007 - Dimanche 8 Novembre
Et le septième jour, au septième ciel, on se retrouve à la Messe, à Laguna, City. Il y a un enfant de chœur qui nous aide pour l’Office, un beau jeune garçon. J’espère que Antoine lui ressemblera plus tard. Brigitte surprend mon regard sur lui et elle m’avertit :
- C’est Ewan, mon fils, celui que j’ai eu avec Graham. C’est un gémeau. Il a sa Colette.
- Avec Graham, t’es sûre ?
- Bizarrement, c’est Colette qui ressemble à son père. Lui, c’est plus moi.
Et elle l’avertit aussi, car il me regarde avec un air fasciné. Par quoi ? Je le découvre plus tard, à la fête à la Maison 43, pendant que tout le monde est ailleurs dans l’après-midi dominical, torride, où l’on use et abuse des tiges de sommeil et autres technologie d’éveil. Moi je suis restée plutôt sobre, juste un peu de bulles et quelques taffes, vierge de toute capsule magique en moi, je les réserve pour la nuit et les siestes. Justement, je m’isole dans ma chambre et comme Isa est hors service au bord de la piscine, je récupère mes minibris dans le tiroir de ma coiffeuse. Quand je les mets en place, je me regarde dans le miroir et il y a comme des étoiles qui brillent dans mes yeux sombres. Je vois derrière moi la porte qui se referme pour laisser apparaître un ange. Je vais pour parler mais il n’y a rien à dire. Je me retourne et je fais face à son regard, fasciné, comme ce matin. Je remonte ma jupe. J’entends son cœur, son esprit et son âme. Je les sens et je sais ce qu’il veut. Alors je détache un a un les boutons de mon chemisier blanc, en commençant par le haut, parce que c’est ça qu’il veut, voir. Ses mains s’avancent, tremblantes, et il écarte délicatement le tissus. Ses yeux grandissent d’admiration, son visage s’approchent, ses narines tressaillent et il plonge sa tête entre mes seins. Ses mains viennent les rassembler contre son visage et le temps s’arrête, pour lui, pour moi, pour nous. Ewan, mon petit ange. Je ne connais même pas le son de sa voix. Ils n’ont rien à dire à l’Office. Mais je connais maintenant sa langue qui glisse de haut en bas, de gauche à droite, comme un signe de croix sur ma poitrine. C’est à ce moment précis où mes minibris entrent en action et je perds l’équilibre de plaisir en l’entraînant avec moi, par terre. Il se prélasse sur mes formes et il baisse son short. Quand je sens qu’il est prêt, j’en enlève un pour lui laisser la place, celui de devant pour qu’il garde son visage sur mes seins. Le minibri laisse place au mini de Bri et je sens nos fluides se mélanger dans nos ventres. Il doit avoir des pouvoirs. Tout ceci ne se passe pas par hasard. Ou alors c’est moi ? Comment savoir à qui la faute ? Nous ne faisons qu’une entité de plaisir. Mon doigt d’aventure même dans ses fesses où je ressens tout ce qu’il ressent, en lui et pour moi.
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