Chapitre 20 (Je veux seulement continuer à t'appeler jusqu'à ce que tu rentres à la maison) Partie 2
Elle se releva puis elle me laissa de nouveau seule dans ma chambre pour que je puisse enfiler ma robe. Ensuite, ma mère s'occupera de mon maquillage et de ma coiffure.
Dès qu'elle eut quitté ma chambre, j'allai aussitôt mettre ma robe.
Je retirai mes vêtements et pendant que je l'enfilais, je restais de dos à mon miroir, ne voulant pas voir tout de suite mon reflet avec cette robe sur moi.
Une fois fait, je me retournai vers mon miroir pour pouvoir y voir le résultat.
Non seulement cette robe était belle et tellement confortable, aussi elle m'allait à merveille.
De me voir ainsi et d'essayer du mieux que je pouvais d'oublier qui m'avait offert cette robe éblouissante, je pu distinguer mon premier sourire depuis presque qu'une semaine. Pas un sourire forcé, mais un sourire bien naturelle, d'ailleurs que je ne compris pas pourquoi j'avais ce sourire sur mon visage. Je me suis dit que ce n'était pas normal de sourire avec tout ce qui m'arrivait. C'est pour cela que ce sourire s'est effacé aussi vite qu'il était venu.
Après avoir mis ma robe, je montai à l'étage et laissa ma mère s'occuper de mon maquillage et de ma coiffure. Je la laissai choisir pour moi. Je lui faisais confiance.
Le désir de me maquiller et de me coiffer était venu d'elle, tout simplement parce qu'elle avait envie de le faire pour cette occasion spécial.
C'était un événement tout aussi unique pour moi que pour elle.
Même si j'avais déjà perdu du temps pour me préparer, j'étais tout de même prête à l'heure quand ma mère eut terminé mon maquillage.
Nous venions à peine de terminer que quelqu'un sonna à notre à porte. J'étais sur le point justement de descendre pour voir si mon cavalier était là.
C'était sans doute Henry à la porte.
-Taylor! M'appela mon père tandis que je descendais l'escalier.
Une fois en bas de l'escalier, mon père pu me contempler, si resplendissante dans cette robe et merveilleusement bien coiffer et maquiller.
Il était rare que ma mère prenne en charge nos coiffures et notre maquillage à ma sœur et moi. Elle ne le faisait que pour les occasions spéciales, tel un bal des finissants.
-ça alors, resta éberlué mon père en me voyant.
Ma sœur, étant dans les bras de mon père, son visage s'illumina en me voyant ainsi.
Ava adorait les contes de fée, tout comme moi quand j'avais son âge, et connaissait le nom de toutes les princesses, sans exception. Faire une compétition contre ma sœur pour donner tous les noms des princesses, c'était impossible de gagner.
En bref, lorsqu'elle me voyait dans une robe, semblant presque sortir de l'une de ces histoires de ces princesses, alors c'était comme si elle y voyait naître une vraie princesse.
-Tu sais Taylor, tu seras sans aucune doute la plus jolie et la plus unique de ce bal ce soir.
Le commentaire de mon père était si réchauffant pour mon cœur brisé.
-Merci papa.
On sonna un second coup à la porte.
-Je crois que tu devrais aller ouvrir, me rappela mon père.
Je m'acheminai dans le hall d'entrée et j'allai ouvrir à la personne qui attendait à l'extérieur.
Avant de me saluer, Henry resta estomaquer et figer au sol par mon physique de ce soir.
-Taylor, finit-il par dire, presque en bégayant.
-Salut Henry.
Je devais dire que lui aussi s'était assez forcer pour ce soir, et ce n'était en aucun cas une comparaison entre le look qu'il avait les autres fois que je l'avais vu.
Mais une chose était bien évidente, c'était qu'il ne sera jamais aussi élégant que Nick. Personne ne pouvait l'être plus que lui.
-Excuse mon air, c'est que... tu es assez resplendissante dans cette robe.
