Les Échos du passé
Il y a des jours où le passé nous rattrape, là où nous croyons avoir laissé derrière nous les fantômes. Ces moments où une chanson, un parfum, un geste trop familier réveillent des souvenirs enfouis sous des couches de silence et de douleur. C’était un de ces jours-là, un jour où l’écho de son absence résonnait plus fort que d’habitude.
J’avais appris à vivre avec cette douleur, à la contenir, à la rendre silencieuse, mais certains jours, elle ressortait, plus vive que jamais. C’était comme une onde qui se propageait à travers les fissures de mon existence, me secouant de l’intérieur, me rappelant que l’amour que nous avions partagé n’était pas qu’une illusion. Non, il avait été réel, et ses traces demeuraient. Même après tout ce temps, je pouvais encore sentir sa présence, aussi palpable que le vent froid qui s’engouffre dans les moindres recoins d’une maison vide.
Les souvenirs étaient mes compagnons, mais parfois, ils étaient aussi mes geôliers. J’avais appris à ne pas les fuir, à les accueillir sans chercher à les effacer. Chaque souvenir de lui était une note dans une mélodie que je ne pouvais plus entendre, mais qui continuait à jouer en moi, jour après jour. Je savais que ces échos du passé ne disparaîtraient jamais. Ils seraient toujours là, tapissant mon cœur, mais je n’avais plus peur de les affronter. Ils étaient ma vérité, ma mémoire, et elles faisaient partie de ce que j’étais devenue.
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