Orage
La journée fut pénible, lourde et caniculaire.
Les champs calcinés par de diurnes attaques
Ne trouvent même pas fraîcheur au temps crépusculaire.
La terre est desséchée, cherchant la moindre flaque.
On sent alors de l’Ouest monter une rumeur.
La nébulosité atteint son paroxysme
Le ciel devient obscur, plus aucune lueur.
La terre semble attendre un petit cataclysme
Soudain le sombre ciel juste quelques secondes
Se trouve éclairé par une vive lumière
Tandis qu’une rumeur, dans le fond du ciel, gronde
Annonçant la venue de l’horrible chimère.
Qui vomissant ses flammes s’amuse à foudroyer
Les arbres environnants, les champs et les futaies
Elle se mettra à rire à gorge déployée
En tonnerre roulant des dégâts qu’elle a faits.
Puis le ciel offrira en modeste pardon
Des pleurs salvateurs tellement attendus
Tandis que l’animal aux allures de dragon
Retrouvera son antre, de colère repue.
Le soleil brisera l’obstacle nuageux,
Réchauffera la terre engloutie par l’ondée
Dessinera alors un voile nébuleux
S’élevant des champs en spectre de fumée.
Angelina - le 28 février 2007
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