La plante
Mes parents dirigeaient un petit restaurant, nommé « Bacuta ». Malheureusement, au fil du temps, les clients venaient de moins en moins, car les plats ne sortaient pas assez de l'ordinaire. Mes parents craignaient de devoir fermer pour toujours, ce qui me désolait. Eux qui m'avaient aidé à payer la fac, je leur devais quelque chose. « Si tu ne veux pas que le resto de tes parents ferme, tu devrais trouver un produit bon et peu connu, c'est ça qui attire les clients », m'avait conseillé un ami. Il avait bien raison, mais où ? Je me mis alors à chercher, chercher, sur Internet, auprès de mes amis, la moindre source qui me permettrais de trouver de quoi faire renaître Bacuta. Je finis par tomber sur un documentaire, montrant le mode de vie d'une tribu, vivant dans une forêt dont on ne pouvait pas sortir si nous ne faisions pas partis du clan. Je parti donc à la recherche de cette tribu, qui me permettrai sûrement de réanimer le restaurant de mes parents. Après des voyages en taxi, train, cheval, je finis par arrivé devant les habitations des « Harauta ». Je finis par gagner leur confiance en leur offrant un produit de chez moi, dont ils ne connaissaient pas l'existence. A leur tour, ils me firent part d'une épice ne poussant que dans leur forêt. Ils m'en offrir avant mon départ, en me mettant en garde sur cette plante : « Elle rend fou, alors limite toi à la sentir. Si tu la déchires la forêt et ce qui lui appartient mourra. Si tu en consomme, cela t'arrivera. ». Je n'y prêtais par forte attention. Arrivé chez mes parents, je leur fis par de ma trouvaille. Au début, ils ne me croyaient pas vraiment. Mon père trouvait cela absurde, et ma mère avait peur que cela soit dangereux pour la santé. Moi qui avais placé tout mon espoir en cette plante, j'en jeta quelques bouts dans la soupe traditionnelle que préparait ma mère. Deux hommes travaillant dans les bureaux en face du restaurant, avaient pris l'habitude de venir manger ici. Cela se voyait au premier coup d'œil qu'ils n'étaient pas ravis d'être ici. J'avais hâte, bien que je sois aussi très craintif, de les voir goûter à la soupe, où plutôt à l'épice. Dès la première gorgée, leurs yeux s'illuminèrent, c'était « la plus belle chose qu'ils aient goûté ». Les jours passèrent, et les clients se faisaient de plus en plus nombreux, mais la plante se faisaient de plus en plus fine. Des pensées me donnaient envie de planter ce qu'il restait de cette épice, en espérant que cela donne quelque chose. Mais cela ne changeait rien. Mes parents me supplièrent de retourner chercher cette plante. Ils se retrouvèrent avec des clients affamés, venant simplement pour le gout de la plante. J'étais bien obligé de repartir. Mais à mon malheur, la tribu ainsi que la forêt était morte. Les arbres et les Harauta étaient tout fripés, comme s'ils vivaient depuis des centaines d'années. Tout était mort. Et à ce moment-là, mon visage commença à se tordre, formant des rides horribles m'entrainant à me laisser tomber sur le sol, attendant la mort, juste à côté. En même temps, les clients ayant goutés à l'épice ainsi que mes parents se retrouvèrent dans la même situation que moi, et il finirent par mourir, comme le tragique destin de la forêt et de la tribu, comme la plante.
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