Abandon des rêves
La terre langoureuse de sable et de poussières
Dont l'ocre s'étend jusqu'au bord du monde
Et dont le vent brulant s'enroule jusqu'au vagues
Comme pour les étouffer eux aussi dans l'étreinte
De cette molle paresse qui mène à la mort_
Cette terre d'un lent balancement
M'entraine avec elle jusqu'au pays des songes
Et des rêves perdus qu'un enfant collectionne;
En pensées, je retrouve les traces de ces rêves
Et de l'Autrefois l'image me revient
Je ressens à nouveau les saveurs douces et folles
Hier jamais vécues que comme une évidence
Maintenant sur le sable allongé au hasard
Avec le regard de celui qui n'aura plus
De sa vie un même or et une même chance
Souvenues et chéries, rangées dans un beau coffre
Dans un étui intangible filé d'or
Protégées des gersures du froid et du temps.
Alors, la mélancholie voile mon regard
Et engourdit mon corps que je laisse aller
Là, n'importe où, un sable mou pour tout cercueil
Et cette triste langueur pour seul linceuil.
[Poème presque ennuyeux de façon volontaire, s'il est utile de le préciser.]
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