L’ombre d’un amour disparu

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Il y a un vide que rien ne comble, une absence qui résonne plus fort que toutes les présences. Quand il est parti, ce n’est pas seulement son corps que j’ai perdu, mais aussi une partie de moi-même. L’amour, autrefois doux et solide comme une pierre chaude sous le soleil, s’est effondré sans avertissement, comme un pont rongé par le temps.

Je me souviens encore du jour où tout a changé. Le silence : Ce silence oppressant qui s’est installé entre nous, un silence plus bruyant que toutes les disputes. Nous étions là, assis l’un en face de l’autre, entourés de la même pièce, des mêmes objets, des mêmes souvenirs. Mais tout avait déjà disparu.

C’est étrange, cette façon dont l’amour ne s’en va pas d’un coup. Il s’effrite, imperceptiblement, dans les regards qui deviennent fuyants, dans les mots qui se font rares. Jusqu’au jour où l’on réalise qu’il ne reste plus rien.

Il a quitté notre appartement un soir d’hiver. La neige tombait dehors, et je me souviens avoir observé ses pas disparaître peu à peu sous le manteau blanc. J’avais l’impression de voir ma propre existence s’effacer avec lui. J’ai fermé la porte et, avec lui, tout un pan de ma vie.

Ce n’est qu’après que j’ai commencé à sentir le poids des souvenirs. Chaque pièce était une cage où flottait son fantôme. La tasse qu’il utilisait chaque matin, encore posée sur l’évier. Mon livre qu’il n’avait jamais fini de lire. Même l’air semblait chargé de son parfum. Tout me rappelait qu’il avait été là, et que désormais, il ne l’était plus.

Mais ce n’était pas seulement la perte d’un être aimé. C’était plus profond, plus insidieux. C’était l’effondrement d’une certitude. J’avais cru que l’amour était une ancre, qu’il pouvait résister à tout. Et pourtant, il avait déserté, me laissant à la dérive dans un océan de questions sans réponses.

Pourquoi avait-il cessé d’aimer ? Était-ce moi, ou était-ce simplement la vie ? Et surtout : comment survivre à l’absence, à ce gouffre que rien ne semble combler ?

Cette nuit-là, j’ai compris que l’amour n’est pas toujours une promesse. Parfois, c’est une illusion qui s’efface, une flamme qui s’éteint sans qu’on s’en rende compte. Mais c’est aussi à ce moment que j’ai juré de ne pas laisser cette douleur m’anéantir.

Car si l’amour pouvait partir, peut-être qu’un jour, il pourrait revenir, sous une autre forme, dans une autre vie. En attendant, il me restait des cicatrices, ces marques invisibles qui portaient en elles l’histoire d’un combat perdu, mais pas oublié.

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