-Merci. Je dois dire que tu n'es pas mal toi aussi.
Je pus voir que ce commentaire le fit presque rougir.
-Aller, entre, lui dis-je, ne voulant pas le faire attendre plus longtemps dehors.
Il entra en me remerciant au passage et je fermai la porte derrière lui.
-Papa, maman! Les appelais-je. C'est l'heure!
-J'arrive! Cria ma mère de l'étage du dessus, là où elle rangeait sans doute sa trousse de maquillage.
Mon père arriva le premier dans le hall d'entrée, tenant toujours ma sœur dans ses bras.
-Bonjour, le salua mon père. Tu dois être Henry?
-Oui monsieur.
-Enchanté de faire ta connaissance Henry, lui dit-il en s'approchant un peu de lui pour pouvoir lui serrer la main. Moi c'est Scott.
-Oui, c'est mon père, rajoutais-je.
-Vous avez les même yeux en tout cas, remarqua Henry.
C'est drôle, les gens disaient plutôt que je ressemblais à ma mère d'habitude.
Je présentai aussi ma sœur à Henry, et ma mère ne tarda pas à arriver et venu nous retrouver dans l'entrée.
-Excuser-moi, j'avais quelques trucs à ranger là-haut, dit-elle, essoufflé.
-Alors maman je te présente Henry, un vieil ami.
-Salut Henry, ravit de faire ta connaissance, lui répondit-elle avec un grand sourire chaleureux. Je suis la mère de Taylor.
-Ravit aussi de vous rencontrer.
-Alors comme ça ce sera toi le cavalier de ma fille pour ce soir?
-Oui. Je suis content que Taylor m'ait appelé et me propose de l'accompagner au bal, de plus que ce n'est pas mon premier bal. Je suis certain que nous allons passer une merveilleuse soirée.
C'était ce que j'espérais aussi.
Je stressais toujours à l'idée que Nick puisse être là-bas. Je n'étais plus si certaine de mon coup. J'avais peur d'avoir fait un mauvais choix. Ce besoin de me venger avait-il vraiment été nécessaire? Mes parents étaient non plus très loin de se douter que si j'avais invité Henry pour être à mes côtés à ce bal, c'était uniquement pour faire du mal à Nick. Néanmoins, de toute façon, il était trop tard pour changer d'idée. Henry était là et nous étions désormais prêts à partir.
Mes parents avaient commencer à discuter avec Henry, lui demandant comment il avait trouvé son bal des finissants et qu'est-ce que ça lui faisait d'être à nouveau inviter à venir participer à cet événement. Moi j'étais là à les écouter et à voir les minutes passer sans m'intéresser à une seule chose dans la conversation.
Il avait bien fallu que je les arrête puisqu'ils étaient sur le point d'oublier qu'il y avait un bal ce soir et que je voulais être sûr de ne rien vouloir manquer. Pourtant, ça ne devrais pas me préoccuper tant que ça. Tout ce que j'avais à l'esprit, c'était la peur de devoir croiser Nick dans la soirée. Moi qui ne voulait même plus y aller, pourquoi m'en faire pour le bal dans ce cas?
-Je ne voudrais pas être incommodante, mais je crois qu'il serait temps d'y aller si on ne veut pas rater le début du bal.
-Oui, excusez-moi, s'excusa Henry.
Je saluai donc mes parents avant de quitter et ils nous souhaitèrent une excellente soirée.
-Oh, une minute! Nous arrêtâmes ma mère alors que nous nous apprêtions à partir pour de bon. Je dois prendre une photo, où avais-je la tête?
-Tu es sérieuse maman? Lui dis-je, démotivé.
-Bien évidemment que je suis sérieuse, nous devons avoir un souvenir de ce moment important. Henry, tu es d'accord pour que je prenne une photo de toi avec ma fille? Lui demanda-t-elle la permission.
-Aucun problème.
-D'accord, laisser-moi aller chercher mon portable.
