point parler, elle se trancha courageusement la langue. Sur un coussin de velours rouge sang, elle la fit porter au Shah.
C’est de là que naquit l’expression «donner sa langue au Shah ». Réforme de l’orthographe aidant, elle deviendra plus tard : « donner sa langue au chat ! »
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