Illusions et addictions
Dans le silence d'un soir, sur son matelat
Il projette ses pensées sur le mur d'en face
En une dance de lumières, de couleurs
Ces chimères se mouvoient, subtils artefacts
Et le laissent pantois depuis quelques heures;
En dessous, à portée de son regard vidé
Reposent les déchets de tout le mois
Tristes repas pourtant fait grand festin
Sous la langue des rats qui se trainent et ricannent
Se servent encore sans peur d'être dérangés.
Aveugle est l'homme qui choit sur son lit au matin
Aussi sourd que la veille et peut-être
Plus fermé encore au monde qui l'entoure :
Dans sa tête chants et cris tandis qu'il frissonne
Un noir brouillard s'étant emparé de son corps
L'empêchant d'avancer, le condamnant au froid ;
Il reprend la bouteille et d'une gorgée la boit.
Brûler son âme pourtant ne le chauffe plus :
Une fois encore il tombe au milieu des rongeurs
Vivant sans voir ni parler, frappé de stupeur
Dans tous ses destins, il s'allonge et meurt
Sans même verser une larme au milieu de
Ces rêves.
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