Je poussai un soupir de découragement, n'ayant aucun temps à perdre pour une simple photo. De toute façon nous allions probablement en prendre là-bas.
Mais bon, ma mère n'avait pas tort. Une photo restait toujours importante. C'était des souvenirs considérables.
Elle revenu peu de temps après avec son portable.
-Alors maintenant placez-vous côte à côte, nous demanda-t-elle.
Henry et moi nous nous sommes regardés puis nous nous sommes rapprochés l'un de l'autre jusqu'à ce que nos épaules se touchent.
Il y avait un léger malaise, je le sentais.
Ma mère positionna son téléphone à la verticale et jeta un œil à l'écran.
-Attendez, Henry, tu voudrais bien passer ton bras autour de sa taille.
C'était encore plus embarrassant de demander de ça à Henry.
Henry hésita un instant, pourtant, il passa sa main autour de ma taille, comme ma mère lui avait dit.
Nous aurions pu rester ainsi. Ce n'était pas nécessaire de me tenir par la taille.
J'étais assez inconfortable.
-Alors maman, lui dis-je, impatiente. C'est pour demain cette photo?
-Taylor, ne sois pis si désagréable. Tu ne seras pas en retard, je te le promets.
Je poussai un autre soupir.
La caméra positionnée, ma mère put enfin prendre cette photo.
-Souriez maintenant.
Je ne fis qu'un simple sourire, sans monter les dents.
À présent que cette photo était prise, nous pouvions y aller, pour de bon cette fois.
-ça y est, maintenant vous pouvez y aller, nous donna-t-elle le signal.
Je saluai encore une fois mes parents et nous sommes sortis à l'extérieur. Il y avait un vent glaciale, presque comme si l'automne était arrivé.
-Taylor, tu ne voudrais pas enfiler une veste? Commença ma mère, tandis qu'elle était elle aussi sortit à l'extérieur.
-Non, ça va.
-N'oublie pas que ta voiture est convertible, alors monte le toit.
-Maman, tu ne m'en apprends pas.
-Oh et vous avez le chemin? Nous rappela-t-elle.
-Oui, je crois qu'Henry l'a.
-Oui ça va, je l'es.
À part cette seule où je suis allé au salon de coiffure pour me faire couper les cheveux, justement dans un moment où ça n'allait pas bien avec Nick, je n'avais jamais reprit le volant de ma Triumph Spitfire. Elle était restée dans le stationnement, attendant de se remettre à rouler. Elle allait avoir de la chance ce soir puisqu'elle allait nous conduire au bal, là où elle pourra être admirée par des centaines de yeux. Mais bon, ce n'était pas pour cette raison que je souhaitais l'emmener et de me vanter d'avoir une voiture grandiose. C'était une voiture, voilà tout. Je n'avais ce besoin de me glorifier.
Mes parents nous observèrent nous rendre jusqu'à ma voiture, Ava toujours dans les bras de mon père.
Je descendis l'escalier devant la maison et jeta un œil en direction de la maison voisine, celle de Nick, chose que je n'avais pas fait depuis presque une semaine.
Je savais à présent qu'il y avait plus de chance que Nick se retrouve au bal ce soir puisque sa voiture n'était pas dans le stationnement. Pourquoi plus de chance qu'il y soit? Bien évidemment parce qu'il y avait si peu de chance que Nick soit partit pour quelconque raison si ce n'était que pour aller au bal.
L'anxiété monta d'un cran.
-Taylor? M'appela Henry, voyant que je ne le suivais pas et que je regardais la maison d'à côté.
-Quoi? Lui dis-je, me retournant vers lui.
-Alors, tu viens?
-Oui, excuse-moi, dis-je en allant le rejoindre, faisant comme si de rien n'était.
Ayant les clefs de ma voiture en main, j'appuyai sur le bouton pour débarrer les portes. Les lumières s'allumèrent suivit d'un klaxon, avertissant que les portes étaient bien débarrés.
