Le chef d'une petite entreprise deuxième partie
— Vous nous dites surtout votre rapport professionnel avec les 900, mais pour vous personnellement qu’est ce qui a changé ?
— Vous savez un petit patron, c’est 90 pourcent une vie professionnelle et 10 pourcent de personnelle. Mais bon, pour ce qui est de mes revenus, cela n’a rien changé puisque je les ai refusés. Avec le système de double imposition progressive, au-dessus de 3900 euros par moi il vaut mieux refuser les 900. La différence c’est qu’on ne paye plus des inspecteurs des impots pour contrôler ce genre de chose, le système fait que c’est automatique et volontaire. Coté entreprise, dès la deuxième année, les bénéfices ont augmenté grâce aux changements du marché du travail que je viens de vous expliquer et à la baisse des charges. Ceux qui avaient des parts, dont moi, avons évidemment bénéficié financièrement de cette réforme. Je ne vais donc pas m’en plaindre !
— Que pourrait on améliorer dans cette réforme ?
— Il faudrait je pense corriger certains aspect négatifs qui ont touché certaines personnes et certains secteurs. L’immobilier par exemple, beaucoup de gens ont vu fondre leur investissement, souvent d’épargne pour la retraite. De même les nouvelles règles des retraites me paraissent injustes pour les plus aisés. Pour les étudiants aussi, avec la disparition de certaines aides, la vie est devenue plus difficile. L’idée de rouvrir l’entrée aux immigrés qui va peut-être se mettre en place me parait aussi une très mauvaise idée malgré le manque de main d’œuvre de certains secteurs. On a vu ce que cela a donné dans la deuxième moitié du vingtième, pas envie d’y revenir.
— Qu’est-ce qui vous a paru le plus positif pour l’économie en général ?
— Évidement la baisse du chômage et le retour au plein emploi. Mais aussi l’énorme diminution du nombre de fonctionnaires, je n’aurais jamais cru qu’il y en avait autant liés au fonctionnement des aides sociales.
— Merci
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