CHAPITRE PREMIER N°1
PREMIERE PARTIE
LE SYNDROME DE JIZNÉE
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent,
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant :
« Quel fut ton plus beau jour ? » fit sa voix d’or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
NEVERMORE
Paul Verlaine
SYNDROME DE JIZNÉE :Trouble obsessionnel d’une personne envers son premier amour entrainant chez le sujet malade l’incapacité d’oublier l’être aimé poussant celui-ci à des fantasmes passionnés, mélancoliques et suicidaires.
CHAPITRE PREMIER
1
Ami, aussi prodigieux que la lumière fut, cette soirée vint, et ô cruelle destinée, je ne pus y échapper. Elle vint par un samedi, le vingt-six du beau mois d’août de l’année 1989. J’avais alors seize ans.
C’était une de ces soirées chaudes, lourdes, électriques. Au loin, un ciel bas et orageux charriait avec lui un long cortège de nuages noirs. Bientôt la foudre allait éclater au-dessus du DEUS EX MACHINA, chalet d’une propriété luxuriante, cloître de ma jeune existence. Au même moment, à l’instant fatidique de cette troublante menace météorologique, je pris toute conscience de l’effroyable « vérité » qui se dressait devant moi: ma mère, seule femme pour qui je pouvais cesser de vivre, venait de mettre fin à ses jours. Dès lors, le bal de l’épouvante pouvait commencer.
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