-Tu voudrais que je conduise? Me proposa Henry, juste avant qu'on monte à bord de la voiture.
-Bien... si tu veux, lui dis-je, ne comprenant pas pourquoi il tenait tant à conduire.
-Je disais ça parce que je trouvais que ça serait peut-être mieux que ce soit le garçon qui conduise à la place de la fille. Je veux dire... c'est peut-être plus logique.
-Non, ça me va.
Il avait raison après tout.
Il embarqua donc du côté conducteur et moi du côté passager.
ça me manquait ce soir d'avoir un homme qui m'ouvre la portière de la voiture, d'être si galant avec moi. Non, pas parce que j'étais trop paresseuse pour ouvrir ma portière, mais parce que j'étais habitué avec Nick et que ce soir c'était manquant.
Je donnai les clefs à Henry puis il les inséra dans le contact.
J'étais si nerveuse que je branlais ma jambe tout en regardant autour de moi, presque comme si je m'attendais à y voir surgir un ours.
Henry distingua ma nervosité.
-Taylor, me dit-il en posant sa main sur ma cuisse pour la stopper.
Je me retournai vers lui, me faisait tressaillir lorsqu'il eut posé sa main sur ma cuisse.
-ça va bien aller, ne t'en fait surtout pas.
Je lui souris et il retira sa main de sur moi pour démarrer la voiture.
Pour le chemin, Henry le connaissait. Le bal se déroulera quelque part dans le comté de Henderson, c'était tout ce que je savais.
Lorsque nous sommes arrivées là-bas, la place était bien assurément remplit de gens, des voiture par dizaine sortant du stationnement, des gens habillés pour l'occasion sortaient et entraient dans l'édifice, là où le bal avait lieu.
Henry eu un peu de difficulté à se frayer un chemin à travers les voitures et les gens qui marchaient dans le stationnement. Sans blague, il y avait même des gens qui arrivaient en limousine. Personnellement, le fait d'arriver en limousine je trouvais cela légèrement poussé. Oui, c'était notre bal des finissants et c'était un jour mémorable dans notre vie, or, les limousines étaient-elles vraiment nécessaire? Nous n'étions tout de même pas des vedettes t nous ne traversions pas le tapis rouge.
Je devais arrêter de juger les gens. Pourquoi ne pas simplement profiter de mon bal sans avoir à juger ce que les autres faisaient? Ils avaient tout à fait le droit d'arriver en limousine et qu'est-ce que ça pouvait bien me faire? C'était leur choix. Peut-être était-ce une façon pour moi d'occuper mon esprit plutôt que d'angoisser à l'idée que Nick avait des chances d'être là.
Henry trouva enfin une place pour se garer, bien loin de l'édifice. Nous étions arrivées un peu trop tard et voilà que les meilleures places étaient prises.
Une fois la voiture arrêté, Henry retira les clefs du contact et il sortit de la voiture et je fis de même, tellement nerveuse d'être ici. La musique se faisait entendre de l'extérieur, une musique instrumental bien simple. Cette ambiance me donnait déjà envie de partir d'ici et de retourner, tranquille chez moi. Mais je fis un effort pour garder le sourire et essayer de ne pas être trop désagréable.
Je rejoignis Henry de l'autre côté de la voiture. Il leva son bras et j'enroulai le mien autour de lui.
Ce petit geste élégant me donna un vrai sourire.
-Tu es prête Taylor?
-Oui, allons-y.
Nous avions traversés le grand stationnement, pouvant facilement se faire passer pour un vrai couple. De l'extérieur, nous pouvions voir à l'intérieur du bâtiment grâce aux grandes fenêtres à l'avant de l'immeuble.
Quand nous sommes entrés à l'intérieur de l'édifice, la musique était beaucoup plus forte, toutefois, j'étais si émerveillé par l'aspect physique de la salle où se déroulait le bal, que la musique ne me dérangeait plus. Une salle sur deux étages, mais je crois que le plus important de la soirée allait se dérouler au deuxième étage.
