Chapitre 1 : Un nouveau départ

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Maël pose sa valise avec un soupir de soulagement. Enfin, elle avait trouvé un endroit où poser ses affaires, un lieu qu'elle espérait être un véritable havre de paix après des mois de recherches infructueuses.
Cet appartement, niché dans une petite rue calme, avait tout pour plaire : un charme ancien, une belle lumière naturelle, et surtout, un prix abordable. Elle a parcouru les pièces avec un sourire satisfait.

Le salon baignait dans une clarté dorée grâce à une grande baie vitrée donnant sur un vieux pommier, dont les branches dénudées s'étiraient paresseusement vers le ciel d'automne. Le parquet, bien que rayé par endroits, semblait raconter une histoire, chaque craquement évoquant des vies passées. La cuisine, modeste mais fonctionnelle, avait un plan de travail en bois massif qui lui plaisait particulièrement.

Cependant, un détail l'avait légèrement troublé dès la première visite : l'étage supérieur. Sous les combles, la petite chambre et la salle de bain étaient étrangement sombres, même en pleine journée. Une odeur de renfermé y flottait, comme si ces pièces n'avaient pas été accueillies de vie depuis longtemps. Elle se souvenait encore de ce pincement au cœur qu'elle avait ressenti en montant les marches de l'escalier étroit. Mais elle avait décidé d'ignorer cette impression, se disant que le ménage et un peu de décoration suffiraient à rendre l'endroit plus accueillant.

Maël s'installa sur le canapé, une tasse de thé à la main, admirant le soleil couchant qui teintait les murs d'une douce lueur orangée. Elle s'efforçait de ne penser à rien d'autre qu'à cet instant. Tout ira bien, se disait-elle.
Pourtant, quelque chose clochait. Une sensation aigre et insistante commençait à l'envahir, comme si elle n'était pas seule. Elle se redressa légèrement, ses yeux balayant la pièce. Un courant d'air léger fit frissonner les rideaux.

La fenêtre était pourtant fermée. Elle pose sa tasse, se leva et fit le tour des pièces. Rien. Tout était calme. Tu es fatiguée, pensa-t-elle. Le stress du déménagement, la nouveauté…

C'était sûrement cela. Mais en retournant s'asseoir, elle sentit une étrange lourdeur s'installer dans sa poitrine, comme si l'air autour d'elle s'épaississait.

Cette nuit-là, alors qu'elle s'endormait dans sa chambre à l'étage principal, un rêve étrange la réveilla en sursaut. Elle ne parvenait pas à s'en souvenir clairement, mais elle était certaine d'avoir entendu des murmures.

Des voix faibles et lointaines, comme des échos d'une conversation oubliée. Elle reste immobile, le regard fixé sur le plafond, son cœur battant la chamade. Un bruit de craquement retenu alors, provenant de l'escalier.

Elle se force à ne pas bouger. Le bois travaille, pensa-t-elle en fermant les yeux, se répétant cette phrase comme une prière jusqu'à ce que le sommeil la rattrape enfin.

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