015 - Lundi 16 Novembre
Elles sont surprises de nous voir ramener Antoine à l’école.
- Mais non, vous avez raison, notre fils doit avoir une éducation neutre. Sans influences occultes. Et maintenant on est trop impliquées dans nos différentes fonctions et par nos relations spirituelles orientées, au sud. Ici on est à l’Ouest. Vive l’Ouest.
Et elles nous prennent Antoine pour l’éloigner de nous en nous regardant bizarrement. J’espère qu’il ne leur fera pas trop de mal, pas trop de mâle sur leurs poitrines généreuses, elles sont pas mal les directrices. Directrice. Rien que leur statut m’excite. Face à elles je ne me sens pas statue. Si un jour elles vont la voir dans ma Chapelle, elles tomberont sous son charme et m’embrasseront les pieds. Fichtre ! Je vois un avenir potentiel. J’ai oublié de mettre du parfum antidote à l’Invisible ce matin. Antidote de Isa Love, pour y voir clair dans le visible. Pas grave, après tout, je dois apprendre à vivre avec, l’Invisible.
- Paloma, je retourne en Principauté. J’ai maman et Victoria à réorganiser leur grande maison. Il y a même une place pour nous, la suite 34 bien-sûr, avec un grand tableau, une photo en fait de Coralie, de nos statues sur place avec un éclairage digne des enfers ou du paradis, chacune y voit sa version en fonction de son humeur.
Ce qui le laisse le champ libre pour aller distraire Brigitte qui a survécu à son dimanche en famille avec sa mère Gaby et son beau-père Big Bang.
- Même Sabine était là avec sa féodale qui n’a pas arrêté d’embêter ma Elle qui s’est lâchée sur moi toute la nuit.
- Ma pauvre petite Bri…
Je la prends dans mes bras et je lui fais un petit bisou sur la bouche, en toute amitié. Mais elle gémit. Elle en redemande. Mais je ne cède pas.
- Faut pas se mettre la pression. Ne pas forcer les choses. C’est quand on ne fait rien et qu’on n’a aucun projet, dans le néant, quand on est tout au fond du grand gris, ou quand on est tellement loin, si loin de la planète grise et de ce qui lui reste d’Humanité, c’est là, Paloma, c’est là que les choses se révèlent, les vraies, celles qui ont du sens. Et tu sais que ce que j’ai vu là-bas ? Tout là-bas au fond de l’espace. Ce que j’ai vu, c’est toi. Paloma.
- Vue sous cet angle, tu ne pouvais voir que moi, et on peut pas me louper.
Et on se met à rire comme des gamines. Et puis on s’arrête et on se regarde. Il faut que je lui dise, en vrai.
- Bri, tout ce que tu viens de me dire, c’est le plus beau des je t’aime.
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