Le plancher brillait, à un point où nous pouvions vois nos reflets à travers celui-ci. C'était somptueux.
-Wow, c'est magnifique ici, dit Henry, tout aussi émerveillé que moi. Ils ont fait un très bon choix.
Au même instant, une personne appela mon nom derrière nous. Cette voix je la reconnu sans même voir qui c'était.
Je me retournai et Henry fit de même que moi.
C'était bien ce que je pensais. Cette voix, je l'aurais reconnu entre mille.
Nick était donc bien évidemment venu au bal, habillé si élégamment que je craquais à chaque fois. Il était accompagné d'une jeune adolescente. Je ne connaissais pas son nom, mais je savais qu'elle était une étudiante de mon collège parce que je me souviens l'avoir déjà croisé dans les corridors.
Je n'étais cependant aucunement jalouse qu'il soit venu avec une autre fille. Sa présence me perturbait déjà assez comme ça, pas besoin d'en faire un plat pour une fille.
Nick s'approcha de moi, mais je refusai qu'il fasse un pas de plus dans ma direction.
-Ne t'approche pas de moi! Lui dis-je.
Quelques regards s'étaient détournés vers nous.
-Taylor, laisse-moi au moins te...
-Je ne veux pas entendre ce que tu as à dire! Je veux que tu me laisse tranquille!
Pour revenir à cette fille qui l'accompagnait, le faisait-il pour me faire du mal? Avait-il trouvé du réconfort auprès d'elle? Essayait-il de me rendre jalouse parce que je refusais de le voir? Mais de toute façon ça m'importait peu.
-Pourquoi tu essaie de me fuir? Me demanda Nick, ignorant mes commentaires.
-Hey! Intervenu Henry.
Il se mit à travers le chemin de Nick, l'empêchant de s'approcher plus de moi.
-Elle t'a demandé de la laisser tranquille.
Je voyais dans le visage de Nick une fureur intense. Il y avait quelque chose dans son visage qui avait changé, une émotion que je n'arrivais pas à déchiffrer. On aurait dit qu'il était prêt à tuer pour pouvoir me ravoir. ça me terrifiait.
Heureusement, Nick n'avait débuté aucune bataille, cependant, je voyais qu'il faisait de son mieux pour retenir de frapper Henry en pleine visage.
Je n'aurais pas eu besoin de ça à mon bal.
Henry se retourna vers moi puis il leva son bras et je n'hésitai pas à le prendre, regardant Nick en même temps.
-Taylor, tu n'as aucun droit de me faire ça! Commença-t-il, attirant encore plus de regard vers nous.
Henry et moi avions reprit notre chemin et j'essayai d'ignorer ce qu'il me disait.
-Tu m'appartiens et je ferai tout pour que tu redeviennes mienne!
Je ne reconnaissais aucunement le Nick qui parlait en ce moment, qui disait que je lui appartenais. Je n'appartenais à personne enfin! Je n'étais pas une pièce de collection! Avec ce que Nick avait dit, il était encore loin de son but. Il ne m'aura pas d'aussi tôt dans ses bras.
Nous montâmes à présent l'escalier pour se rendre au deuxième étage et Nick avait arrêté son petit cirque qui avait commencé à accumuler considérablement de regard.
ça commençait très mal ma soirée.
-Taylor, tu vas bien? Me demanda Henry, m'arrêtant dans l'escalier.
-Euh... oui, je vais bien.
-Je n'en suis pas convaincu. Écoute, si tu ne te sens pas bien, ne te gêne pas de me le dire et on s'en va.
-C'est seulement que... que Nick n'a jamais agi comme ça. Je veux dire, je vois quelque chose dans son visage que je n'ai jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Je ne sais plus à quoi m'attendre de lui. Quel moyen prendra-t-il pour pouvoir avoir ce qu'il veut?
Je commençais à sentir des nausées s'emparer de moi, le stress ayant augmenté depuis l'arrivée de Nick.
