Le démon (1?)

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Dès la naissance de ma petite sœur, elle était vouée à l'échec. Elle ne ressemblait ni à mon père, ni à ma mère. Dans mon village, si l'enfant ne ressemblait pas à ses parents, cela voulait dire que c'était un être démoniaque envoyé par les enfers pour détruire la terre. Mes parents et le village firent le choix de la brûler, quelques jours après sa naissance, à mes neuf ans. Je vois encore ce bébé sans nom, venant de naître, se faire brûler vif. Après cette journée-là, je faisais des cauchemars chaque nuit, voyant ma petite sœur aux portes de la mort, récitant mon prénom " Iriana ! Iriana !". Je voulais la sauver, l'attraper, puis courir dans la forêt pour m'échapper. Mais je ne pouvais pas contrôler mes membres. J'étais comme paralysée. Par la peur ? Laquelle ? Je n'en sais rien. Mais même cinq ans après cet incident et deux déménagements, je ne passe pas une nuit sans repenser à cette effroyable soirée, où ma sœur, était morte d'une façon aussi absurde. Mes parents, quand à eux, firent comme si il ne s'était jamais rien passé. Ils ne voulaient plus avoir aucun lien avec "le démon", ce qui expliqua notre premier déménagement, peu de temps après la mort de ma petite sœur. Nous étions arrivés dans une autre petite campagne, là où résidait ma grande tante. Nos nouveaux voisins avaient une petite fille de trois ans de moins que moi. Elle était atteinte d'une maladie très grave, et rien ni personne ne pouvait la soigner. Alors elle restait enfermée chez elle, sans que personne ne la voit jamais. Dès la première nuit, les cauchemars de ma sœur criant mon prénom s'arrêtèrent, mais je semblais entendre une voix, durant la nuit, récitant des dizaines de fois cette même phrase : Iriana, aide moi, je ne veux pas mourir ! Cela me rendait folle, j'avais l'étrange impression que cela venait de la chambre en face de la mienne, là où s'abritait la fille malade des voisins. Mais dès que j'ouvrais la fenêtre, celle de la maison d'en face était volets fermés. Après quelque temps, je me mis à en parler à mes parents, qui m'emmenèrent voir un psychologue. Mais cela ne changeait rien, alors ma mère commença à dormir avec moi pour que mes "illusions" s'arrêtent. Elle se mit alors, à son tour, à entendre des voix, qui lui répétaient en permanence : Monstre, Monstre, monstre ! Ma mère soupçonnait, tout comme moi, la fille des voisins d'être à l'origine de tout ça. Avant d'avoir pu élucider ce mystère, la jeune malade mourut, puis les voix s'arrêtèrent, enfin, de mon coté, car ma mère les entendaient toujours, et mes cauchemars reprirent. Mes parents décidèrent que nous allions refaire un déménagement, cette fois-ci, dans une grande ville. Quatre ans passèrent donc après mon premier déménagement, et aujourd'hui, j'ai des amis, et des parents aimants, bien que mes cauchemars continuent tout de même, de temps en temps.

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