-Taylor, tu as le teint pâle, remarqua Henry.
-Je ne me sens pas très bien.
Je me sentais étourdit et des bouffées de chaleur me venait.
-Allons trouver notre table, me dit-il en montant le reste de l'escalier, me tenant par la taille. ça te fera du bien de t'asseoir.
Là-haut, la salle était encore plus remplit et c'était de cet étage que provenait la musique. Il y avait des tables répartit partout et une scène à l'avant avec un micro sur pied, sûrement là où il y aura les discours.
Le numéro de notre table était la 8.
Les personnes présentes à ma table n'étaient que des connaissances. Les élèves étaient répartit par dizaine pour une table, et ce groupe d'étudiants, certains faisant partit de mon cour de français, d'anglais et de mathématique, m'avaient gentiment offert d'être assise à la même table qu'eux pour le bal. Leur groupe n'était pas assez nombreux, alors ils me l'ont demandé à moi. J'ai tout de suite accepté, sachant que personne d'autre ne m'aurait invité et que je me serais sans doute retrouver à une table parmi de purs étrangers.
Il ne restait plus qu'à les retrouver dans cette salle encombré de gens.
Nous nous sommes faufiler entre les tables et les chaises et nous avons trouvés notre table, se trouvant presque dans le fond de la salle.
Je reconnus les visages autour de cette table.
Quand ils me virent arriver avec Henry, ils nous saluèrent chaleureusement. Ils croyaient que nous allions finalement nous absenter pour ce soir, mais voilà que nous étions là.
Je leur présentai brièvement Henry et leur expliqua qu'il était l'un de mes amis, qu'il avait déjà eu son bal des finissants auparavant et qu'il avait la chance de pouvoir à nouveau participer à cet événement. Mais si vitement, je dû m'asseoir pour éviter de tomber. Je venais d'avoir une chute de pression, mais heureusement, j'avais eu le temps de pouvoir m'asseoir sur ma chaise. L'une des personnes à notre table m'approcha un verre d'eau pour que je puisse en boire, voyant que je ne semblais pas dans mon état normal.
Quelques minutes après, je me sentais déjà mieux. M'asseoir et boire un peu d'eau m'avaient aidé.
Je remarquai soudainement que le directeur de l'école était présent ce soir dans la salle et qu'il faisait le tour des tables pour saluer tout le monde. En fait, beaucoup d'enseignants étaient là ce soir, dont des enseignants que j'avais eu durant mon secondaire. Certains d'entre eux ne se souviennent probablement pas de moi, nonobstant, moi je me rappelais d'eux comme s'ils étaient encore mes professeurs.
10 minutes après avoir trouvé notre table, Henry et moi, un homme âgé, les cheveux blanc comme neige et habiller tout aussi élégamment que les étudiants ce soir, monta sur la petite scène à l'avant de la salle et il alla s'emparer du micro. Il allait probablement prendre la parole.
C'était effectivement ce qu'il fit.
-S'il vous plaît tout le monde, parla-t-il à travers le micro, sa voix résonna dans la salle en entier.
La foule commença à se taire.
-Je demanderais à tout le monde de retrouver leur place. Nous allons débuter.
Les étudiants qui n'étaient pas encore à leur place allèrent retrouver leur table.
Parmi tous ces gens qui regagnaient leur place, je pu voir que Nick était monté à l'étage avec cette adolescente et qu'ils cherchèrent leur table. Nick avait scruté le visage de tout le monde dans cette salle, jusqu'à ce qu'il me voie, et à présent, il ne cessait de me fixer.
Sa table n'était pas si éloigné de la nôtre.
Dès que je vis qu'il m'avait vu, j'éloignai mon regard du sien.
Le directeur était désormais rendu à saluer notre table.
-Bonjour à tous! Nous salua-t-il, enjoué.
Tout le monde répondit à son accueil enthousiaste.
Tandis que l'homme à l'avant commençait son discours, le directeur baissa le ton.
Celui-ci fit le tour de tout le monde à notre table, et une fois rendu à nous, celui-ci eut reconnu tout de suite Henry.
Le directeur était au collège depuis de très nombreuses années. Il était là depuis que j'avais débuté mon secondaire. D'après moi, il avait bien connu Henry durant ses années à cette école.
-Henry! Dit-il en constatant qu'il était là.
-Bonjour monsieur.
-ça alors, je n'aurais jamais pensé te voir ici ce soir. Venir ici doit te rappeler les souvenirs de ton bal?
-Effectivement. Cette fille a eu la gentillesse de m'inviter à l'accompagner, lui dit-il en parlant de moi.
Je n'écoutais pas tant ce que le directeur et Henry se disaient. J'étais en fait plutôt déconcentré parce que je savais que Nick ne me quittait pas des yeux. Je le regardais furtivement une fois de temps en temps, mais je voulais qu'il cesse de faire ça.
Très peu de temps après le début du discours de l'homme à l'avant, qui faisait mention d'une année scolaire très réussite, du coin de l'œil, je vis que Nick se leva de sa chaise. Quelques personnes le regardèrent se lever, dont moi, qui ne souhaitais qu'une chose, qu'il ne vienne pas à notre table, même si je savais que c'était ce qu'il ferait.
Il tenta de se faire discret en se frayant un chemin à travers les tables.
Je n'avais pas envie de lui parler, que ne comprenait-il pas dans cela? Ce n'était en plus ni le moment, ni l'endroit pour faire ça.
Le directeur leva la tête et lorsqu'il vit Nick s'approcher en direction de notre table, je vis son visage s'assombrir.
Nick posa sa main sur mon épaule une fois près de notre table, ce qui me fit légèrement tressaillir.
-Taylor, suis-moi, me chuchota-t-il. Allons discuter quelques minutes.
Je retirai inopinément sa main de sur mon épaule, ce qui le laissa éberlué.
Je lui résistais et je crois qu'il ne s'attendait pas à ce que je lui tienne tête comme je le faisais.
-Nick, va-t-en! Je t'ai demandé de me laisser tranquille!
-Nick? Se rajouta le directeur.
C'était tellement embarrassant. Il était sur le point de gâcher mon bal!
Plusieurs personnes observaient dorénavant cette scène, n'étant plus concentré sur ce que l'homme à l'avant racontait.
Comment Nick osait-il se lever au beau milieu d'un discours pour venir me demander de le suivre? Il devait arrêter de me harceler comme ça, parce que sinon il aura affaire à la police s'il continuait.
-Je t'avais pourtant dit Nick de ne pas te pointer ici ce soir, lui dit le directeur à voix basse.
-On m'a invité, lui répondit Nick. Je ne pouvais tout de même pas refuser.
Le directeur semblait assez mécontent que Nick ce soit présenté au bal.
-Suis-moi, lui ordonna-t-il.
Celui-ci dû quitter notre table et passa à côté de Nick.
Nick me regarda une dernière fois puis il suivit le directeur sans discuter.
J'étais si contrarié contre lui. À cause de son agissement, Nick était sur le point de dévoiler notre relation au grand publique. Et si jamais ça se découvrait, comment croyez-vous que je serai vu aux yeux des autres? Une sale pute qui entreprend une relation avec un ancien remplaçant du collège, 10 ans plus vieux que moi. Les étudiants savent tous que Nick remplaçait au collège et que moi j'étais une étudiante, sur ces entrefaites, ils se douteront bien sûr qu'il était fort probable que nous nous sommes connus alors qu'il travaillait encore à l'école. Qu'adviendra-t-il de ma réputation?
Et voilà que les nausées m'ont reprise de plus bel. Je tentai de les calmer avec un peu d'eau, mais c'était de pire en pire.
Je me levai de ma chaise. Je devais me rendre à la salle de bain et me mettre un peu d'eau sur le visage afin de reprendre mes esprits.
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